Les missions de Nurril

Nurril était presque prêt au départ. Enfin, le jour qu'il attendait depuis tant d'années était arrivé. Il finissait les préparatifs, tâchant de ne rien oublier. Il était prêt à aller chasser toutes les créatures du mal qui rôdaient sur les terres du Gondor. Il voulait voir le sang noir des orcs suinter le long de sa lame. Il devait rejoindre ses hommes devant la grande porte, dès l'aube. Il sortit de sa maison et scruta une dernière fois le ciel. Il était temps. Son cheval, Ildasil, l'attendait paisiblement. Il entreprit d'attacher rapidement ses quelques bagages au flanc de l'animal. Cette partie de la ville était silencieuse, toujours endormie.
Tout à coup, un bruit de pas se fit entendre, ainsi qu'une respiration saccadée. Quelqu'un approchait, en courant. Méfiant, Nurril se glissa dans l'embrasure de la porte, et banda son arc, prêt à tirer. L'homme apparu, hors d'haleine. C'était un jeune garçon, au corps mince et étiré et qui paraissait aussi fragile qu'une brindille. Nurril reporta son attention sur sa tenue. Une cotte de mailles, avec par-dessus l'arbre blanc du Gondor, et une petite épée à son côté. Un serviteur. Un messager. Le Sergent baissa son arc et sortit.

« Qui cherche-tu, mon garçon ? Demanda t-il.

- Vous monseigneur ! J'apporte un message de la part de l'Intendant lui-même.

- Quel est-il ?

- Il est au courant, de votre départ, et souhaite que vous vous occupiez d'une dernière tâche. Quatre chariots de marchands doivent quitter la ville d'ici une heure. Il souhaite que vous les escortiez jusqu'à Arnach. »

Nurril réfléchit rapidement. Pourquoi devait-il retarder son départ pour une tâche aussi aisée que celle-ci ? Le Lossarnach n'était qu'à un jour de marche. Lui qui attendait ce jour avec tant d'impatience allait être obligé de reporter son voyage. Mais pourquoi l'avoir choisi lui ? Une foule d'autres Sergents n'attendaient rien d'autre qu'une tâche aussi aisée. Le danger sur le chemin était-il si important ? Les chariots avaient-ils tant de valeur ?

« Soit. Je conduirais ces marchandises à bon port. Va, et apporte cette nouvelle au Seigneur Denethor. »

Le messager s'enfuit sans demander son reste. Nurril retourna jusqu'à sa monture, s'empara de la carte qu'il avait soigneusement rangée et retourna dans la maison. Il lui fallait élaborer un parcours. Le plus sûr qui soit. Il déplia devant lui la carte et commença à prendre différentes mesures. Dix minutes plus tard, il savait exactement où il mènerait ses hommes. Les terres du Lossarnach étaient propices aux embuscades des bandits avec ses bois touffus et fleuris. Il replia la carte et sortit. Une fois qu'elle fut rangée, il vérifia qu'il n'avait rien oublié, puis grimpa sur Ildasil et donna un coup de talons. Il arriva promptement à la porte du premier cercle. Ses hommes l'attendaient en bavardant bruyamment. Il sauta à bas de son cheval et s'approcha vers eux à grands pas. Inquiétés par sa mine sombre, les hommes s'approchèrent et formèrent un groupe autour de leur chef. Celui-ci leur expliqua simplement la situation et leu itinéraire en détail. Puis il donna les consignes pour l'escorte :
« Delemur et Egil, dit-il en s'adressant à deux cavaliers, vous serez éclaireurs. Vous vous tiendrez à environ 500 mètres devant nous. Les autres restes avec moi. Deux cavaliers couvriront nos arrières, en restant assez près pour pouvoir intervenir rapidement en cas d'attaque. Les autres couvriront nos flancs. »

Lorsque les chariots arrivèrent, une vingtaine de minutes plus tard, le petit groupe d'escorte était prêt. Nurril jeta un œil sur les marchandises qu'ils contenaient : seulement des vivres, des semences et des tissus. Deux marchands les accompagneraient, accompagnés par quatre serviteurs chacun.
Les grandes portes de la Cité Blanche s'ouvrirent et laissèrent passer les deux cavaliers de tête, suivis du convoi. Le groupe traversa les Champs du Pelennor en saluant les paysans qui s'affairaient déjà aux travaux des fermes. Au bout d'une heure et demie, ils atteignirent le Rammas Echor, du moins ce qu'il en restait. Nurril passa la porte avec un regard triste en fixant les débris du mur. Ils entraient désormais dans le Lossarnach et l'orée du premier bois approchait.
Le petit groupe poursuivit sa progression jusqu'à midi. Nurril décréta une pause et envoya un cavalier prévenir les éclaireurs. On abreuva les chevaux et l'on sortit quelques provisions. L'homme du Gondor était satisfait. La ville d'Arnach, la plus grande de cette région, approchait et aucun intrus n'avait été aperçu. Une fois repue, la compagnie se remit en route. Les bois se succédaient et leur fraîcheur était la bienvenue. La fatigue guettait les hommes du nouveau Sergent.
Soudain, alors qu'ils traversaient un bois particulièrement touffu, Nurril entendit un cor du Gondor retentir. Il saisit le sien et avertit les cavaliers qui fermaient la marche. Le chemin était large. L'un des deux éclaireurs revint et déclara.
« Des bandits de grand chemin, cria t-il, une vingtaine, tous à cheval. Ils portent l'épée ou la hache et savent tirer avec des javelots. Egil est mort. »
La nouvelle frappa Nurril de plein fouet. Sa première mission et déjà un homme mort sans qu'il n'ait rien pu faire. Mais il devait réagir.
« Les hallebardiers en première ligne, hurla t-il, il faut bloquer leur charge. Rôdeurs, en deuxième ligne et tâchez d'abattre leurs montures. Vous, dit-il en se retournant vers les serviteurs, dégainez vos épées et répartissez-vous autour des quatre charriots. Je veux quatre cavaliers avec moi en troisième ligne. Les autres, vous couvrirez les chariots. »
On entendit au loin les cris des bandits. Puis le martèlement des sabots. Le chemin faisait un coude à 300 mètres de là. Les troupes étaient en places et patientaient, écoutant attentivement l'approche des ennemis.
« Encochez vos flèches, chuchota Nurril. »

Les cavaliers apparurent au coin du bois. Dès qu'ils furent à portée, les Rôdeurs lâchèrent leurs traits. Deux firent mouche, atteignant les chevaux en plein cœur. Les animaux s'écroulèrent, broyant dans leur chute les os de leurs cavaliers.
« Feu à volonté ! Hurla Nurril. »

Une deuxième volée de flèches siffla dans l'air et on vit trois autres chevaux s'effondrer. Mais l'avant-garde du groupe fondait sur les hallebardiers. Ceux-ci tenaient fermement leurs lances tendues en direction des ennemis. Malgré leur tentative d'esquive, les chevaux s'empalèrent sur les pointes de fer forgé qui s'enfoncèrent profondément dans leur poitrail. Les cavaliers furent projetés dans les airs et atterrirent au beau milieu de la masse de cavaliers et de serviteurs. Les hommes à cheval enfoncèrent impitoyablement leurs lames d'acier dans les chairs des brigands tandis que six des serviteurs se jetaient furieusement sur l'unique brigand à leur portée, qui étourdi, n'opposa aucune résistance aux six courtes lames qui lui traversèrent le corps.
Dès lors, le groupe d'ennemis fut désorganisé. Sur les dix cavaliers restants, deux vinrent encore se frotter aux piques gondoriennes et furent exécutés par Nurril,et les huit autres firent tourner leur cheval, s'éloignant à toute vitesse du groupe.

« Tirez sur les fuyards ! Ils ne doivent pas s'échapper ! »

Les Rôdeurs lâchèrent une nouvelle volée. Malgré que les voleurs s'éloignaient rapidement (ils se trouvaient à près de cent pas), deux hommes s'effondrèrent, une flèche plantée dans le dos. Les longues semaines que ces hommes avaient passées dans l'Ithilien avaient porté leurs fruits.

« Cavaliers avec moi, vociféra Nurril, ils ne doivent pas s'enfuir ! »

On vit alors dix cavaliers s'élancer sur le chemin, piétinant les corps de certains des bandits. Nurril mena ses hommes le long du chemin, sur la piste des fuyards. Il eut un serrement au cœur lorsqu'il aperçu le cheval d'Egil avec son cavalier qui était effondré sur sa selle. Le javelot lui avait transpercé la peau et s'était fiché dans sa poitrine.
Mais il ne devait pas s'attarder. Les chevaux des bandits étaient rapides, et les cavaliers ne leur reprenaient que peu de temps. Après une vingtaine de minutes, ils aperçurent la lisière du bois. Au-delà s'étendait une grande pleine herbeuse et plane. Nurril leva sa main gantée pour signaler aux hommes de s'arrêter. Il observait le groupe d'ennemis. Ceux-ci déviaient sur leur gauche de façon de plus en plus prononcée. Comme s'ils voulaient faire une boucle. Alors Nurril comprit.
« Oh non ! S'écria t-il, ils nous ont eu. Ils font une boucle et vont foncer droit sur le convoi ! Maintenant que nous ne sommes plus là, ils sont considérablement affaiblis ! Ils vont être pris par surprise ! »

Nurril vit Delemur saisir son cor.
« Non Delemur, dit-il en posant sa main sur le bras du cavalier, cela affolerait le reste des hommes. Nous devons retourner aux chariots le plus vite possible. Ils ont de l'avance mais vont devoir couper à travers les bois, ce qui les ralentira. Avec un peu de chance, nous pouvons arriver à temps. »

Nurril fit volter son cheval et martela ses flancs de coups de talons. Ses hommes l'imitèrent et partirent au triple galop vers le convoi exposé. Pourquoi avait-il agi sans réfléchir ? Sa mission n'était pas de tuer les bandits mais de protéger les marchandises avant tout ! Il s'était encore laissé emporté par l'action et risquait de le payer cher.

Pendant ce temps, au convoi, les hommes s'étaient détendus, relaxés par l'ombre des arbres. Les hallebardiers venaient d'aller achever les quelques bandits qui respiraient encore et avaient réussi à récupérer trois des quatre chevaux desquels les bandits avaient chuté dans leur débandade, une flèche plantée dans le dos. Les Rôdeurs, après avoir récupéré leurs flèches, étaient revenus aux chariots, et discutaient de leurs armes ou de l'attaque qui venait de se produire. Les serviteurs étaient assis et l'un des marchands s'était assoupi.
Dans l'ombre des arbres, les six bandits, ayant abandonné leur monture, guettaient leur proie. Les cavaliers avaient pris trop de retard. Il restait néanmoins ces cinq Rôdeurs, inatteignables depuis cette position, et les hallebardiers qui se trouvaient à cent pas de là. Les serviteurs encerclaient les charriots mais il serait si simple de les tuer. Ce seraient eux, les premières victimes. Puis le groupe jaillirait de l'ombre et foncerait droit sur les Rôdeurs. A six contre cinq, bénéficiant de plus de l'effet de surprise, ils ne pouvaient échouer. Il leur suffirait ensuite de grimper sur les charriots et de s'enfuir en évitant les hallebardiers. Ils étaient prêts.
Soudain, l'un des Rôdeurs aperçut un reflet métallique dans les broussailles.
« Attention, hurla t-il, ils sont là ! »

Son trait fila en direction de l'un des six bandits en même temps que cinq javelots fendirent l'air en direction des serviteurs. La flèche se planta dans la gorge du plus grand des voleurs qui s'effondra, tué sur le coup. Les javelots, eux firent également mouche et cinq des huit serviteurs qui étaient toujours assis tombèrent instantanément. Les trois autres bondirent et se cachèrent derrière le chariot, dégainant leurs courtes épées. Les ennemis bondirent sur le chemin, et foncèrent sur les Rôdeurs, épées en main. Ceux-ci dégainèrent également et se préparèrent aux combats.
On entendit au loin le choc des sabots contre la terre. Les cavaliers revenaient. Alors que les hommes de l'Ithilien croisaient le fer avec les ennemis, deux des serviteurs sortirent de l'ombre du charriot et chargèrent. Arrivant par derrière, ils enfoncèrent leurs lames dans le dos des bandits, dont le sang éclaboussa le convoi. Les hallebardiers accouraient à l'aide des Rôdeurs, en surnombre désormais. Les cavaliers apparurent alors au tournant.
Stupéfaits de ce retour inattendu, les bandits firent demi-tour et s'enfuirent dans les bois. Nurril s'était emparé de son arc et il décocha une flèche en direction des assassins. La distance était un peu importante et sa flèche se figea dans la cuisse du plus petit bandit. Celui-ci hurla de douleur et s'effondra. Les deux derniers disparurent dans les fourrés en un éclair.
Arrivé au niveau des Rôdeurs, Nurril glissa à bas de son cheval et couru jusqu'au dernier des bandits. Il l'attrapa par le col et lui mit sa lame acérée sous le menton.
« Qui a tué l'éclaireur ? demanda Nurril, la rage faisant vibrer sa voix.

- C'est moi, déclara le bandit, un sourire aux lèvres, sachant que sa dernière heure était arrivée. »

Nurril le releva avec une force colossale, le jeta contre le tronc le plus proche et le décapita d'un coup sec de son épée à deux mains. La tête de l'assassin tomba mollement dans l'herbe, un étrange sourire toujours présent sur ses lèvres.
Le Sergent se retourna et constata les dégâts. Cinq serviteurs étaient morts, un autre était au sol, bousculé lors de la fuite des bandits. Un Rôdeur avait une profonde entaille au bras. Mais les chariots étaient saufs. Il se moquait bien d'avoir laissé échapper trois de ces bâtards.

« Videz le dernier chariot, dit-il, et répartissez les marchandises dans les trois autres. Ramassez les corps et déposez les dans le chariot. Je vais chercher le corps d'Egil. »

Nurril lance son cheval au petit trot sur le chemin sinueux. Le bel étalon blanc du jeune cavalier n'avait pas bougé. Un mince filet de sang ruisselait sur sa robe immaculée. Nurril mit pied à terre et hissa la dépouille d'Egil sur son propre cheval. La mort d'un de ses hommes l'accablait. Egil était mort en faisant son devoir. Il méritait une tombe digne de son courage, tout comme les cinq serviteurs qui étaient tombés sous les javelots ennemis. Il attrapa le cheval du cavalier tombé par la bride et repartit.
Lorsqu'il revint au convoi les cadavres étaient empilés dans le dernier chariot. Il y déposa la dépouille d'Egil et attacha son cheval aux côtés de ceux des bandits.

« On repart, dit-il, il faut atteindre Arnach avant la nuit. Delemur tu retournes en éclaireur. Les autres, vous restez autour des charriots. Soyez prudents. »

Le petit groupe poursuivit son chemin dans un silence de mort. La vue des cadavres dégoûtait le plus gros des marchands, à en juger par son teint cireux. Lorsque l'on atteignit l'orée du bois, Nurril descendit de son cheval et ordonna une pause. Il entreprit alors de décharger les cadavres des dix-huit bandits et de former un tas avec leurs dépouilles. Devant cet amoncellement, le Sergent planta l'étendard du Gondor.

« Ils serviront d'exemple, souffla t-il. Le Gondor chassera tous ces chiens galeux, reprit-il en crachant par terre. »

Le groupe resta une minute devant ce spectacle. Le drapeau du Gondor flottait au vent, trônant fièrement au-dessus des restes des ennemis de la Cité Blanche.
Le reste du chemin se passa sans encombre, malgré les trois bois qu'il leur restait à traverser. Nurril sentait tous les muscles de son corps se tendre au moindre craquement de brindilles. Lorsque Delemur revint vers eux, c'était pour leur annoncer que la ville était en vue et qu'il n'y avait plus rien à signaler sur le chemin restant à couvrir. Il était temps, se dit Nurril, car le soleil commençait à disparaître derrière Amon Dîn, le Mont Silencieux. La légère descente les amena rapidement aux portes de la cité.
« Où sont les gardes ? Demanda Nurril en se retournant vers les Rôdeurs. Gardes !

- Qui êtes-vous et que voulez-vous, siffla un homme qui venait d'apparaître au-dessus de la porte. »


Son dos était voûté, il ne portait pas d'armes et paraissait âgé.

« Je suis Nurril, fils de Nuragir. Moi et mes hommes accompagnont ces deux marchands ainsi que leurs charriots et serviteurs, sur ordre du Seigneur Denethor.

- Et pourquoi donc arrivez-vous si tard ? Les portes de la ville sont fermées aux étrangers à cette heure, déclara l'homme, suspicieux.

- Des bandits foulent vos terres sans rencontrer de résistance ! Que fait donc le Seigneur Forlong le Gros ? Ils nous ont tendu une embuscade mais nous avons réussi à les repousser. Leurs dépouilles sont désormais entassés sous l'étendard du Gondor ! Maintenant, laissez-nous entrer ou votre corps rejoindra les leurs !

- Bon très bien... Je vais vous faire entrer. »

Quelques instants plus tard, les hommes purent franchir les portes de la cité. Nurril s'arrêta. Les marchands, ayant déjà fréquenté la ville, les remercièrent puis s'éloignèrent vivement, abandonnant le dernier chariot. Les hommes prirent la direction d'une auberge où ils descendirent de leurs montures et commandèrent des chambres. Mais la journée du Sergent n'était pas finie. Il se rendit chez un des forgerons, où ils réclama vingt pelles pour enterrer les hommes qui étaient tombés au combat. Il les déposa ensuite dans le chariot et rentra dans l'auberge et s'endormit d'un sommeil profond.
Le lendemain, Nurril réunit ses hommes.

« Messieurs, nous avons mené à bien notre mission. La perte d'Egil est, pour moi, dure à supporter. Il est mort en accomplissant son devoir et mérite des honneurs. Quant à moi,j'ai agi d'une manière qui ne convient pas à mon rang et c'est de ma faute si ces cinq serviteurs sont décédés. Ils méritent également une tombe digne de ce nom. »

Nurril grimpa sur Ildasil. Il fit signe à ses hommes de faire de même et d'emmener le chariot. Il s'éloigna de la ville jusqu'à une colline proche que le soleil inondait de lumière. Il posa pied à terre et distribua les pelles. Il leur ordonna alors de creuser six trous, assez profonds pour qu'ils puissent tenir debout dedans sans dépasser du sol.
La matinée fut longue et inondée de soleil. A midi, les trous étaient creusés. Les soldats mirent les hommes en terre et rebouchèrent les sépultures,et déplacèrent six grosses pierres au niveau des têtes des défunts. Elles brillaient d'un éclat blanc comme la neige pour symboliser leur sacrifice pour le Gondor. Après quelques longues minutes de silence, l'un des cavaliers prit la parole:
« Ce qui s'est passé hier était un tragique accident Sergent, déclara Delemur, tout le monde commet des erreurs.

- Merci Delemur. Mes amis, nous retournons à Arnach et après un bref repas, nous repartirons.

- Où irons-nous Sergent ?


- Vers Minas Tirith, reprit Nurril. Puis la guerre, ajouta t-il dans un souffle. »