Mission d'Ulfang

Une ch'tite ( HEIN ?! ) mission svp

troupes :
-45 Easterlings avec hallebarde
-45 Easterlings avec arc
-30 Easterlings a cheval

Mission annulée.... ( causes privées )

C'est parfait, ca me change beaucoup des missions habituelles

Thanks

Excusez moi, je n'avais pas regardé les nouvelles regles pour les troupes, donc j'ai

-65 Easterlings avec hallebarde
-35 Easterlings avec arc
-50 Easterlings a cheval

No comment...

25 trolls ... crève pas Ulfang^^

Tu deconne, dix trolls de plus juste pour 30 fantassins supllementaires ? XD

No comment...

Mais oui, dit toi que les trolls sont un peu comme des paysan obèse, en un peu plus hargneux...

Nico33333 a écrit:

Mais oui, dit toi que les trolls sont un peu comme des paysan obèse, en un peu plus hargneux...

LOOOOL, obèse, il sont lent mais je pense qu'ils encaissent 40fois plus de flèche que le plus obèse des paysans =) et hargneux, tu peut dire agressif aussi^^
Dit toi qu'il sont un peu bète et fonce dans le tas, avec des piège tu peut en tuer ou en atraper quelques-uns sans pertes.

Je faisait surtout allusion aux nombreux paysan et bourgeois que notre ami Ulfang à tuer, torturer, démembrer, et j'en passe... C'est que c'est un habitué des missions d'attaque de village.

hmm, ça va être dure, 25 trolls pour le Mordor, ceux-là sont costauds, fais très attention Ulfang, ils sont capables de tuer une douzaine de tes guerriers...il y en a beaucoup en plus

pourquoi la mission est annulé! putain mais quel flaimmard ce ulfang^^

Mdr... C'est Ulfang aussi!

ouai mais bon... il peut faire au moins, je dit bien au moins une mission

Bein na ! Moi je lui donne une mission !

Mission: Sauron a besoin de matériaux et d'armes pour approvisionner son armée en équipement, et il t'envoie piller plusieurs villages du Gondor pour cela. Mais en massacrant le premier village, des dunedains t'ont vu et ont prévenu une garnison de défense qui viendra défendre les autres villages.


Objectif principal: Pille 5 villages du gondor, massacre les habitants jusqu'aux dernier, et anéanti la garnison de défense.
Objectif secondaire: Vole le bétaille et les vivres

Forces alliées: Toi et tes hommes+35 guerriers orques (armés d'épées, de haches, de marteaux...)

Forces ennemis: _65 villageois par village armés de n'importe quoi (matraques, couteaux, gourdins, fourches, rouleaux à patisserie pour les femmes XD)
_20 gardes par village armés de piques de mauvaise facture et équipés d'une armure en cuir
_la garnison de défense: 40 épéistes du Gondor, 50 piquiers du gondor (peu expérimentés), 30 archers et 10 rôdeurs

sa sert a rien il est plus là et c'est un flaimard.

Tant pis, au moins si je veux donner une mission à quelqu'un d'autre j'ai plus qu'à copier coller, et si Ulfang refuse de faire cette mission, le seigneur des ténèbres sera très en colère et enverra une armée de 20000 orques pour l'enculer avec des capotes en acier (qui ont des piques en plus) ainsi qu'une vingtaine de trolls qui en feront de même. Et si il continu à se montrer faignant, Sauron enverra ses dix plus gros mumakils qui ont les plus grosse ... ! enfin, tu comprend ce qui t'attend Ulfang ^^

Je vais la faire...oopa

Fais très attention, ces oliphants ne sont pas des tendres ^^
et si jamais tu continu de t'entêter à ne pas la faire, Sauron te jetera un sortillège qui te fera pousser des horribles seins qui pends, une grosse bedaine velue, une barbe plein de poux, des cheveux gras, des yeux vitreux, des lèvres de 5 cm de large, un nez tout moue, et il te mettra enceinte. Et si ça continue ta crise de poildanlamain, alors il te fera sodomiser par tout le Mordor. Et ça te fera cette effet

Ah okay...je vais y reflechir

Et pour la guerre du rohan, tu fais la bataille commune ou pas finalement ? Si oui, vas y et marque tes troupes.

Et hop, ma mission :


Le silence,
Ce silence oppressant qui avait envahi la salle. Il n’était troublé que par des grognements tantôt joyeux, tantôt agacés. La porte était toujours ouverte, et les deux Durghaz-nar en faction devant celle-ci se tenaient immobiles, silencieux. Sans doute leur avait-on coupé la langue il y a de cela longtemps afin qu’ils ne dévoilent pas les dires de leur maître. Ils portaient de courts cimeterres a la ceinture, leurs piques auraient été inutiles dans un espace aussi étroit que les couloirs de la forteresse, songea Ulfang. Il reporta son attention sur la Bouche de Sauron. Ce dernier lui tournait le dos, et semblait être plongé dans la lecture d’un amas de parchemins éparpillés sur son bureau. Le Numenorien ne cessait de grogner, au fur et a mesure que les rapports passaient dans le creux de sa main avant d’être jetaient au sol avec indifférence. La plupart étaient rédigés d’une écriture malhabile, celle d’une main peu entraînée au maniement de la plume.

Et toujours le silence,
Ce silence angoissant, qui a de quoi vous mettre mal a l’aise…et toujours cet interlocuteur de dos, totalement absorbé par ses morceaux de parchemins. Et que faire dans ces moments la ? Attendre ? Non. Et pourtant Ulfang attend, il attend et le temps passe, et il en a assez. Il toussote poliment et c’est comme si un sort avait été jeté. L’interlocuteur relève la tête, se retourne, et examine le nouveau venu. Un sourire de contentement se forme sur les traits de son visage, en partie dissimulés.
-Tiens, mais ne serait ce pas cet homme de l’Est, ce Easterling…
-Ulfang, sire.
-Oui, c’est cela, Ulfang ! Désolé mais il y a tellement longtemps que je ne vous avez pas vu…d’ailleurs comment cela se fait-il ?
-Et bien, j’ai eu…commença l’Oriental.
-Le seigneur Noir est très mécontent ! En effet, vous avez abandonné vos camarades a leur sort alors même que le combat allait débuter !
-Je le sais bien, mais j’ai eu…des empêchements…
-Oh, des empêchements, hein ?! Le sourire se changea e, grimace emplit de sarcasme. Pourtant ce n’est pas ce que l’on murmure au coin des feux de camps…
Ulfang paru surpris, et dans en même temps, curieux.
-On dit que vous êtes un couard, poursuivi le Numenorien, que vous êtes un lâche trop peureux pour affronter quelques pitoyables vermines a la solde de l’ennemi. D’autres disent que vous commencez à vous faire vieux…
-C’est totalement faux ! Je n’ai tout simplement pas pu être présent car…
-Néanmoins ! Moi - et par extension, sa seigneurie – témoignons d’une confiance total envers vous et vos troupes. Mais votre honneur a été bafoué par tous ces rustres et ces idiots qui ont douté de vous, vous ne croyez pas ?
Ulfang acquiesça.
-Donc, continua la Bouche de Sauron, voila ce que je vous propose : Comme vous le savez, le seigneur Noir rassemble ses armées, et chaque jour nous sommes plus nombreux, plus puissants ! Mais malheureusement, même si les troupes ne manquent pas, le manque de matériel se fait cruellement sentir…aussi devons nous sans cesse nous procurer de nouvelles armes, armures, matières premières. C’est la que vous intervenez ! Je veux que vous et votre troupe partiez pour le Sud du Gondor, et meniez des raids afin de nous rapporter de quoi nous équiper. Un détachement d’orcs vous attendrons là-bas, ils connaissent bien la région et pourront vous aidez. Ai-je été clair ?
-Très clair, sire…
-Parfait ! Vous pouvez disposer. Et surtout n’échouez pas, je dis cela dans votre intérêt, bien sur…
Ulfang n’avait pas encore quitté la pièce et déjà les grognements reprenaient, brisant le silence, ce silence…


Les deux archers se glissèrent dans la nuit, à travers les buissons et loin des feux et des remparts du village. Ils ne tardèrent pas à rejoindre le gros des troupes, qui s’étaient installées à moins d’un kilomètre de la bourgade, entre deux collines à bonne distance des routes. Afin de ne pas attirer l’attention, on avait interdit aux guerriers d’allumer des feux de camp, ce qui mécontentait fortement la troupe, le froid d’Automne n’étant pas pour arranger les choses. Lorsque les éclaireurs atteignirent le camp, les troupes étaient prêtes au combat. Les hallebardiers se tenaient rang par trois, suivis des archers. Les cavaliers se tenaient à l’écart, et Ulfang se trouvait au milieu d’eux. Portant son armure, sa cape, et son sabre au fourreau, il attendait patiemment le rapport des deux archers. Ils le rejoignirent et lui firent leur rapport :
« Nous avons bien inspecté le village et ses alentours, sire. L’ennemi n’a absolument aucune connaissance de notre attaque, ni de n’autre présence de la région.
-En êtes-vous sur ?
-Certain, seigneur. Nous n’avons remarqué aucune trace d’activités suspectes, et les gardes de nuit sont peu nombreux. Nous ne devrions avoir aucun mal à nous débarrasser de cette bande de paysans !
-Parfait…prévenez l’infanterie, dites aux officiers d’avancer silencieusement jusque derrière la colline la plus proche de l’entrée principale du Bourg.
-Même les orques, sire ?
-Oui, ils ne devraient pas nous poser de problèmes. »
Les deux éclaireurs acquiescèrent, puis rejoignirent le gros des troupes. Les orques n’inquiétaient pas Ulfang. Ces orques que les orientaux avaient rejoint moins de deux jours plutôt, près des contreforts des montagnes Blanches. Ils étaient apparemment originaires du Nord, mais avaient rejoint les Terres du Gondor lorsque les Nains entreprirent de reconquérir les terres de Khazad-dûm. Contrairement aux autres orques, ils n’avaient posé aucun problème de disciplines, et étaient tout aussi silencieux que des humains. Leur présence sur le champ de bataille n’inquiétait donc pas les orientaux, qui avaient une certaines confiance- bien que toute relative –envers leurs alliés. Ulfang se tourna alors vers son second, Lorgan, qui portait son étendard ainsi que son heaume, et lui fit signe de prévenir la cavalerie de leur départ. Ainsi, les soldats de Rhûn se mirent en marche en direction du village gondorien.

Ulfang n’avait choisit que deux archers et un cavalier armé d’un cimeterre pour l’accompagner. Il savait qu’ils n’auraient sans doute aucun problème avec les quelques miliciens de garde, et que l’armée serait proche dans le pire des cas. Il avança donc à la faveur de l’obscurité avec son unité, et rejoignit les remparts du Village sans être repéré par la milice. En effet, le seul garde visible regardé totalement dans la direction opposée à celle d’où il aurait pût apercevoir les orientaux, une aubaine ! L’un des archers visa alors le milicien et lui décocha une flèche dans le cou, le faisant brusquement basculé par-dessus les remparts. Le cavalier s’empressa d’aller le récupérer, puis de le traîner jusqu'au couvert. Le blessé tentait d’articuler des paroles, mais sa bouche ne parvenait à émettre que des gargouillements que le flot de sang n’aidait pas à rendre plus compréhensible. Ulfang abrégea les souffrances du gondorien à l’aide de son sabre, puis il s’empara du grappin qu’il avait emporté avec lui. Il le fit tournoyer la corde, avant de lancer l’objet. Les crochets s’accrochèrent du premier coup et ne lâchèrent pas lorsque l’oriental testa leur résistance, l’opération s’était déroulée sans encombres. Les membres de l’unité montèrent alors, le cavalier en tête, puis inspectèrent le village. Tout était silencieux, et rien ne semblait indiquer la présence d’une quelconque troupe de miliciens prêts aux combats. Quelques maisons étaient encore éclairées, mais elles ne semblaient être l’objet d’aucunes activités particulières. Ulfang fit donc signe à ses hommes de le suivre, et ils se dirigèrent vers un escalier menant aux portes du village. Le cavalier et son supérieur entreprirent de descendre, tandis que les deux archers restèrent en hauteur pour monter la garde. Ils descendirent donc les marches une à une, silencieusement, et lorsqu’ils furent en bas, ils rejoignirent la porte. Cette dernière n’était fermée que par une poutre qui l’entravait, et les deux orientaux la soulevèrent. Lorsqu’ils eurent fini, ils ouvrirent et Ulfang sortit un Cor de sa besace. Il remonta sur les remparts, et souffla dedans durant quelques secondes. Des feux commencèrent alors a illuminer la nuit, par delà la colline surplombant le village, et des clameurs et des cris se firent entendre. C’est alors que deux miliciens rejoignirent les portes depuis une ruelle longeant la palissade. Ils foncèrent en direction du cavalier restait en contrebas et l’un d’eux le frappa à la jambe à l’aide de sa lance. L’oriental s’effondra, puis son agresseur, ayant reçu deux flèches dans le torse. Le second garde chargea à son tour le blessé, mais ce dernier avait eu le temps de tirer son cimeterre, et para le coup du gondorien. Il para une seconde attaque, avant d’être à son tour tué, d’une flèche dans le crâne. Alertés par les cris, le son du Cor et les bruits du combat, les villageois commencèrent a s’agiter…sans doute trop tardivement.

Une douzaine de gardes s’étant armés et équipés aussi vite que possible se précipitèrent en direction de l’entrée du village. Ils découvrirent alors les cadavres de leurs compagnons d’armes, gisants à coté d’un homme blessé, ainsi que les orientaux postés sur les remparts. Ces derniers, équipés d’arcs, tiraient sur les paysans qui avaient osé s’aventurer dehors. Furieux à la vue d’un tel spectacle, les miliciens chargèrent en direction de leurs ennemis. C’est alors que les cavaliers de Rhûn rentrèrent à l’intérieur du hameau, chargeant au galop, sabre au clair. Subitement, les gondoriens tournèrent les talons, et tentèrent de s’enfuir. Mais ils furent rattrapés par les attaquants, puis massacrés. La plupart furent piétinés, mais il y’en eût un qui se retrouva le crâne fendue en deux par un coup de cimeterre, un qui eût la tête tranché, et un dernier qui fût tué de plusieurs flèches dans le dos alors qu’il tentait de s’enfuir par une ruelle. Puis les cavaliers commencèrent à se disperser, poursuivants les paysans, mettant pied-à-terre avant de s’introduire dans les maisons, enfonçant la porte si nécessaire. Ulfang descendit des remparts et rejoignit Lorgan, tenant le heaume de son supérieur ainsi que son étendard. Il était accompagné d’un autre cavalier, tenant d’une main les rennes du destrier de son seigneur. Il s’empara du couvre-chef que lui tendait son second, le mit, puis il monta sur son cheval. C’est à ce moment là que l’infanterie arriva, hurlant et courant, ils se ruèrent en direction des habitations comme l’avait fait la cavalerie auparavant.
« Ils ont bien reçu leurs consignes, Lorgan ?
-Oui sire, ils savent qu’ils doivent laisser le village intact…tout du moins jusqu’à ce que le jour se lève.
-Bien, et concernant le pillage ?
-Pas de survivants, les biens utiles devront être entassés sur la place du village en attendant leur transport. Ils ont aussi pris connaissance des châtiments encourus en cas de manquement aux ordres.
-Parfait, espérons que tout se déroule comme prévu. »
Il n’y eu pas le moindre problème, tous les habitants furent tués, et ce de diverses manières toutes aussi originales que cruelles ( je vous épargne les descriptions des enfants que l’on égorgés ainsi que celle des femmes violées…néanmoins si Sparda veut que je les rajoute, je n’y voit aucun inconvénients ) puis ils furent entassés sur la place. Lorsque les maisons eurent été entièrement pillées, on dressa un bilan de la situation. Lorgan vint en faire porter connaissance à Ulfang :
« Sire, nous venons de dresser le bilan de l’attaque.
-Alors ? Qu’avons-nous trouvé ?
-Et bien, nous disposons désormais de vivres supplémentaires, de quoi tenir quatre jours de plus, ainsi que trois milles pièces de bronze, une centaine d’outils de diverses factures, une vingtaine de piques de qualité grossière, ainsi que des objets dont la valeur pourrait rapporter jusqu’à mille pièces de bronze.
-Excellent…des pertes ?
-Un seul homme, sire. Un cavalier qui c’est trouvé encerclé par une douzaine de paysans…ils l’ont lynché avant même que nos troupes aient pût lui porter secours. Nous avons aussi six blessés dont trois invalides, mais leur vie n’est pas en danger.
-Bon, globalement l’opération a été un succès…mais nous devons nous hâter d’attaquer le prochain village ! Ils ne tarderont pas à apprendre notre présence. De plus, il nous faut trouver un moyen de transporter les fruits de notre pillage.
-Je crois avoir la solution à votre problèmes, sire. Un archer a trouvé ceci, dans le bureau du Bourgmestre.
-Qu’est-ce donc ?
-Un parchemin…je cite : « Nous ne disposons plus que d’une quantité de vivres et de provisions nous permettant de tenir à peine une semaine. Heureusement, un groupe de chasseur revenu cet après-midi m’a prévenu de l’arrivée d’une caravane de marchands demain matin ». Ce message date d’aujourd’hui même !
-Voilà un imprévu qui arrange bien des choses ! Prévenez les troupes, je veux quelles soient prêtes a l’action avant l’aube. »

Balchoth et sa caravane avait traversé la quasi-totalité du Sud du Gondor durant les trois derniers mois. Le voyage avait été long, mais bénéfique. Néanmoins, il se trouvait quasiment à court d’articles, et avait décidé de repartir à Calembel après être passé au village que lui avaient indiqué les chasseurs qu’il avait croisé hier. Peu de temps après que les premières lueurs de l’aube soient arrivées, il arriva en vu du hameau. Il fut étonné du manque d’activité et de bruits provenant du village, mais ne s’en inquiéta pas pour autant, durant son voyage il avait vu nombre de villages identiques. Il était tôt, mais la plupart des habitants étaient sans doute déjà partis aux champs afin de récolter de quoi subsister durant l’hiver. Il s’engagea donc par les portes du village sans prendre garde, suivi par le reste du convoi, tout aussi confiant. Il commença à s’inquiéter lorsqu’il vit la rue principale totalement vide, puis compris ce qui se tramait au moment où il découvrit le amas de corps entassés sur la place du village. Il voulu faire demi-tour, mais il était déjà trop tard. Des orques sortirent de l’ombre et fermèrent les portes. Des archers apparurent soudainement aux fenêtres des habitations, tandis que des fantassins encerclés se précipitaient au dehors, encerclant les marchands. La dernière chose que vit Balchoth avant de mourir fut un oriental à la barbe longue et grise crier aux archers d’ouvrir le feu. La quasi-totalité des gondoriens furent tués par la première salve, et les survivants, majoritairement blessés, se trouvèrent achevés alors qu’ils tentaient de se frayer un passage en direction de l’entrée du village. Aucun d’entre eux n’y parvint, et leurs cadavres furent ajoutés à ceux des villageois. On trouva cinq mille pièces de bronze et des vivres pour deux mois sur les corps ainsi que dans le convoi, et on y ajouta les fruits du pillage du hameau. Enfin, le village fut incendié et les troupes se mirent en marche en direction de la prochaine bourgade, désormais accompagnés par une file de chariots bien utile.

Ulfang se sentait à l’étroit, dans le chariot. Et l’obscurité ainsi que la présence de quatre autres guerriers n’était pas pour arranger les choses. Mais c’était encore supportable. Et le plan semblait fonctionner. Le convoi circulait normalement, les voix des villageois se trouvant non loin étaient normales, et personne n’avait remarqué quoi que ce soit de suspect. Bien sûr, il y avait eu le garde à l’entrée, qui avait faillit déjouer la couverture, et ce à cause des connaissances approximatives des conducteurs de la langue employée par les gondoriens. Mais finalement, le milicien n’avait rien dit et regagné son poste sans soucis. Désormais, plus rien de pouvait arrêter les orientaux. C’est alors que le convoi s’arrêta. Quelques instants après, Ulfang déchira alors la bâche recouvrant le chariot, et sauta à terre, bientôt imité par ses camarades, puis les conducteurs, et enfin le reste des orientaux s’étant dissimulés. Ils se trouvaient dans un village quasiment similaire au précèdent, et tout autour d’eux, il y avait des paysans, les regardant avec des yeux ronds, apparemment totalement surpris par l’arrivée soudaine de la troupe- ce qui n’était pas étonnant. Puis dans une puissante clameur guerrière, les hommes de l’Est se jetèrent sur leurs victimes. Beaucoup de villageois furent tués avant même d’avoir eu le temps de s’enfuir, de se retourner, voir même de réagir. Certains furent égorgés, décapités, ou encore transpercés par les tirs précis et meurtriers des archers orientaux. La milice intervint alors, une demi-douzaine de gardes de faction s’étant regroupés, ils jetèrent leurs lances sur l’ennemi, tuant deux hallebardiers et blessant un archer, puis ils tirèrent leurs coutelas afin d’attaquer au corps à corps. Une charge bien téméraire, trois d’entre eux furent tués soudainement par les flèches des hommes de Rhûn, deux autres trouvèrent la mort face aux hallebardiers qui leurs transpercèrent le ventre, le dernier fût égorgé par le sabre d’Ulfang. Pris de panique, les paysans ayant survécus commencèrent à s’enfuir en direction des portes du village. Ils se retrouvèrent alors face à la cavalerie, qui les massacrèrent sans la moindre pitié. Puis les orques et le reste de la troupe arrivèrent, achevant les survivants et les blessés, pour se joindre au pillage par la suite. Encore une fois, on entassa les cadavres, et on dressa le bilan de l’attaque.
« L’attaque a été très bénéfique, mon seigneur ! Nous avons trouvé pas moins de sept mille pièces de bronze, des vivres pour deux semaines, une cinquantaine d’armes diverses et pas moins de cents outils !
-Magnifique ! Et qu’en est-il de nos pertes ?
-Le bilan c’est alourdi, sire. Nous avons perdu trois hommes, dont un orque, et sept autres guerriers sont blessés.
-Bon, nous devrons faire plus attention à l’avenir, je ne voudrais pas que nous soyons décimé par une bande de paysans. Mettez les biens dans les chariots, et brûlez le village. Nous devons partir sur le champ pour le prochain hameau.
-Bien sire. »
Un orque arriva alors. Il était de petite taille, le dos courbé et les bras extrêmement long. Il portait des vêtements en peaux, et tenait un arc dans la main droite. Il se tourna vers Ulfang :
« Votre seigneurie, j’ai trouvé quelque chose de la plus haute importance !
-Quoi donc ?
-Un trou dans la palissade, sire. Et des traces de pas ! Apparemment, plusieurs humains ont réussi à échapper au massacre. J’ai suivi les traces pendant quelques temps, et elles se dirigent vers le village le plus proche !
-Merde ( je n’ai rien trouvé de plus représentatif… ) ! Ils vont sans doute donner l’alerte !
-Et les habitants des autres bourgades de la région vont essayer de rallier la garnison en charge de la zone, ajouta Lorgan.
-Nous devons à tout prix intercepter les villageois avant qu’ils ne rejoignent les troupes gondoriennes ! Faites lever le camp au plus vite, nous devons être prêts à partir avant midi !
Le second acquiesça puis s’éloigna. »

Les soldats étaient entassés prêt des feux. Pour l’instant, il n’y avait plus aucun besoin de se dissimuler. L’ennemi savait qu’ils étaient là, ils le savaient depuis maintenant plus de deux jours, lorsque la traque avait débuté. Certes, les gondoriens avaient beaucoup d’avance, et les orientaux avaient traîné en envoyant des troupes dans les deux villages les plus proches. Mais les hommes de l’Est ne trouvèrent que des maisons calciner, et tout ce que les paysans n’avaient pût emporter, ils l’avaient détruit. Mais la traque touchait presque à sa fin. Ulfang avait réuni ses officiers dans sa tente, et ils étaient tous rassemblés autour d’une carte représentant la région où ils se trouvaient :
« Les éclaireurs sont formels. La colonne de réfugiés est à seulement quelques kilomètres de nous. Mais nous ne pouvons les attaquer. En effet, les chemins qu’ils ont emprunté sont trop étroits pour nous permettre une action efficace…mais ça va changer ! D’après ce que nous ont indiqué les scouts orques, la colonne devrait passer par une vallée à la fois large et profonde. Mais une fois cette vallée traversée, ils seront en terrain très proche des grandes villes gondoriennes, et une attaque serait alors risquée. Je pense donc que nous devrions frapper dans la vallée.
-Parfait ! C’est à cet endroit que nous passerons à l’attaque. Dans combien de temps les gondoriens devraient-ils l’atteindre ?
-Pas avant le coucher du Soleil. Ils sont retardés par leur manque de moyens de transports, ainsi que par les vieillards et les enfants.
-Et nous ? Quand pourrions nous atteindre cette vallée ?
-Selon les éclaireurs, à marche forcée nous devrions y être arriver plus d’une demi-heure avant l’ennemi. Ainsi, nous aurons le temps de nous préparer et de nous reposer. »
Ulfang allait approuver, lorsqu’un éclaireur fit éruption dans la tente, apparemment essoufflé :
-Seigneur, de nouveaux rapports viennent de nous parvenir ! Une troupe de l’armée gondorienne vient d’être aperçu à un kilomètre de nos positions ! Ils seraient plus d’une centaine d’hommes en armes ! Il s’agirait de la garde de défense de la région, selon les orques.
-Damnation ! Si nous faisons face à cette attaque, nous perdons toute chance de rattraper les autres avant qu’ils ne soient en sûreté ! S’écria Ulfang.
-Certes, mais si nous ne faisons rien, notre arrière-garde sera menacée ! Voir même l’armée toute entière.
-C’est vrai Lorgan…Il nous faut trouver un moyen de retarder l’ennemi, deux heures au moins ! Brodda, c’est vous qui allez me donner ces deux heures ! Je vous charge de protéger nos arrières et de contenir l’ennemi qui nous arrive, jusqu’à ce que j’ai rejoint et ecrasé les fuyards des villages.
-Hein ?! S’exclama le jeune officier. Mais avec quels hommes, sire ?!
-La moitié des orques et les éclopés des derniers engagements…ils nous retarderaient mais sur place ils peuvent encore combattre efficacement.
-Mais cela représente moins d’une trentaine d’hommes !
-Voyons, Brodda, il s’agit de tenir deux petites heures ! Après nous reviendrons à votre secours. N’ayez aucune crainte. Maintenant, rejoignez vos troupes, et postés vous au bord de la rivière que nous avons traversé tout à l’heure. Ainsi vous devriez les contenir plus facilement. Exécution ! »
L’officier salua, puis sortit. Ulfang se tourna alors vers les commandants restants.
« Et maintenant messieurs, à vos postes, faites lever le camp ! Nous devons nous hâter… »

La troupe avait rejoint le gué rapidement, et ce en dépit des blessés qui les avaient ralentit. Il faut dire que la rivière se trouvait donc à moins de deux cents mètres derrière le campement des orientaux. Brodda considéra les troupes dont il disposait : quatorze orques et treize blessés…à peine vingt-sept combattants en mauvaise posture pour affronter une centaines d’adversaires. Mais le jeune officier ne se découragea pas pour autant. Il avait rejoint l’armée de Sauron pour la gloire et les conquêtes, et non pas pour mourir en défendant un gué. Il ordonna donc à ses hommes de couper du bois et de ramasser tout ce qui leur tomberait sous la main afin d’ériger un semblant de barricade. Ils se mirent donc au travail, excepté le commandant et trois blessés incapables de travailler, et qui se chargèrent donc de surveiller la rive voisine, guettant l’approche de l’ennemi. Une demi-heure passa, et il n’y eu aucune trace des gondoriens. Puis des bruits de bottes martelant le sol en cadence commencèrent à se faire entendre, et Brodda ordonna aux guerriers de cesser les travaux afin de se préparer au combat. La barricade qu’ils avaient construite ne faisait guère plus d’un mètre trente de hauteurs mais elle couvrait une surface de largeur comparable à celle du Gué. Moins de cinq minutes après, l’ennemi apparu au sommet de la dernière colline dominant la rivière. Ils descendirent, puis la colonne se stoppa à cent mètre de la rive, hors de portée de flèche des arcs orientaux. Ils restèrent ainsi immobiles pendant un certain temps, pendant que les chefs se consultaient, puis ils commencèrent à bouger. Les soldats gondoriens armés de piques formèrent deux lignes, la première boucliers de face, lances en avant, la secondes bouclier de profil, lances vers le ciel. Une ligne d’épéistes se place ensuite derrière les piquiers, suivis par les archers. Une quinzaine de guerriers armés d’épées et une dizaine de combattants revêtus d’une cape à capuche restèrent en arrière avec les officiers. Et la formation groupée se mit en marche, surplombait d’un étendard représentant l’Arbre Blanc sur fond noir. Ligne après ligne, les hommes de l’Ouest rentrèrent dans l’eau. Bien que le courant ne soit pas très fort, on voyait nettement qu’ils devaient lutter pour conserver l’équilibre, à cause de leurs lourdes armures de fer. Lorsqu’ils se trouvèrent enfin à portée de tir, plusieurs combattants du mal bandèrents leurs arcs, mais Brodda leur fit signe d’attendre. Lorsque enfin, l’ennemi parvint au milieu de la rivière, là ou le courant était le plus fort, il ordonna aux archers d’ouvrir le feu. Quinze flèches furent décochées, mais elles n’apportèrent que peu de résultat. Deux piquiers furent tués, touchés à la tête, mais remplacés immédiatement par ceux qui les suivaient. Un autre fut touché à la jambe, mais traîné à l’arrière et remplacé aussi. Les boucliers stoppèrent les autres projectiles. Les archers du Gondor ripostèrent. Plus d’une trentaine de traits volèrent en direction de la barricade et bien qu’un grand nombre d’entre eux se figèrent dans les défenses, trois orques et un blessé restés à découverts furent touchés. Les orques moururent sur le coup, mais l’oriental, touché au ventre, ne succomba pas sur le coup. Bien que sachant qu’une blessure pareille était à coup sur mortelle, Brodda n’acheva pas l’homme touché, et le fit porter plus loin en attendant l’arrivée des secours. Puis il donna l’ordre aux survivants de restés cacher à l’abri de la barricade en attendant les combats au corps à corps. Ils s’exécutèrent juste avant qu’une autre volée de flèches ne soit décochée par l’ennemi. Il n’y eu aucun touchés, et pour seule riposte trois tirs qui ne touchèrent aucun des attaquants. Moins de deux minutes plus tard, les gondoriens prirent pieds sur la rive, et l’affrontement principal débuta. Les piquiers firent montèrent un peu sur les barricades, puis ils abaissèrent leurs lances en direction des orques. Mais ces derniers bloquèrent les coups à l’aide de leurs boucliers et les archers ripostèrent, tuant deux adversaires. Mais les assaillants ne renoncèrent pas pour autant, poussant en avant avec l’aide de leurs camarades restés derrière la barricade. Les serviteurs du mal tentèrent de les retenir, cherchant des failles dans lesquelles frapper leurs ennemis, en vain. Grâce à leur supériorité numérique, les gondoriens prirent l’avantage, gagnant peu à peu du terrain et s’emparant de la barricade, et ce malgré les deux combattants supplémentaires qu’ils perdirent à cause des tirs des orientaux. Puis les archers du Gondor parvinrent à prendre appui à leur tour sur les défenses, et ils tirèrent une volée sur leurs adversaires, brisant ainsi ce qu’il restait de leur formation défensive. Les épéistes et les piquiers en profitèrent, et ils chargèrent les serviteurs des ténèbres en déroute. Il ne resta bientôt plus qu’une dizaine d’orques, s’étant regroupés autour de Brodda, encerclés par plus d’une cinquantaine d’hommes de l’Ouest. Ces derniers chargèrent soudain, et se fut l’hallali, puis la curée. Sept orques tombèrent, mais ils tuèrent cinq de leurs adversaires, parfois même alors qu’ils se battaient à un contre quatre. Ainsi, une des créatures de Sauron craqua la nuque à un humain alors qu’elle venait de recevoir un coup de lance dans les cotes. De son coté, l’officier oriental, trancha la gorge d’un épéiste, puis il esquiva en se baissant le coup de lance que lui portait un autre adversaire avant d’enfoncer jusqu’à la garde son cimeterre dans le ventre de l’assaillant. Enfin, il fut touché d’une flèche dans le dos et s’effondra. Les derniers orques ayant survécu furent mis à terre à leur tour, mais Brodda ne pût savoir si ils avaient réussi à occire d’autres gondoriens. Il songea alors au fait qu’il avait tenu moins de la moitié du temps que dont avait besoin Ulfang…et il mourut, achevé d’un coup d’épée dans le crâne.

L’éclaireur rejoignit la troupe de cavaliers se dissimulant derrières les contreforts de la vallée, et alla trouver Ulfang ainsi que Lorgan, épiants le Col d’où les villageois ne devraient pas tarder à arriver :
« Sire, un autre groupe de réfugiés c’est joint à la colonne ! Près d’une centaine de personnes de plus !
-Eh bien tant mieux ! Notre victoire n’en sera que plus rapide et éclatante ! Et ça fera autant de vermine en moins sans que nous n’ayons à poursuivre l’expédition.
-Mais, répliqua Lorgan, plus question alors, d’une action rapide ! Avec ces nouveaux arrivants, il nous faudra peut-être plus d’une heure de combat…
-Et alors ?
-Mais…et notre arrière-garde ! Elle va se faire exterminer ! N’aviez-vous pas promis à Brogga de le secourir dans les deux heures ?
-Qu’avez-vous Lorgan ? Vous faites du sentiment ma parole ? Les événements m’imposent d’agir ainsi…il faut parfois payer cher une victoire. C’est regrettable, je sais…mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.
-Mais c’est inhumain ! Ces hommes, ces blessés ! On ne peut pas les sacrifier froidement ! Laissez-moi au moins foncer à leur secours avec une poignée d’hommes.
-Refusé ! Qui sait combien il reste d’effectifs à l’armée gondorienne ? Et affaiblir nos forces ne serait-ce que d’un seul homme serait de la folie ! Et puis en voilà assez ! Allez faire le tour de la vallée pour vous assurez que les hommes sont prêts…et rappelez à la cavalerie qu’ils ne chargeront qu’à mon signal. »

« Faites accélérer la cadence, capitaine !
-Ce n’est pas nécessaire…une fois la vallée traversée nous serons en sécurité. Et toujours aucune trace de l’ennemi.
-Peut être, mais à ce que je sache, nous sommes encore en terrain hostile ! Donc faites presser le pas. »
Sans attendre de réponse, le bourgmestre se détourna et remonta la colonne au galop pour rejoindre sa famille, entassée dans l’un des premiers chariots. Ils avaient perdu presque tous leurs moyens de transports durant la traque. Soit les passages étaient trop étroits, soit les roues cassées et on devait alors laisser les véhicules à l’abandon. Mais c’était bientôt fini…sur ce point, le capitaine avait raison. Les réfugiés n’étaient plus très loin de Calembel, et ils seraient bientôt en sûreté. Mais on ne pouvait s’empêcher d’être inquiet. Il régnait dans la vallée une ambiance malsaine, comme si le Mal était présent, comme si il vous observait. Et l’idée qu’ils étaient tombés dans une embuscade apparu soudain au Bourgmestre. Prit de panique, il observa les contreforts de la vallée…et ils les vient. Deux orientaux, en armure et à cheval, l’un tenant un étendard, l’autre un cor et ils observaient la colonne sans bouger. Plusieurs autres personnes les avaient aperçu dans le convoi, et elles commencèrent à paniquer. Puis l’un des hommes de l’Ouest porta l’instrument à ses lèvres, et un son long et roque se fit entendre. En entendant ce son, le bourgmestre fut parcouru d’un frisson, et son cheval prit peur, se cabrant. Il parvint à calmer sa monture, et il distingua alors le reste de l’armée. Plus d’une centaine d’hommes fonçaient dans la direction de la colonne, ils étaient repartis en cinq groupes venant de toutes les directions. Les réfugiés tentèrent de refluer en direction du Col, mais l’ennemi y était déjà parvenu, puis ils tentèrent de foncer en direction des plaines, en direction du salut, mais le chemin était aussi bloqué. Alors les villageois commencèrent à se regrouper en un semblant de formation en cercle, les miliciens en tête, pointant leurs lances en avant. Pendant ce temps, les serviteurs des ténèbres c’étaient arrêtés à une centaine de mètres du rassemblement. Ils se mirent en ligne autour de la colonne, puis ils foncèrent. Bouclier en avant, vociférant et agitant leurs armes, ils chargèrent en direction des gondoriens. Ces derniers reculèrent, se préparant à encaisser l’attaque, lorsqu’une volée de flèches passa par-dessus les assaillants. De nombreux paysans furent touchés, dont le bourgmestre qui reçu une flèche dans le coeur, et la foule se dispersa, brisant le semblant de cohésion et de formation qu’il restait. Le carnage pouvait débuter.

Les hommes de l’Ouest se défendaient comme ils pouvaient, mais il était bien visible qu’ils n’avaient aucune chance. Les miliciens ayant survécu c’étaient ralliés, et avec des paysans armés d’outils divers, ils essayaient de tenir en respect leurs ennemis.
« C’est un combat perdu d’avance…et nous allons écourter leur fin ! Lorgan, faites sonner la charge, nous allons les disperser à nouveau. »
Et alors que la cavalerie se préparait à charger depuis les hauteurs, un cor dont le son était inconnu se fit entendre. Les combats cessèrent, et tous se tournèrent vers le lieu d’où venait ce son, le col. Et soudain, depuis cet endroit, les troupes gondoriennes chargèrent, ce portant à la rescousse de leurs compatriotes. A leur vue, les réfugiés combattants encore reprirent espoir et tentèrent à leur tour de bousculer les hommes de l’Est. Mais leur manœuvre échoua, et tandis que les orques les retenaient, les hallebardiers se tournèrent vers leur nouvel ennemi, adoptant une formation en phalange appuyée par les archers. Ils mirent genoux à terre, et pointèrent leur hallebarde en avant dans l’espoir de stopper la charge des hommes de l’Ouest, fonçant sans réelle organisation, tirant sans viser où faisant tournoyer leurs armes en tout sens. Le choc fut brutal, et les orientaux ne purent stopper l’élan de leurs adversaires. Ils furent dispersés à leur tour, et de violents affrontements au corps à corps débutèrent.
« Tonnerre ! Mais qu’est-ce que cette troupe fait ici ?!
-Apparemment, il doit s’agir des unités que Brodda devait tenir en respect.
-Cet imbécile a échoué ! Qu’il aille au diable, ou qu’il soit… !
-Sire, il faut réagir, notre infanterie est encerclée et elle risque d’être submergée ! Si nous ne faisons rien elle est perdue !
-Bon sang, vous avez raison ! Sabre au clair messieurs, chargez ! Faites sonner le corps Lorgan, prévenez le second groupe ! »
Et le cor résonna une nouvelle fois dans la vallée, annonçant la charge des hommes de l’Est sur leurs chevaux caparaçonnés. Le groupe d’Ulfang fonça sur le flanc droit tandis que l’autre attaquait du coté opposé. Trop occupés à lutter contre l’infanterie, la majeure partie des gondoriens ne remarqua pas l’arrivée des cavaliers, et lorsque ces derniers percutèrent leurs ennemis, ce fut la débâcle. Prient à revers, les hommes de l’Ouest sont irrésistiblement balayés. Et bientôt, c’est la déroute, bousculés, refoulés, les officiers tentent de rallier leurs guerriers afin de fuir, en vain. Et tandis que les orques achèvent les derniers réfugiés ayant abandonnés tout espoir, les guerriers aux armures dorés aspergées de sang tranchent les sauveteurs désormais vaincus. Ulfang frappa dans tout les sens, tuant tous ceux tentants de s’opposer à lui. Il se retrouva alors face au chef des gondoriens, un rôdeur. Ce dernier décocha une flèche en direction de l’oriental, et le cheval de se dernier s’effondra sous-lui, touché à l’encolure. Puis l’homme de l’Ouest tira une épée, et chargea son adversaire désormais à terre, avec la ferme intention de l’abattre. Mais Ulfang attaqua le premier, son ennemi para son coup, mais l’esquiva pas le second, qui lui trancha la tête. Puis se fut la fin…pas d’hallali, pas de curée, juste une fin rapide et sans gloire.

Et enfin, le silence.
Le silence,
Ce silence oppressant qui avait envahi le champ de bataille. Il n’était troublé que par les grognements des blessés, ou le souffle roque des hommes venant de combattre. Et tous se trouvaient là, couverts de sang, l’arme au point…regardant les cadavres au sol, frères d’armes et adversaires désormais morts. Et nul n’osait briser le silence. Ce silence qui marqua le terme d’une victoire ayant coûté cher en vies humaines. D’une victoire âprement gagnée au nom du Seigneur Noir.
Puis on recupera les armes, les outils, les armures et les objets de valeur ayant appartenu aux morts, et on les entassa dans les chariots des marchands. Puis, on entassa les corps des hommes de l’Ouest et on plaça une pique sur laquelle était figée la tête du commandant des troupes gondoriennes au sommet du monticule. Enfin, on creusa des tombes pour les hommes de l’Est tombés au combat, et les orques brulèrent leurs morts. Alors, on installa un campement aux abords des plaines, et les troupes y restèrent pour se reposer durant deux jours avant de reprendre leur chemin en direction du Mordor.



Bon, voila pour ma mission ! Je n’ai fait aucun descriptifs du voyage et une fin à deux sous, mais c’est pas grave ! :santa :

Bilan :
-Nous rapportons plus de cinq cents armes diverses ainsi que cent cinquante armures en mordor. Nous avons récolté une somme non négligeable qui pourra nous aider dans le recrutement de mercenaires.
-Les villages ont été détruits, les habitants massacrés ainsi que la garnison de la région.
-Nos pertes sont néanmoins sévères, avec 64 morts, dont :
21 orques
7 cavaliers
20 hallebardiers
15 archers

Voilà, voilà…