Mjollnan regardait défiler le paysage depuis le chariot où il était installé. Il se demandait comment allait se passer ce premier combat. Descendant d’une longue lignée de guerriers, le nain avait reçu l’armure de son père mort au champ d’honneur pour défendre le peuple des fiers et courageux nains. C’était ça première mission et aussi la première fois qu’il quittait la cité où il avait été éduqué à faire la guerre. Son devoir envers sa patrie avait été plus fort que l’amour qui le retenait auprès de sa mère. Il commandait vingt hommes et était accompagné d’un autre groupe pour aller aider un avant-poste qui, selon le message arrivé au centre de commandement, était assiégé par des gobelins.
La petite troupe de secours avait passé un accord avec des marchands elfes, qui prenaient la direction des nains, de les conduire à destination à condition que les nains payent eux-mêmes leurs vivres et donnent un petit supplément au passage. Mjollnan détestait cette race qui se croyait supérieur aux autres. De plus leur façon de combattre à l’arc, caché dans les arbres, n’était pas honorable. C’est donc dans une atmosphère glaciale que le convoi avait pris le départ trois jours plutôt. Sortant de ses pensées, le nain vit une colonne de fumée noire s’élevée des ruines d’une tour fumante.
-Tout le monde descende des chariots et se prépare à combattre, s’écria le chef de l’autre troupe.
Tous les nains se mirent en formation de combat et entrèrent dans la tour qui, si elle était petite à la surface, s’étendait sur trois niveaux sous terres. Après avoir dépassé les deux premières salles qui ne contenaient que des cadavres de gobelins, la petite armée arriva dans la troisième et dernière salle du niveau un. Là, ils virent que la bataille faisait rage entre nains et gobelins. Voyant leurs confrères en difficultés, les secours chargèrent en hurlant. Les peaux-vertes se retirèrent aux niveaux inférieurs et bloquèrent l’escalier empêchant leurs ennemis de les poursuive.
Le capitaine de l’avant-poste expliqua que les gobelins avaient détruits les portes il y avait de çà quatre heures. Depuis ils n’avaient fait que reculer jusqu’à la venue des renforts.
-Ces créatures de doivent être plus qu’une vingtaine, expliqua le capitaine.
-Très bien ! Mjollnan vous allez vous en occuper pendant que moi et mon groupe allons soigner les glorieux combattants de cette journée, ordonna le chef de l’autre groupe.
-Je ne sais pas si ma troupe et moi….
-N’ayez crainte, les peaux-vertes sont de mauvais combattants mais faites attention car cette avant-poste est prévu pour être défendu de l’intérieur. Ils auront donc l’avantage des positions, raconta le capitaine.
-Et si vous avez des problèmes. Appelez-moi et mes hommes viendront vous aider.
Le nain prépara ainsi ses hommes au combat. Cinq nains prirent une poutre et enfoncèrent la barricade bloquant le niveau deux. Une volée de flèche vint s’écraser contre les boucliers des nains protégeant le bélier. « En formation tortue » cria Mjollnan. Les flèches ennemies percutaient la masse d’acier sans arrivées à la percer. Arrivés à la hauteur des gobelins, les nains abandonnèrent la formation et les attaquèrent au corps à corps. Les salles étant étroites, les compagnons blessés de Mjollnan étaient ramenés en arrière et remplacé aussitôt. Si bien que les gobelins se replièrent au troisième étage en perdant quatre de leurs compagnons dans leur fuite.
-On se repose ici soldats, ordonna le sergent, ramenés les blessés au premier niveau.
Les nains accomplirent les ordres et se préparèrent au difficile combat qui allait avoir lieu.
Car les serviteurs du mal n’avaient plus aucune possibilité de reculer et du coup, ils allaient se battre jusqu’à la mort. Le plus secoué par cette première bataille était sans aucun doute Mjollnan qui avait appliqué ce qu’on lui avait appris pour la première fois pour sauver sa vie.
Lui qui avait toujours rêvé de charger au coté de ses soldats vit à travers ses blessures qu’un bataille se gagnait dans la douleur au prix qu’on ne décidait pas. Il fut tiré de ses pensées par un soldat lui signalant que tous était prêts à le suivre dans la seule salle du niveau trois pour ce dernier combat. Le nain prit donc la tête du groupe et descendit tout les sens au aguets. Arrivé en bas, dans une salle au haut plafond et pouvant faire tenir cinq homme côte à côte sans qu’ils ne se gênent au combat. Les peaux-vertes étaient là. De l’autre côté de la salle en rang de cinq prêt pour un corps à corps des plus sanglant. Mjollnan disposa ses hommes comme les gobelins et leur dit qu’ils devaient venger les frères tombés aux champs d’honneur, qu’ils ne devaient rien laisser à leur ennemis mais le prendre absolument tout pour la gloire de leur peuple. D’un noble geste, il mit son casque sur sa tête, empoigna sa hache et son bouclier et d’une voix puissante, ce petit homme barbu hurla un cri de guerre repris par ses frères de sang. Cette masse d’haches et de boucliers chargea criant à tue-tête, les gobelins, effrayés par cette vision, reculèrent d’un pas. Mjollnan se laissa aller à cette rage qui le tenaillait depuis un bout de temps, jouant de sa hache avec une virtuosité étonnante pour un si jeune sergent. Il faucha un gobelin figé sur place puis un autre, ne laissant que des cadavres derrières lui.
Quand le dernier de leurs ennemis fut tombé, les nains explosèrent de joie et ils tombèrent dans les bras de leur voisin. Chacun à leur tour, ils vinrent donner l’accolade à leur chef. Le calme revenu, ils remontèrent tous au camp principal. Arrivés là-bas, ils furent applaudis par les gardes de l’avant-poste et ceux du deuxième groupe. Et ce fut le début d’une grande fête où la bière naine coula à flot.
Voilà bilan : 20gobelins anéantis, 3-4 nains légèrement blessés mais ils s’en remettront vite
Ps : pour ceux qui on vu le film « 300 » j’ai mis une phrase que je trouve pas mal et que Léonidas dit « ne devaient rien laisser à leur ennemis mais le prendre absolument » c’est plus ou moins çà mais j’ai adapté.