Sigmin "Ami des Elfes"

Nom: Sigmin
Grade: Capitaine (3/7pts)

Troupes (de départ):
- escouade personnelle: Filin (second), Hemli (sonneur de cor), Narin (garde du corps ^^), Feran (garde du corps),
Hanus (ordonnance)
- 10 rangers avec arc long
- 10 rangers avec haches de jets
- 10 gardes Khazad (élite)
- 40 guerriers avec armure lourde et bouclier
- 20 archers nains avec armure lourde
-10 piquiers de Dale

+10 soldats d'élite pas encore définis



Bonus: 10 soldats d'élite (les gardes Khazad, récompense pour la 2nd GB)
Bonus: 10 soldats d'élite (récompense pour la présence)

Lieu: Citadelle Noire

Troupes actuelles:
L'escouade personnelle, le reste est encore loin derrière ^^

Mission:
Tu vas te réfugier dans une grotte proche pour la nuit. Mais tu subis une embuscade d'orques!
Tu dois faire face à des hordes qui proviennent de dedans et dehors de la caverne...

-Armée ennemie : 30 orques armées d'épées dans la caverne et 15 archers qui t'attendent dehors..
-Armée alliée: toi, tes hommes et les elfes + un allié surprise si tu en as envie

Objectif : anéantir les troupes orques
Objectif secondaire :
faire intervenir un allié (tu choisis) (/1)
explorer la grotte (/1)



Pas de répit !

Le voyage n’était pas très long jusqu’à Esgaroth, mais pour les nains –tout comme les hobbits- qui n’appréciaient pas particulièrement l’eau, ce n’était pas de tout repos. Mais les guerriers, fourbus et fatigués par les combats, avaient d’autres préoccupations: le sergent-chef Sigmin était toujours inconscient, malgré les efforts de l’infirmier nain, Heli, qui ne parvenait pas à le réveiller. Il avait retiré le casque de l’officier et lui passait des sels sous le nez dans un dernier espoir.
-Rien à faire, je ne parviens pas à le réveiller, déclara l’infirmier.
Il avait soigné la blessure au crâne, l’enserrant dans un bandage très serré, arrêtant ainsi l’hémorragie, mais Sigmin était toujours dans les pommes.
-Il faut se dépêcher de l’emmener dans une infirmerie, je n’ai pas assez de moyens ici, il risque de ne pas finir la semaine.
-Je vais prévenir le capitaine du navire et lui demandait de forcer l’allure, dit le sergent Meran.
Lui s’en était sortit indemne, ce qui lui avait permis de faire l’état des forces présentes sur le bateau, puis de se rendre aux nouvelles de son supérieur. Il avait abandonné sa hache et son bouclier et s’était délesté de son armure, et se dirigeait à présent vers la poupe du navire, à la rencontre du capitaine, un homme à larges épaules, crâne rasé et vêtu de vêtements légers de marin, secondé par un nain à la barbe très noire, comme ses yeux, à l’apparence plutôt austère.
-Est-ce possible d’aller plus vite, notre commandant est mal en point, il risque de succomber avant notre arrivée à Esgaroth, demanda le sergent nain.
-Malheureusement non, il y a peu de vent, et je ne pense pas que vos guerriers aient envie de ramer.
-Effectivement non, répondit Meran.
-Mais ne vous inquiétez pas, Radagast et les elfes veillent sur nous, dit le capitaine en levant les yeux.
Son second et le sergent nain l’imitèrent, apercevant un grand aigle qui planait au-dessus d’eux.
-Radagast ? demanda Meran.
-Oui, sur le dos d’un aigle géant, un des derniers en Terre du Milieu, et un de ceux qui ont participé à la Bataille des Cinq Armées, répondit le second du capitaine. Et cet oiseau n’est pas le seul à s’être lié d’amitié avec le magicien, car Radagast est l’ami des bêtes et le Maître de la Nature. Il compte de nombreux alliés, autant parmi les hommes que parmi les animaux ou les arbres. Il ne sort très que peu de chez lui, mais à chaque fois que nous le voyons, il nous est d’un grand secours.
-Espérons que cette fois il en fera de même, déclara le sergent nain. Un de mes nains m’a dit qu’il avait aidé durant la dernière escarmouche, et c’est lui qui aurait trouvé le sergent-chef parmi les cadavres du champ de bataille.
-En tout cas c’était son corbeau qui survolait les combats tout à l’heure, lança le capitaine. Nous allons rejoindre la rive Est du lac, et de-là nous remonterons vers le Nord et vers Esgaroth. Des elfes sont en ce moment même en train de contourner le lac par le Sud, et je pense qu’à la vitesse où ils courent habituellement, ils seront déjà-là quand nous atteindrons la rive opposée. Leurs talents de guérisseur pourront peut-être vous aider à soigner votre commandant.
-Je l’espère, car Sigmin s’est bien battu et il ne mérite pas de mourir aujourd’hui, répondit Meran. Nous avons des blessés sur les autres navires, mais nous n’avons qu’un infirmier et il est avec nous sur ce voilier.
-Ne vous inquiétez pas plus, la plupart d’entre nous sont formés au secourisme de base, mais nous avions prévus de trouver des blessés, c’est pourquoi des guérisseurs ont été emmené, il y a en un sur chaque navire.
-Qui est celui présent sur ce bateau ? demanda Meran.
-Moi, répondit le second nain. Et je m’aperçois que nous ne nous sommes pas présentés, le capitaine et moi. Permettez-moi de réparer cette erreur.
Le second officier s’inclina et se présenta :
-Je suis Hanus, fils de Rognus, officier en second de ce navire.
-Meran, fils de Magan, sergent de la 5e compagnie de combat d’Erebor.
Même le capitaine se présenta :
-Hilidane, fils de Heldan, capitaine de ce navire. Si on peut appeler ça un navire, dit-il en souriant.
Effectivement, son navire n’était pas bien grand faisait tout de même quinze mètres de la proue à la poupe, et était initialement prévue pour le transport de marchandise, car le capitaine travaillait pour un commerçant d’Esgaroth qui faisait affaire avec les elfes sylvestres et la ville de Dale.
-Vous feriez mieux d’aller vous reposer avec vos hommes, nous allons vous distribuer de l’eau et de la nourriture, dit Hanus, s’adressant à Meran.
-Merci, maître nain.
-Ne me remerciez pas, nous sommes de la même race tous les deux, c’est normal que nous nous entraidions.

Sur ce, le sergent nain les quitta et rejoignit Heli qui était toujours auprès du sergent-chef. Le voyant arriver, l’infirmier, qui était aussi son second, lui demanda :
-Qu’en est-il de notre voyage ?
-J’ai parlé avec le capitaine et son second. Ils m’ont apprit que nous nous dirigeons vers la rive Est du lac, apparemment pour y trouver des elfes. Ce n’est qu’après que nous nous dirigerons vers la ville d’Esgaroth.
-Vous leur avez parlé de l’état du sergent-chef ? s’enquit le nain.
-Le capitaine m’a dit que Radagast et les elfes nous surveillaient et nous protégeaient, et qu’ils devraient nous aider une fois atteint la côte.
Il leva les yeux vers le ciel, comme pour confirmer ses dires et espérant ainsi voir l’aigle géant sur lequel était monté le magicien, mais il ne vit personne, pas même après avoir fait un tour sur lui-même, toujours la tête en l’air.
-Que regardez-vous ? demanda l’infirmier.
Pour ne pas inquiéter le nain, Meran ne lui dit pas ce qu’il aurait vu voir.
-Rien, je regardais simplement le ciel.
Déçu, Heli retourna son attention sur Sigmin, toujours inconscient.
Les trois navires, les uns à côtés des autres, avançaient à même allure et du sien, qui était au centre, il pouvait voir Filin, les derniers rangers et les archers à bâbord, et quelques gardes Khazad ainsi qu’une partie de ses guerriers à tribord. L’accompagnaient trois gardes d’élite qui veillaient sur Sigmin et six guerriers qui se reposaient à l’avant du bateau, protégés du soleil par une toile. Les membres de l’escouade du sergent-chef ne pensaient pas à reprendre des forces et ne quittaient pas des yeux leur officier, soucieux de son état de santé.
Meran décida lui aussi de se reposer, et il alla rejoindre ses guerriers. En le voyant arriver, un d’eux, Funar, lui tendit une outre d’eau, un autre, Nirin, lui ménagea une place tout en lui offrant du pain, et un troisième, Hugan, le questionna:
-Alors, sergent, comment va le commandant ?
-Il n’est toujours pas réveillé, si c’est ça que vous voulez savoir. Sa blessure au crâne a été nettoyée et bandée, mais il se pourrait qu’elle nous cause d’autres soucis.
-Merci sergent.
-De rien soldat.
-Et où allons-nous maintenant ?
-Vers Esgaroth, avec une halte sur la rive Est, où nous rencontrerons des elfes.
A l’idée de revoir des elfes, certains nains grognèrent. Les guerriers de Meran n’avaient jamais rencontré ces habitants de Mirkwood, et ils étaient donc –comme tous les nains-, peu enclins à rencontrer des « oreilles pointues ». Le sergent réprima aussitôt ses guerriers :
-Qu’y a-t-il ? Vous n’avez pas l’air soulagé à l’idée de trouver de nouveaux alliés en cette période sombre. Nous avions été désigné par le roi pour aller rencontrer leur souverain, vous étiez alors tous excité à l’idée de les rencontrer, et maintenant qu’ils nous viennent en aide, vous les repoussaient ? J’ai appris par le sergent-chef qu’il avait rencontré un elfe durant son propre voyage jusqu’à la capitale elfique, et qu’ils s’étaient sauvé la vie mutuellement, nouant ainsi une profonde amitié et un profond respect entre eux deux, ainsi qu’entre leurs guerriers. Ensuite ces deux officiers ont sauvé un elfe et un nain des pattes des araignées géantes. Puis Arafin l’elfe fut celui qui conduisit Sigmin et son groupe jusqu’au roi de Mirkwood et pour finir, il fut aussi celui qui dirigea les volées de flèches qui nous sauvèrent des gobelins il y a quelques heures encore. Alors si vous tenez pas les elfes en bonne estime, vous pouvez tout de suite quitter l’armée de Daïn, car des rapprochements et des alliances comme celles-ci, il va y en avoir beaucoup d’autres, et bien plus tôt que vous ne le pensez dans vos caboches de nains plus têtus qu’un âne.
Des protestations allaient éclater, mais Meran n’en avait pas fini :
-Oui nous sommes têtus, que ça vous plaise ou non, car nous sommes des nains ! Des nains ! Et notre devoir n’est pas seulement de servir Daïn, il est de s’élever contre les ténèbres, de dresser cette barrière de lumière entre les peuples de l’Ouest et la menace de l’Est, et ces deux choses ne sont pas incompatibles. Mais nous ne pouvons pas faire ça seuls, nous ne sommes pas assez nombreux, et nous ne le serons jamais assez. C’est pour ça que nous avons besoin de tout le monde, chaque personne a son importance et son rôle à jouer, qu’il soit nain, elfe, humain, hobbit ou d’une autre race s’opposant à l’Ennemi. Oui nous sommes des nains, JE suis un nain, et toute personne qui se joindra à moi et qui combattra à mes côtés sera mon ami, et je mourrais pour lui s’il le faut !
Après son impressionnant discours, le sergent se releva et alla voir Sigmin, puis rejoignit le capitaine du navire et son second à la barre du navire. Ceux-ci, qui l’avaient entendus, le félicitèrent. Quant aux guerriers nains à qui s’adressait ce discours, aucun ne parla ni ne bougea, jusqu’à ce que Nirin, un des plus jeunes soldats de la compagnie, se leva et brandit sa hache :
-Vive Daïn et Erebor et vive la Terre du Milieu !
Heli fut le premier à le rejoindre, levant son poing. Puis ce fut au tour des trois gardes Khazad, Gigan, Loignar et Rilir, et ceux-ci levèrent eux aussi leur hache en l’air. Puis le second du navire, Hanus, dégaina sa dague de son fourreau, et la brandit, reprenant avec les autres les cris de guerre, de joie et de fierté. Un à un, les autres guerriers présents sur le bateau se levèrent et levèrent leur arme, Hugan, les deux frères Glanar et Gugnar, Funar et Naran, tous se mirent sur pied et montrèrent leur enthousiasme et leur fierté de faire partie des peuples libres, même les matelots humains du navire s’y mirent. Meran n’avait jamais été aussi fier d’eux, et lui aussi se joignit aux cris, remarquant à peine que quelqu’un qui n’avait pas bougé depuis le départ se réveillait. Ce fut Heli qui le vit en premier, et ce fut quand ses cris de joie et d’excitation s’étaient tus et que son regard se tourna vers Sigmin que les autres comprirent. Tous se calmèrent aussitôt et braquèrent leur regard vers leur sergent-chef, anxieux à l’idée qu’un tel vacarme ait put réveiller leur commandant.
-Qu’est-ce donc ce raffus ? demanda Sigmin, tentant de s’asseoir, avec l’aide de Heli. Que célébrez-vous ? Vos compagnons morts au combat ?
Tout le monde s’était tu à présent, écoutant les paroles de l’officier.
-Calmez-vous maintenant, et retournez vous reposer ! ordonna le nain.
Les guerriers s’exécutèrent, seul Meran, Gigan et Heli restèrent à ses côtés pour l’entretenir des dernières nouvelles, continuer à le soigner et lui donner de quoi reprendre des forces.
Le voyage jusqu’à la rive Est du Long Lac dura encore une heure, car le vent n’avait pas forcé, et quand ils arrivèrent en vue de la berge, le capitaine Hilidane s’étonna de ne voir aucun elfe les accueillir, et demanda à voir Meran. Quand celui-ci arriva, il le prévint :
-Je ne vois aucun elfe, mais ne nous inquiétons pas trop, il est possible qu’ils restent cachés le temps que nous débarquions et qu’ils apparaissent lorsqu’ils en auront envie, ce sont des elfes.
-Oui, j’espère que vous avez raison, car moi je ne suis pas très confiant, lui confia Meran.
-Pourquoi donc ? demanda le capitaine.
-L’aigle n’est plus là, regardez.
Joignant le geste à la parole, le sergent nain leva la tête et le capitaine fit de même. Celui-ci constata à son tour que le magicien et sa monture ne volaient plus au-dessus d’eux.
-C’est étonnant effectivement, dit Hilidane. Radagast n’a pas l’habitude d’abandonner ses alliés quand ils ont encore besoin de lui, à moins d’avoir une très bonne raison. Et pour moi cette raison me parait claire : il n’y a pas que des elfes sur la berge.
-Des ennemis vous voulez dire ? dit Hanus en se rapprochant de Meran et Hilidane.
-Il faut mieux rester éloigné de la berge, proposa le sergent nain.
-Oui effectivement, ça me parait plus prudent, répondit le capitaine.
Alors que les navires amorçaient leur demi-tour, un des matelots cria :
-Capitaine, un elfe sur la berge !
Tous se retournèrent vers la rive et tous virent la silhouette qui leur faisait signe d’approcher.
-Que fait-on alors ? demanda Meran.
-Nous allons nous approcher, mais juste ce navire. Hanus, prévenez les deux autres voiliers, dites leur de rester à distance de la berge.
Après les avoir averti, le second donna ses ordres aux marins et le bateau revint vers la rive. Il accosta et un marin sauta à terre, une corde à la main, et l’enroula autour de l’arbre le plus proche. Une fois le navire immobilisé, Hilidane et Meran en descendirent et s’approchèrent de l’elfe, suivis par Gigan.
-Dépêchez-vous de descendre, leur dit l’elfe. Les orques sont proches.
-Les orques ? Il y a des orques dans les parages ? questionna Gigan, en alerte.
-Oui, on a aperçu une cinquantaine de ces orques qui rôdaient le long de la berge. Vous ne devez pas rester sur les navires, ils ont des archers et portent des torches pour enflammer leurs flèches. Ils ont sûrement eut vent de votre voyage, vous devez débarquer les guerriers nains et éloigner les navires. Pressez-vous, nous avons peu de temps, nous les avons attaqués pour les ralentir mais cela ne suffira pas, ils vont arriver d’un moment à un autre.
-Qu’allons nous faire une fois les troupes débarquées ? s’enquit Meran.
-Nos éclaireurs ont repéré une caverne un peu plus à l’est, je vais vous y conduire.
-Et pour Sigmin, il n’est pas en état de marcher longtemps.
-Radagast m’a prévenu, attendez un peu.

L’elfe s’approcha de l’arbre où était amarré le navire et y grimpa puis disparut dans son feuillage. Il en ressortit quelques minutes plus tard, posant sur le sol une civière faite à partir de branchages.
-Voilà de quoi transporter votre ami.
-Merci maître elfe.
-De rien. Mais, trêves de bavardages, j’entends les orques !
Effectivement, on entendait des cors résonnaient, ainsi que quelques hurlement d’orques. Les nains se hâtèrent de descendre du navire, et on fit signe aux deux autres embarcations qu’elles pouvaient accoster à leur tour. A peine quinze minutes plus tard, les vingt-quatre guerriers indemnes et les sept blessés étaient sur la berge. L’elfe avait descendu deux autres brancards pour les deux nains incapables de marcher, et il était parti en éclaireur. Il revint cinq minutes plus tard, accompagné de deux autres elfes que Hemli et Figan, des rangers de Sigmin, reconnurent aussitôt :
-Tinadriel et Nindil !
A leur tour les frères elfes les reconnurent et les saluèrent, un sourire aux lèvres.
-Content de vous revoir, maîtres nains.
-Nous de mêmes, maîtres elfes. Votre compagnie est donc ici aussi, avec le sergent Arafin ?
-Sergent-chef Arafin, reprit un des deux frères.
-On dirait que votre officier connaît la même ascension que le nôtre.
-Sigmin est là ? demanda l’autre frère. Peut-on le voir, nous avons un message d’amitié de la part de notre commandant à lui transmettre.
-Il a été blessé malheureusement, et il est resté inconscient pendant un moment. Il s’est réveillé mais il est retombé dans les pommes en descendant du navire.
-Dommage, nous verrons ça plus tard, les orques approchent, et nous avons de la route à faire. Faites repartir les navires, dites leur de rester très loin de la rive, nous les rejoindrons plus tard. Quand ils verront une flèche enflammée dans le ciel, et qu’elle explosera, alors ils pourront revenir vers la berge, mais pas avant. Ce signal signifiera que tout danger est écarté.
-Bien, je vais leur transmettre ces instructions, dit Hanus en s’éloignant du groupe.
Quelques minutes plus tard, les navires repartaient, mais le second d’Hilidane était resté avec la compagnie. Il avait revêtu une armure en cuir et un casque pareillement fait, et s’était armé d’une hache. Meran lui demanda :
-Que faites-vous ? Vous ne repartez pas avec votre navire ?
-J’ai décidé de vous accompagner, je porterais votre commandant. Je m’estime redevable envers vous, vous m’avez sortis d’une vie morne et sans intérêt. Les nains ne sont pas faits pour être marin, je préfère rester à terre, quitte à perdre la vie, mais je serais aux côtés de ceux de mon peuple, et je mourrais arme à la main.
Etonnés par ce discours, Gigan et Meran ne le contestèrent pas et lui fournirent même une hache à deux mains et un casque en métal dont il s’équipa aussitôt. Il se dirigea ensuite vers la civière de Sigmin, et attendit que Rilir le garde Khazad soulève de son côté le brancard. Filin déploya ses rangers dans les bois sur les flancs et en envoya trois autres en éclaireur. Meran donna l’ordre de marche, et la compagnie s’ébranla, guidée par les trois elfes. Les blessés étaient au centre, protégés de tous les côtés par les guerriers avec bouclier. Les nains marchèrent pendant près d’une heure, jusqu’à ce qu’un des éclaireurs revienne, se dirigeant aussitôt vers Meran et Filin :
-Des orques…annonça le ranger, du nom de Tolir. On a vu des orques plus à l’est d’ici.
-Où vont-ils ? demanda un des deux sergents nains.
-Ils avaient l’air de suivre la même direction que nous.
-Ils ont peut-être découvert la grotte, dit l’elfe qui les avait accueillit, prénommé Elradriel. Dans ce cas, il faut mieux rester prudent, nous allons ralentir l’allure, et envoyer plusieurs soldats pour les surveiller. Avec un peu de chance, l’intimité de cette caverne a été préservée, et nous pourrons nous y reposer, en attendant les autres elfes. Choisissez deux de vos rangers, et je les accompagnerais moi-même.
-Restez ici Elradriel, mon frère et moi les accompagnerons, nous ne pouvons pas nous permettre de vous perdre, dit Tinadriel en arrivant près du groupe.
-Moi non plus je ne peux pas me permettre de vous perdre.
-Mais votre vie, à nos yeux et à ceux de beaucoup d’autres, est plus importante que les nôtres, nous sommes dévoués à votre protection et si deux d’entre nous doivent y aller, ce sont bien Nindil et moi. Nous sommes frères et avons appris à nous battre ensemble et bien que le destin nous ait séparé plusieurs fois, aujourd’hui nous resterons ensemble et nous mourrons ensemble s’il le faut, pour vous protéger et protéger les nains.
Ainsi avait parlé Tinadriel l’archer talentueux et, accompagné de son frère Nindil l’épéiste de renom, celui qui, rappelez-vous en, avait été capturé par les araignées dans la Forêt Noire, était parti en compagnie de Narin et Feran, les deux frères nains et aussi deux rangers et amis de longue date de Sigmin. Les quatre guerriers s’étaient donc éloignés vers l’est et vers les orques…
Meran, Elradriel et Filin avaient finalement décidé d’arrêter la compagnie plutôt que de continuer à marcher. Les nains purent ainsi se reposer, se ressourcer et s’occuper de leurs blessés. Ceux-ci étaient toujours sept, il n’y avait pas eu de pertes en marchant. Les deux guerriers touchés étaient dans un état critique mais Elradriel –comme tout elfe- connaissait quelques rudiments en médecine et il fit chercher par des nains de l’athelas -la fleur des rois- et en appliqua sur les blessures des deux soldats, parvenant à stabiliser leur état et à leur faire oublier quelque peu la douleur. Trois des cinq rangers blessés plus légèrement s’étaient bien remis et pouvaient marcher seul. Profitant de cette pause, Meran et Filin décidèrent de parler avec Elradriel, notamment pour en savoir un peu plus sur lui. Ils s’approchèrent donc de lui, alors qu’il était en train de soigner un ranger.
-Maître elfe, nous voudrions vous parler, annonça un des sergents.
-Rien de grave j’espère ? demanda l’elfe.
-Rassurez-vous, lui répondit Filin. Nous voudrions juste savoir qui êtes vous pour que Tinadriel vous accorde autant d’importance.
Se relevant, l’elfe les entraîna à l’écart de la compagnie.
-J’espérais que vous ne me le demanderiez pas, leur répondit Elradriel. Mais je ne peux vous le cacher sinon notre amitié naissante en pâtirait, et cela je ne puis le permettre.
Les deux nains acquiescèrent et écoutèrent l’elfe.
-J’étais censé le garder le plus longtemps secret, mais je le dis maintenant : il se trouve que je suis de la famille du roi Thranduil, je ne peux être plus précis malheureusement, mais c’est pour ma sécurité et la vôtre, car l’Ennemi a des espions partout et l’importance de cette nouvelle pourrait vous obliger à affronter des adversaires que vous ne seriez pas en état de vaincre. Sachez seulement que je suis avec la compagnie d’Arafin pour apprendre sur le terrain à me battre et à défendre les terres de mon peuple.
Surpris d’apprendre qu’un elfe d’une telle importance se promenait sur des terres contestées et sans escorte, les deux nains ne dirent d’abord rien puis s’excusèrent d’avoir obliger Elradriel à dévoiler son secret. Celui-ci ne s’en offusqua point, et les trois guerriers se séparèrent avec la même estime qu’à l’arrivée des deux nains.
Alors que la compagnie se reposait, Nindil, Tinadriel, Narin et Feran faisaient route vers l’est, en suivant les traces que laissaient ici ou là les orques. Ils ne les avaient pas encore aperçut mais à la fraîcheur des traces trouvées, cela ne tarderait plus.
Alors que les nains se reposaient sur le chemin de la caverne, la compagnie d’Arafin s’était lancée à la poursuite d’un groupe plus important d’orques, une centaine à la base, mais ils s’étaient séparés en deux, et les elfes n’avaient pas vu ce subterfuge, ils s’étaient donc retrouvés aux trousses d’un ennemi à peine plus nombreux plus qu’eux, alors que les autres orques étaient revenus vers le sud et l’endroit où ils avaient vu les navires pour la dernière fois –là où ils avaient accosté-. C’était ce groupe que pistaient les deux rangers nains et les deux elfes, et lui aussi se dirigeait vers la caverne, mais ça leurs poursuivants ne le savaient pas.
Pendant ce temps-là, Radagast, monté sur l’aigle géant, faisait route vers Esgaroth pour prévenir la garnison de l’arrivée d’un groupe d’orques par le sud, dans l’espoir que les soldats humains les arrêteraient, avec l’aide des elfes lancés à leur poursuite.

-Attention ! Des orques ! chuchota « fort » Narin. Cinq en approche par l’est, armes à la main, pas d’arc.
Effectivement, cinq orques approchaient des pisteurs qui s’étaient aussitôt cachés derrière un arbre ou un buisson. Seul Tinadriel avait un arc, et les deux nains des haches de jets, ils décidèrent donc rapidement de laisser les orques s’approcher avant de se dévoiler, à ce moment ils les tueraient. Estimant la distance pour les tirs, l’archer elfe se leva et se présenta devant l’ennemi. Celui-ci n’hésita pas une seconde pour le charger, mais Tinadriel encocha une flèche à son arc alors que Narin et Feran sortaient de leur cachette, hache à la main. Les orques, maintenant à trois contre cinq, s’arrêtèrent, mais le plus grand d’entre eux les poussa, les exhortant ainsi à avancer. C’est ce moment que choisit Nindil pour descendre de l’arbre où il avait grimpé, se plaçant sur le flanc du groupe adversaire. Alors que l’avantage numérique ne pesait plus dans la balance, les orques fléchirent, et même leur chef recula, avant de se retourner pour se mettre à courir, écartant ses compagnons de son chemin. Mais à peine s’était-il retourné qu’une flèche vint se planter dans son dos, alors que la corde de Tinadriel vibrait encore. Apeurés, les orques prirent eux aussi leurs jambes à leur cou, mais deux moururent d’une hache, l’un dans le ventre, l’autre près de la nuque. Les survivants ne parcoururent que quelques mètres avant d’être chargé par Nindil, tenant sa lame elfique à deux mains. Le premier fut éliminé d’un coup rapide dans le torse, le dernier opposa une légère résistance : il para le premier coup de l’elfe avec son bouclier avant de perdre le bras qui le tenait, puis une jambe et enfin sa tête. Ainsi finit le groupe envoyé par le chef des orques qui menait ses propres guerriers dans une caverne à l’est, pour se cacher des elfes quelques temps. Ne sachant pas que sa patrouille avait été exterminée et qu’une compagnie de nains le suivait, le chef ne prit aucune disposition pour effacer les traces laissées par son groupe, les deux nains et les deux elfes n’eurent donc aucune difficulté à les suivre.
Les pisteurs les perdirent de vue quand ils arrivèrent en vue d’un bosquet d’arbres touffus. Ne voulant pas les perdre les quatre guerriers accélérèrent le rythme et passèrent le bosquet, mais ils n’eurent pas de chance car les orques avaient, à cet instant, décidé de faire une pause, Narin, Feran, Tinadriel et Nindil se retrouvèrent donc face à un imposant groupe d’orques qui les dévisageaient. Donnant rapidement ses ordres, le chef lança ses troupes à l’assaut alors que les quatre éclaireurs se mettaient à courir en direction de leur compagnie, n’osant pas se retourner ni s’arrêter. Passant près d’un autre bosquet, ils s’y cachèrent après avoir quelque peu distancé les orques. Quelques minutes plus tard ils les virent passer, marchant et regardant de tous les côtés pour retrouver leurs cibles. Plusieurs fois ils s’approchèrent de l’endroit où étaient cachés les quatre éclaireurs, mais à chaque fois quelque chose les en éloigner, un bruit ou une silhouette aperçue au loin, comme si la nature aidait les elfes et les nains, qu’elle les cachait et les protégeait.
Au bout d’une heure de recherches infructueuses, le chef orque ramena ses troupes au campement. Toutefois il laissa quelques sentinelles sur la route, ce qui empêcha Nindil, Tinadriel, Narin et Feran de sortir de leur cachette avant la nuit où l’obscurité et leur discrétion leur permirent d’éviter les orques et de faire marche jusqu’au campement de la compagnie naine.
Une heure de plus passa quand ils arrivèrent en vue de leurs compagnons, et ils firent aussitôt leur rapport auprès de Elradriel et des officiers nains. Après que leur mésaventure fut contée, Meran proposa d’attendre le lendemain pour se remettre en route, chose logique puisse que la plupart de la compagnie dormait déjà, excepté les quelques sentinelles nains placés aux alentours. Les officiers et les quatre éclaireurs allèrent à leur tour se reposer et ils passèrent une nuit tranquille, éclairés par la lune, pleine à cette période de l’année.
Le lendemain, on se remit en marche le plus vite possible, Narin, Nindil, Feran et Tinadriel furent une fois de plus envoyés en éclaireur, chargés de repérer les traces des orques. Malheureusement pour eux, des nuages vinrent assombrir le ciel, et la pluie ne tarda pas à tomber à grosses gouttes (c’est pas du crachin c’est de l’iode), effaçant du coup toutes traces. A cette nouvelle, la progression se fit plus lentement, les officiers craignant de tomber sur les orques. Mais ceux-ci restèrent invisibles, ce qui ne soulagea pas pour autant Meran, Filin et Elradriel. Les éclaireurs furent donc envoyés encore plus en avant du groupe principal, anxieux à l’idée d’être en ce moment même épié par l’ennemi. Quelle fut la joie des nains quand Tinadriel revint, annonçant que la caverne avait été découverte à moins de quinze minutes de marche et qu’aucune trace des orques n’avait été trouvé, on pouvait donc espérer que ceux-ci s’étaient détournés de leur direction principale et s’étaient dirigés vers le Nord, où mieux, le Sud. La joie fut plus grande encore quand la grotte fut en vue de la compagnie alors que la nuit commençait à tomber et que l’averse se transformait en pluie d’orage, avec tout ce qui allait avec.
Ne cachant pas leur satisfaction, les nains entrèrent donc dans la caverne et commencèrent à s’installer, posant les blessés là où le sol était le plus plat et le moins rocailleux. Deux sentinelles furent postées à l’entrée et on fit même du feu dans plusieurs recoins, permettant aux nains –et aux elfes- de se revigorer et de manger chaud. Les blessés furent soignés par Nindil qui était le meilleur médecin du groupe, conjointement avec Heli l’infirmier des nains. Les deux guerriers gravement touchés se remettaient tout doucement, les rangers étaient presque entièrement guéris, quant à Sigmin, il avait repris conscience dans la grotte, s’était alimenté et réchauffé. On lui avait changé son bandage à la tête puis il s’était rendormi, après avoir discuter avec les elfes, Meran, Filin et Gigan. Puis les nains s’endormirent, rassurés par l’état de leur commandant, repus mais fatigués par leur journée de marche.
Mais leur nuit fut écourtée quand une des sentinelles, qui se trouvait être Filin, aperçut des mouvements au-dehors. Il prévint aussitôt l’autre sentinelle, et les deux nains ne firent plus un geste, observant les ombres qui se mouvaient sous le couvert des arbres. Quand il fut évident que c’était des orques, Filin recula lentement vers l’intérieur de la grotte puis, quand il fut hors de vue, se dépêcha de prévenir Meran. Il le réveilla et lui expliqua la situation, puis réveilla les autres nains, tout en leur demandant d’être le plus silencieux possible. Tous remirent leur armure, prirent leur hache ou leur arc et pour certains, fixèrent les courroies de leur bouclier à leur bras. Les elfes, réveillés eux aussi, s’approchèrent de la sortie de la caverne et grâce à leur vue perçante, ils distinguèrent une quinzaine d’orques, tous équipés d’arcs. La prudence (et la fatigue) l’emportant naturellement sur l’envie de charger, l’ordre fut de rester hors de vue dans la grotte, plutôt que d’aller s’aventurer dehors sous la pluie et les traits ennemis, les orques pouvant être plus que quinze à se cacher sous les frondaisons des arbres.

Tout s’accéléra quand on entendit des cris au fond la caverne, là où on avait installé les blessés. Craignant pour la vie de ceux-ci, et plus particulièrement pour celle de Sigmin, les nains s’élancèrent, Gigan et les gardes Khazad en tête. Quand ils découvrirent ce qu’il se passait, ils furent effarés : des orques sortaient du fond de la caverne, et ils avaient déjà tué trois des blessés. Alors que l’un d’entre eux s’apprêtait à égorger le sergent-chef, les gardes Khazad, n’hésitant pas une seconde, chargèrent l’orque imprudent qui avait eu cette idée de s’attaquer au commandant nain. Des haches volèrent au-dessus de l’escouade de Gigan et allèrent se planter dans les poitrines de plusieurs orques, sauvant ainsi deux des autres blessés. Mais une rata sa cible, et l’archer Loilin fut traîtreusement achevé d’une dague dans le cœur. Gigan et les gardes Khazad étaient maintenant dans la mêlée et le caporal se retrouva en face de l’orque qui avait menacé Sigmin : sa tête vola aussi sec, et le nain repoussa le corps de son piètre adversaire pour éviter qu’il retombe sur l’officier, encore endormi malgré les tumultes de la bataille naissante.
Bien qu’en sous nombre, les nains tenaient leur position grâce à l’étroitesse de la caverne à cet endroit, les armures lourdes les aidaient quelque peu à parer les coups. Pendant une dizaine de minutes les guerriers s’affrontèrent, les nains réussissant à infliger quelques pertes dans les rangs ennemis, ne prenant aucun coup en retour. Mais tout changea lorsque les orques restés dehors firent leur apparition à l’entrée de la caverne et commencèrent à décocher leurs flèches. Les nains s’organisèrent aussitôt : Meran donna ses ordres :
-Filin, prenez les rangers et les archers, et soutenez Gigan et ses gardes.
Le deuxième sergent s’exécuta aussitôt, et les quatre derniers rangers s’élancèrent au secours des gardes Khazad, accompagnant leur charge de quelques haches lancées avec précision, qui volèrent avec les flèches des deux archers, Honar et Lirin. Puis Meran détacha deux guerriers pour protéger Sigmin et les autres blessés. Accompagnés des six guerriers qui lui restaient, le sergent mena la charge contre les archers orques, sa tactique consistait plutôt à résister et à empêcher les ennemis d’utiliser leur arc contre les autres soldats moins biens protégés.
Pendant plus d’une heure les nains affrontèrent les orques et parmi les innombrables coups de hache ou de lame rouillé, les deux camps firent des pertes : un garde Khazad mourut, acculé contre la paroi de la grotte, il fut transpercé par trois épées. Un ranger et guerrier furent tués alors qu’ils tentaient de protéger un des derniers blessés, et celui-ci mourut aussi. Alors que les forces des nains les abandonnaient, et que leur nombre diminuait inexorablement, Sigmin s’éveilla et fut surpris de voir ses soldats se battrent dans la grotte. Il tenta de se lever –réussit- et se mit à l’écart des combats, derrière un piton rocheux, se cachant à la vue des ennemis.
Quant aux trois elfes, Nindil, Tinadriel et Elradriel, ils se battaient avec toute la fougue de la jeunesse, leur talent martial leur permettant de survivre plus longtemps que pour d’autres personnes qui ne possèderaient pas d’armure comme eux. Tinadriel avait abandonné son arc, dégainé sa lame elfique et combattait dos à dos avec Nindil, cherchant à rejoindre le membre de la famille royale, qui faisait face à une demi-douzaine d’orques. Les deux frères se taillèrent un chemin jusqu’à Elradriel et se placèrent de façon à le protéger le plus efficacement possible de leur corps et de leur arme. Alors que les trois elfes affrontaient seuls les orques, les autres guerriers de la compagnie d’Arafin s’approchaient de la caverne à grande allure.
Il ne restait que quatre guerriers avec Meran, et ceux-ci étaient maintenant encerclés par les orques. Pensant leur fin arriver, les nains levèrent leur bouclier et brandirent leur hache une dernière fois, pour l’honneur, et attendirent la charge. Mais quand ils s’aperçurent que les orques les dépassaient sans arrêter, ils regagnèrent courage et chargèrent à leur tour. Le sergent vit alors que les orques les plus proches de l’entrée étaient criblés de flèches elfiques, et qu’un d’entre eux avaient une grande trace de brûlure dans le dos.
Pendant que les archers orques étaient mis en fuite par les flèches des elfes, les gardes Khazad combattaient de plus belle face à des adversaires toujours plus nombreux, ne cessant d’affluer du fond de la grotte. Ces renforts forcèrent les nains à reculer, et ils eurent ensuite la mauvaise surprise de voir une douzaine d’orques arriver sur leurs arrières. Pris en tenaille, les nains perdirent deux des leurs, et leur talent guerrier ne suffirait plus à leur assurer la victoire, ni même la survie. La fin était proche, et tous le sentaient mais personne ne baissait les armes, les nains se refusaient à la défaite, préférant la mort à la honte d’être exécuté par les orques.
Une fois de plus les elfes arrivèrent au bon moment, accueillis à l’entrée de la caverne par un Meran soulagé de voir arriver des renforts inespérés. Il se présenta à leur chef, qui se révéla être Arafin, l’ami de Sigmin. Une fois la situation exposée à l’elfe, celui-ci donna ses ordres à ses guerriers, qui dégainèrent tous leur lame elfique et se préparèrent à charger. Meran se tourna vers ses soldats, au nombre de quatre, et leur redonna courage :
-Soldats, la dernière charge est arrivée, aux côtés des elfes qui plus est, et nous honorerons l’amitié que Sigmin a avec eux, nous ne leur feront pas défaut.
Ses guerriers répondirent d’un cri en langage nain, puis se tournèrent vers le fond de la caverne où les combats faisaient encore rage. Alors qu’ils s’apprêtaient à charger, Arafin posa la main sur l’épaule du sergent et lui dit :
-Attendez, nous avons une surprise pour vous, et qui en sera une pour les orques aussi.
Meran se retourna et découvrit une silhouette encapuchonnée avec un corbeau sur l’épaule.
-Radagast ! s’exclama le nain. Magnifique, nous ne pouvons plus perdre maintenant !
Arafin et le magicien ne purent s’empêcher d’esquisser un sourire, et Radagast s’éloigna vers l’entrée de la caverne. Il mit sa main à la bouche et siffla une étrange mélodie. Une grande ombre passa au-dessus d’eux puis atterrit devant le magicien. Meran reconnut l’aigle géant que Radagast avait monté lors du voyage sur le Long Lac et s’émerveilla d’en voir un d’aussi près. Puis il se rendit compte que les flèches orques n’avaient pas fusé quand le rapace s’était approché.
-Où sont les orques ? demanda-t-il à Arafin. Vous n’avez pas vu les archers orques dans le bosquet près de l’entrée ?
-Ne vous inquiétez pas pour ça, nous nous sommes occupés de ce petit problème, Radagast nous a aidé. Maintenant il va vous montrer de quoi il est capable.
Le magicien, après avoir « parler » avec l’aigle qui s’était envolé, revint vers les guerriers, dépassa les nains et leva son bâton. Une lumière vive en sortit et il avança vers les guerriers nains qui combattaient, Quand il s’approcha, les orques levèrent la tête vers lui, virent les elfes qui le suivaient arme à la main, puis regardèrent leurs adversaires à nouveau. Ils furent alors pris de panique devant tous ces ennemis et ils n’attendirent pas une seconde pour déguerpir dans le fond de la grotte, poursuivis par des nains furieux et des elfes contents de combattre à nouveau les orques qu’ils avaient perdus lors de leur poursuite sur les berges du Long Lac.
S’enfuyant dans une désorganisation digne des créatures du Mordor, aucun des ennemis ne se rendit compte que la caverne n’avait pas de sortie de secours, et ne se souvenaient plus que leur campement était au fond de la grotte. C’est quand ils y furent arrivés qu’ils se rendirent compte que leur fin était proche. Acculés, les orques furent massacrés conjointement par les nains et les elfes. Leur chef fut tué par Radagast d’un coup de bâton qui le sonna, puis le magicien lui planta sa dague dans le ventre. Bien que l’Istari n’était pas un spécialiste du corps à corps, il était tout à fait en mesure de se débarrasser d’un gobelin, d’un orque ou même d’un ouargue tout seul, et il était très doué pour désarçonner les cavaliers en rendant folle leur monture.
En quelques minutes seulement, les orques furent tous éliminés, et les guerriers du Bien purent enfin se reposer. Quelques nains –bien que cela les répugnait- fouillèrent dans les affaires des orques, y trouvèrent du pain rassis, quelques lames rouillées mais aussi deux sacs de pièces d’or, et des armes naines que Meran s’empressa de faire ramasser et nettoyer. Lors du dernier combat, il n’y avait eu ni perte ni blessé du côté des elfes et des nains, ce qui avait presque soulagé Heli l’infirmier, puisqu’il n’avait plus qu’un blessé, le ranger Hemli, touché lors de l’embuscade des gobelins il y a quelques jours. On retrouva ensuite Sigmin, qui parvint à se relever seul et qui alla saluer Arafin, celui-ci étant très content de le voir vivant. On retrouva aussi Hanus, l’ancien matelot nain ; il s’en était sorti indemne et avait même tué deux orques. On le félicita et il fut présenté à Sigmin, qui l’accepta dans la compagnie en tant qu’aide de camp.
On brûla le campement des orques et on finit d’explorer la grotte qui se révéla vide, puis on finit de panser Hemli et Sigmin –qui pouvaient à présent marcher- et les deux compagnies, elfes et naines, sortirent de la caverne et se mirent en marche vers le Nord et vers Esgaroth. Radagast avait disparu, mais personne ne s’en étonna car c’était un magicien et rien ne pouvait le retenir. Meran avait fait un état des pertes à Sigmin qui apprit donc qu’il ne restait plus que quatre rangers, Hemli, Narin, Feran et Filin, un seul archer, Lirin, et seulement six guerriers. L’escouade des gardes Khazad était la moins touchée, avec seulement deux morts, Desur et Glufur. Le temps manquait aux nains, ils avaient donc brûlé les corps des guerriers décédés, ce qui serait un grand honneur pour les descendants de ces soldats morts au combat.
Tinadriel avait rejoint la berge, tirait une flèche qui explosa dans le ciel, donnant ainsi l’autorisation aux navires de revenir. Il avait raconté aux capitaines –dont Hilidane- ce qui s’était passé, et leur avait expliqué que les compagnies remonteraient vers le Nord à pied, les voiliers pouvaient donc repartir de leur côtés.

Les nains marchaient aux côtés des elfes sous un beau ciel d’automne qui accueillait un soleil levant, une petite brise soufflait et emportait les soucis de Sigmin qui s’était écarté quelque peu du groupe, prétextant une envie pressante. Le sergent-chef nain voyait ses compagnons, de moins en moins nombreux, mais heureux de revenir vers le pays où ils avaient grandis. Mais quelque chose tracassait le nain, il sentait qu’il était arrivé un grand malheur dans le Sud, et bien qu’il n’y avait pas de personne de son peuple là-bas, il savait que cela le concernait. Sigmin avait donc décidé de partir seul vers le Gondor après avoir mener ses troupes en lieu sûr. Une fois à Minas Tirith, il se dirigerait sûrement dans les Fiefs du Sud où il avait déjà combattu avec les elfes et les hommes de Arafin, Munok, Phoenixios et Fean. Sûr que le grand malheur concernait un de ces officiers, Arafin mis à part, il pensait que les revoir le rassurerait quelque peu. Il avait déjà eu ce pressentiment lors de son séjour chez les elfes sylvestres, et il avait alors demandé à Thranduil s’il pouvait envoyer des messagers vers le sud, portant une lettre que le nain avait lui-même écrit en langage commun. Le roi de Mirkwood avait accepté, rechignant quelque peu à envoyer une estafette dans le sud, mais Sigmin lui avait dit que cela concernait peut-être un elfe, en parlant de Munok, qui n’en était pas un mais qui avait vécu parmi eux. Le messager était finalement parti pour Minas Tirith et de là-bas, il se renseignerait pour trouver Phoenixios, Fean et Munok. Sigmin ne voulait pas attendre les nouvelles, il irait donc les chercher lui-même.
Pendant un instant il avait hésité à demander à Filin voire à Narin et Feran de l’accompagner, mais il savait que malgré leur profonde amitié, les nains voulaient par dessus tout faire une belle carrière de ranger et ne voulait pas prendre le risque de mourir dans le Sud loin des leurs. Sigmin s’en irait donc seul et confierait le commandement de la compagnie à Meran. De plus, il savait que la mission diplomatique, bien que ce fut un succès, avait entraîné un trop grand nombre de pertes parmi les nains, le sergent-chef savait donc qu’il le resterait pour longtemps, qu’il serait peut-être même dégradé, voire renvoyé de l’armée d’Erebor. Cette raison était la principale, et celle qui l’avait poussé à entreprendre son voyage. Tout était arrangé, un poney et des provisions l’attendait à Esgaroth –il avait demandé ce service à Hilidane qui devait arriver avant lui-, et il partirait ensuite dans la nuit, après avoir prévenu Meran, Filin et les deux frères Narin et Feran. Il avait prévu de repasser par la vieille route de la forêt, celle où -étant encore sergent- son groupe et lui avait combattu les orques et secouru Arafin et ses elfes. Ensuite il prévoyait de suivre la route qui longeait l’Anduin jusqu’aux Champs aux Iris et qui croisait celle qui allait de la Lorien à Dol Guldur. C’est en Lorien que s’arrêterait Sigmin, Thranduil lui avait donné une missive adressée à Celeborn et Galadriel qui le recommandait auprès des elfes de Lothlorien. Là-bas il devrait recevoir l’aide qui lui permettrait de continuer son chemin le long –ou sur- l’Anduin jusqu’aux chutes de Rauros, puis de continuer à pied à travers les marais de Nindalf jusqu’à Cair Andros. La dernière étape le conduirait jusqu’à Minas Tirith où il pourrait commencer ses recherches.
Mais le nain n’en était pas encore là, il n’était même arrivé à Esgaroth. Sigmin se dépêcha de quitter le creux de la berge où il s’était arrêté car déjà il entendait Filin qui criait son nom. Il le rejoint puis ensemble regagnèrent la colonne. Pendant longtemps ils marchèrent côte à côte, aucun des deux ne parlant.


Bilan : Les elfes nous ont sauvés une fois de plus et nous ont permit de limiter les pertes. Les deux compagnies, elfes et naines, font route vers Esgaroth ensemble.

Pertes ennemis : 30 orques ont été dénombrés dans la caverne, tous morts. Les elfes ont éliminés tous les archers qui se trouvaient à l’entrée, quinze au total.

Pertes alliés : 12 nains sont morts, tués par les orques.
-3 rangers
-2 archers
-2 gardes Khazad
-5 guerriers avec bouclier.
5 morts chez les elfes.

Troupes restantes : 19 soldats.
-4 rangers dont un blessé
-8 gardes khazad
-1 archer
-6 guerriers
Sigmin est pratiquement remis.

Je demande à gauthier de me noter, vu que c'est lui qui m'a donné cette mission il y a très très longtemps dans une galaxie lointaine très lointaine

je demande aussi ma mission libre, vu que j'ai 4.5/5 pts je pense pouvoir passer au grade de capitaine, j'attend ma note quand même
et je fais route vers esgaroth

Sigmin, je la trouve un peux longue ta mission, je n'ai même pas eu le courage de la finir hier soir. C'est dommage car elle a l'air bien comme sa, mais a mon gout un peux longue, car il ne se passe pas grand chose au début.

bin je peux pas étoffer mon perso Sigmin et les autres seulement avec des combats, faut que je leur donne de la profondeur psychologique tu comprends ?
si tu veux lire que les combats faut commencer à partir de l'avant dernier message je crois

Oua... Tout lire c'est vrai que c'est long mais pour moi sa vaut la peine... Génial Sigmin, c'est une de tes meilleures missions...

Taille :18.5/20 (j'enlève le 1.5 points car la remarque de Gimli n'est pas totalement dénué d'intêret). Prenez en de la graine les nouveaux.
Action : 17.5/20 (génial)
Originalité : 18/20 (aussi génial).
Orthographe : 8/10 (deux trois fautes mais pour un texte pareil...)

Note générale :18/20 (compte double si tu n'a pas encore utiliser le bonuis noel).

merci munok ! je passe capitaine !

bon, me voila de retour, je passe le bac et j'suis à vous les gars
j'avais commencé ma mission libre, je pense la continuer ^^

Sigmin en force!

Heureux de te revoir ( relire plutôt )

voilà mon nain velu et ivrogne préféré de retour


ça va être sanglant à souhait

Revoilà Sigmim ! Sortez le champagne !

Yaoouuu y a deux nains maintenant, c'est ma tournnée les gens

ouoh, nico, pas de gros mots:

"Revoilà Sigmim ! Sortez le champagne !"

C'est quoi cette boisson de tapettes ?!?! T'es un nain ou pas ? Oui, alors c'est de la bière pour toi, et plutôt trente fois qu'une !

Ou alors la bouteille dans laquelle macère quelques frelons. Faut le dire, c'est quand même une boisson d'homme (et t'en es un non ?)

Sa naheulbeuk ic dis donc c'est le barbare qui a bu

Il l'a pas bu, on lui en a foutu sur sa blessure non ?

Et toi petit (enfin c'est un pléonasme) tu fais la GB?

bonne question....qui mérite une bonne réponse

je regarde et jte répond

ça va vous paraître bizarre (extrêmement pour certains), mais j'ai besoin d'un ptit coup de main pour mes troupes.
Maintenant que je suis Capitaine, j'ai le droit à 100 soldats (les nouveaux diront "mais euh, il triche, c'est 90 !", j'en ai 100 parce que 10 soldats d'élite m'ont rejoint après la 2e GB -elle remonte à loin celle-là- en récompense de mon mérite lors de la bataille -plus pour ma note en fait, et puis j'avais soudoyé nico-)

Donc j'ai établit ma hiérarchie, avec les sous-officiers et leurs escouades, mais là il me reste 5 unités à "dépenser"

Donc, pour l'instant, j'ai ceci:

Capitaine Sigmin 100 soldats
Escouade personnelle (sergent Filin, Narin, Feran, caporal Hemli, Hanus), 5pts

Premier groupe : sergent-chef Meran
1 Escouade de 10 gardes Khazad (élite récompense=10pts), caporal Gigan
2 Escouades de 10 guerriers vétérans, (20pts), sergent chef Meran, caporal Heli (infirmier) et caporal Nirin
2 Escouades de 10 rangers, (20pts), sergent Lignar, caporal Vilin

Deuxième groupe : sergent-chef Magan
2 Escouades de 10 guerriers, (20pts), sergent-chef Magan, caporal Vesil, caporal Ronus
2 Escouades de 10 archers : (20pts) : sergent Vignus, caporal Vefur

je crois avoir le droit aux engins de siège, mais balader une baliste jusqu'au Gondor, ça fait lourd !
Quelqu'un a une idée ?

Autrement j'ai une autre solution
Je prend 10 piquiers de Dale (je dépasse donc de 5pts). Mes guerriers tombent dans une embuscade alors qu'ils font marche vers la citadelle. Je perds 15 nains -mes archers-, je tombe à -10 unités.
Lors de la GB, Arafin et la plupart de ses elfes meurt. Les survivants me rejoignent (10 archers/épéistes): j'arrive à pile-poil 90 unités.
Ai-je le droit ? Je précise que tous ses évènements font partie de ma mission libre, et que je prend part à aucun combat, le surnombre temporaire en troupes n'affectera pas mes futures missions.

lol moi aussi j'ai ppas eu le courage de lire mais elle a l'air super allez une biere brune pour notre brave nain

combien de fois faudra-t-il que je le répète: pas de bières dans la section Histoires !

Pas de livraisons, pas de crédits, les bons comptes font les bons amis !

bon je retiendrais pour la bière

Sigmin ne rigole jamais quand on parle de bière... quand on parle d'argent aussi... mais surtout la bière