Les Guerres de la Terre du Milieu
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Les Guerres de la Terre du Milieu

La reprise du jeu de rôle créer sur le forum Le Seigneur des Anneaux : l'âge des conquêtes
 
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 La marche vers l'Ombre

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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Fév - 19:59

En attendant que tout le monde s'inscrive pour la guerre du Rohan, je prendrais bien une ch'tite mission histoire de ne pas rien faire Basketball
Et par la même occasion j'enverrais plusieurs faucons messagers à travers la terre du milieux pour demander de l'aide pour la grande bataille qui arrive.
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Ulfang
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Fév - 21:42

Mets moi les troupes qu'il te reste, stp Wink
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Fév - 21:47

11 Loups Noirs
1 capitaine Rohirrim
41 Cavaliers
10 guerriers rohirrims
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Fév - 21:48

Ces sales hommes de Dun m'ont bien entamé mon armée
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Keldren

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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Fév - 21:55

Ah bah voui.
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Ulfang
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Fév - 22:11

Briefting =>
Un des plus importants marchand du Rhovanion fait apelle a tes services. En effet, depuis quelques temps, ses caravanes sont l'objets de nombreuses attaques d'une bande de pillards. Neanmoins, les caravanes sont toujours capturées et les convoyeurs sont tués, donc l'identité des attaquants est indeterminées. Selon les paysans, il devrait s'agir de gobelins, ou encore de nains, mais rien n'est sur. Enquete, trouve les responsables des attaques, et elimine les !

Il s'agit d'un scenario alternatif, c'est a toi de decider quel ennemi tu preferes affronter.

Troupes alliées =>
-10 cavaliers du Rhovanion armés d'une épée courte et d'un arc

Troupes ennemies =>
-45 gobelins avec épée courte et bouclier
-45 gobelins avec lance
-45 gobelins avec arc

Ou

-25 nains avec hache et bouclier
-25 nains avec hache a deux mains
-20 nains avec arc
-30 hommes de Dale ( armés de diverses armes blanches de mauvaise facture )

Objectif bonus :
Recuperez les caravanes capturées

Troupes ennemies =>
-10 gobelins avec lance
-5 gobelins avec arc
-1 troll des cavernes

Ou

-15 nains avec hache et bouclier
-10 nains avec arc
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeLun 16 Fév - 22:22

Merci Ulfang, je t'aime Razz
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Fév - 19:37

J'ai une question Sparda, il faisait combien de page ton texte le plus long ? ( tous confondus )
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Fév - 19:42

Mon dernier texte faisait 34 pages avec une police Times new roman avec une taille de police de 16, mais ne t'en fais pas, chacun de mes textes est un petit peu plus long à chaque fois Twisted Evil

Tu croyais réellement pouvoir dépasser mon record ^^?
lol!
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Fév - 19:44

Je m'étonne pas alors si tu écris avec du 16. Moi je fais avec du 12. Voilà ce qui te fait gagner facilement de la taille.

Je viens d'essayer mon texte de mission commune en 16. Je passe de 15 à 24 pages.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:18

Voilà mon nouveau texte. C'est la mission que m'a confié Ulfang avant les vacances de ski. ça se passe avant la guerre du Rohan, alors je n'ai pas encore rencontré ni Ar ni le reste de la compagnie. J'espère qu'il vous plaiera.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:19

Lors de notre dernière aventure, le traître Neomer s’était échappé avec ses sept fidèles chevaliers. Ils avaient causé de lourds dommages à mes hommes et m’avaient ridiculisé. Comment avions nous réussi à tomber aussi bas ? Maintenant une nouvelle menace allait s’abattre sur cette terre déjà en péril: la soif de vengeance de Neomer. Je ne savais rien de ses plans ni de ses projets mais une chose était certaine, j’étais dans le coup, que je le voulais ou non.

_Aïe !
_Du calme messire, il faut vous désinfecter !
_Aïe ! Mais bon sang ! Faites attention !
_Sire Gaaldor, laissez moi vous soigner correctement.
_Ouaïe ! Non ! Je veux mon médecin ! Je veux Galog !
_Mais je suis déjà là, il serait inutile d’indisposer monsieur Galog.
_Indisposez le, c’est un ordre ! Aaaaah ! Arrêtez je vous ai dis !
_C’est le dernier bandage messire, même moi je peux le faire.
_Il y a intérêt que ce soit le dernier, vous serrez comme une... Ouaaaaaaaaaaah !
_Vous voyez sire Gaaldor, ce n’était pas si terrible.
_Sortez !
_Mais...
_Sortez !
Le serviteur sorti tête basse. Mais à vrai dire, même tête basse, c’était un géant. Je n’avais jamais vu un homme de cet taille là auparavant, mais à vrai dire, j’aurais préféré éviter de faire connaissance avec lui. Il se disait médecin de Raölen, mais je pensais à ce moment là que c’était un vétérinaire pour les chevaux. Et encore, les chevaux devait hennir de terreur à son approche, il valait mieux pour eux de ne jamais se faire mal ou être malade. Lorsque le colosse sorti de ma chambre, Gweolen rentra, le sourire aux lèvres.
_Alors, messire, vous vous cachez derrière des bandages maintenant.
D’un certains côté, elle avait raison, j’avais vraiment une tête affreuse. Je préférai qu’elle ne me voie pas le nez éclaté comme une fleur épanouie. Bon, j’exagérais peut être, mais en tout cas il était belle et bien cassé. Mes lèvres avaient gonflés, des bleus sur tout le corps et je sentais toujours l’odeur du ridicule. J’avais des bandes sur le visage, plus exactement sur mes narines; des bandages aux côtes et sur le bras gauche. Et j’étais une de ces personnes de qui on se moquerait rien qu’en la regardant. Je savais, je n’avais pas besoin de miroir pour cela, Gweolen elle même ne put retenir un hoquet de rire en me voyant.
_Alors, commença t-elle, on a peur du gentil docteur ?
_Ce n’est pas drôle ! Répondis-je, Galog aurait fait un bien meilleur travail que ce sagouin ! Il a faillit me casser les os cet idiot !
_Oh, ce n’est rien Gaaldor, la princesse Raölen veut te voir maint...
Elle s’interrompit lorsque son regard tomba sur mon torse, à l‘emplacement de la cicatrice. Je compris vite, j’avais oublié de lui parler de mon histoire depuis tout ce temps. Ce n’est pas que je ne voulais pas qu’elle sache, j’avais juste oublié de lui raconter mon passé. Avec tout ce grabuge, il était difficile de partager les choses, mais maintenant que nous étions seuls, nous avions tout notre temps. Je regardais ma cicatrice à mon tour, c’est vrai qu’elle était vraiment moche.
_Désolé de ne pas t’en avoir parlé Gweolen, je suis désolé, mais maintenant il faut que te connaisse la vérité sur moi. Je n’ai pas toujours été le héros qui sauvait les demoiselles en détresses, j’ai même été quelqu’un très cruel. Il y a environ quinze ans, je me suis réveillé avec cette dague dans le coeur, en train d’agoniser sur l’herbe dans une nuit noire.
Je sorti mon précieux poignard noir, l’arme qui m’avait toujours accompagné dans mes voyages les plus périlleux. Entre elle et moi s’était formé un lien indestructible, il était né quelque chose qui ne partirait jamais. Même lorsque j’appris qu’elle avait appartenu à un homme en capuchon noir, dont le visage semblait inexistant, et qu’elle aurait scellé mon destin, j’ai toujours gardé foi en cette magnifique dague. C’était mon dernier souvenir.
_Un grand homme en gris me sauva, en me la retirant et me soigna de cette terrible blessure. Mais même avec le meilleur de lui-même, cette plaie ne parti jamais totalement. Les seules choses dont je me souvenais de lui, c’était qu’il avait un grand chapeau, une canne et un grand manteau gris. Après cette nuit, nous nous croisions plus jamais. Si je suis en vie aujourd’hui, c’est grâce à lui. Plus tard, pour gagner ma croûte, j’ai dut aller chercher du travail. C’est lors d’une bagarre à l’auberge que je trouvai mon premier boulot. Il se trouvait que je me battais plutôt bien, d’instinct je sortais des bottes et des contre-attaques dont j’ignorais d’où elles me venaient. Ce soir là j’avais cassé pas mal de choses: des bouteilles de bière, des tables, des chaises et même le comptoir. Je n’avais pas assez d’argent sur moi pour rembourser les frais du désastre, et les autres responsables des dégâts s’étaient enfuis comme des lâches. Alors, j’ai dû travailler pour le patron pour me racheter. Au début je devais nettoyer le sol, réparer les tabourets, les meubles et faire le ménage dans les chambres. Un jour un groupe de bandits étaient venus pour nous voler nos vivres. J’ai dut me battre à nouveau, et je vaincu les six hommes armés jusqu’aux dents. L’aubergiste su percevoir mon talent pour l’affrontement, alors il décida de me promouvoir videur. Il m’offrit pour l’occasion cette magnifique épée que je t’ai offerte à mon tour.

Sur ces mots, Gweolen regarda le pommeau de sa lame, elle connaissait enfin son histoire. Avant elle ne savait pas ce qu’elle représentait réellement à mes yeux, mais voilà que ce jour là, elle comprit ce qu’elle tenait dans ses mains. Elle avait un de mes plus lointain souvenir, elle avait entre ses doigts une grande partie de mon passé.
_Ensuite, continuai-je, j'eus droit à un meilleur salaire, à ma chambre personnelle et une meilleure relation avec mon employeur. Mon travail était simple, m’assurer que les clients s’amusaient et qu’il n’y ait aucun débordement. La plupart du temps je me contentais de ramener à la porte les ivrognes ayant consommé un peu trop de boisson, ou de calmer les tensions de manière pacifique. Mon arme était plus un outil pour intimider les fouteurs de troubles qu’autre chose, mais il m’arriva de l’utiliser trois fois durant toute cette profession. Une fois parce qu’un homme avait trop bu et il était armé. Je dut lui priver de trois doigts pour assurer la sécurité de tout le monde. La seconde fois, ce fut pour défendre mon patron. Il devait sûrement rembourser lui aussi des dettes, ce qu’il n’avait sûrement pas fait, et deux hommes sont venus récupérer l’argent. Ils avaient tous deux des épées longues et effilées. Je me suis battu en faisant encore des dégâts dans le bar, mais je mis en déroute les deux guerriers et mon chef me pardonna rapidement. C’est un mois plus tard qu’il me confia une tâche difficile que je n’aurais jamais cru de sa part. Il voulait que je tue l’amant de sa femme, il en avait assez de porter les cornes et il m’avait demandé de faire la peau de celui qui tripotait son épouse en cachette. Alors, je pris mon poignard et je plongeais pour la première fois dans la vie d’assassin. Je me rappelle de chaque détail de cette nuit, il faisait nuit, une nuit de pleine lune. Je n’étais qu’un débutant à ce moment là, je commettais pas mal d’erreur, comme passer par les toits. Je faisais un vacarme de tous les diables et j’ai eu de la chance que personne ne se réveille, mais j’avais retenu la leçon. J’étais rentré par la fenêtre de la maison, je pénétrai dans la cuisine lentement et silencieusement. J’entendais de drôle de bruit au rez-de-chaussée, comme si on martelait le sol avec un marteau. Alors, je descendis les marches d’escaliers, toujours aussi prudemment, j’évitai un pot de fleurs mal placé, et j’atteignis le salon. Et là, je les vis, un homme et une femme en train de s’accoupler au milieu de la salle à manger, devant la cheminée, entièrement nus. Ils agissaient comme de vrais bêtes en chaleur et en rute, ils forniquaient avec violence et passion. L’homme était au-dessus, inutile de faire autre commentaire. Là, je ne fis attention qu’à mon travail, je saisis mon poignard et l’enfonçai dans la gorge de mon objectif, sans état d’âme, et déversai son sang sur la femme de l’aubergiste comme du sang de boudin. Mon visage était caché dans l’ombre de ma victime, elle ne me reconnu pas. Paniquée, elle se retira de son partenaire et s’enfui en courant, toute nue dans les rues. Quant à moi, je traînai le pauvre homme par terre comme une brebis égorgée jusqu’au salon, et je m’y suis acharné avec colère et rage. Je répétais inlassablement le même mouvement, je levais mon bras et le rabaissais aussitôt, enfonçant ma lame noire dans na gorge remplie de sang. Je ne voyais plus que cette chose immonde, le sang, c’était devenu une véritable obsession. Je voulais encore plus d’hémoglobine, encore plus de noir et de pourpre, encore plus d’odeur ferreux dans l’air. Lorsque je fini de le réduire à sang, je vis mon oeuvre et en fut dégoûté. Comment, moi, un honnête homme, pouvait faire un tel carnage juste pour de l’argent ? Je suis reparti par la porte principal laissant derrière moi le cadavre déjà en état de putréfaction. Le lendemain on appris la mort du malheureux, et que la femme de mon patron s’était faite violée et tuée la même nuit. Elle était tombée sur une bande de filous qui la voyant sans vêtement le prirent comme une invitation. C’est alors que l’aubergiste me commandita mon deuxième meurtre, je vint et j’égorgeai un à un les fripouilles dans leur sommeil. Ensuite, bien plus tard, il me demanda de régler certaines affaires avec une famille de paysans qui refusaient de lui céder leur terre. Alors, je pris une fois de plus mon poignard et je fis bien mon travail. Ensuite, comme me l’avais demandé le patron, je brûlai la ferme et je reparti dans l’obscurité. Je n’ai ni épargné les enfants, ni les vieux, je n’ai eu aucune pitié. Après que le tavernier ait récupéré le champ, nous faisions d’énormes bénéfices. Plus tard, ce fut une vieille femme qui avait entendu une rumeur et voulait me commander un service: pour une coquette somme, je devais tuer un homme qui aurait violé sa petite fille et jeté un dans un fossé. Alors, je fis mon travail, lorsque je fini mes heures je demandais une permission à mon patron de sortir et là, je fis mon nouveau « travail ». Ce n’était qu’un vieil alcoolo qui ne m’avais même pas entendu approcher de lui. Puis deux semaines plus tard, ce fut une fille qui voulait que j’assassine son beau-père pour qu’elle puisse se marier avec l’homme de sa vie. Je reçu mon pourboire après le service rendu, puis deux autres semaines plus tard, ce fut un fermier qui voulait que je m’occupe d’un percepteur des impôts, et après c’était un montreur d’animaux qui voulait éliminer la concurrence, ainsi de suite... Je n’aimais pas particulièrement cette seconde profession, mais il se trouvait que ça me permettait de vivre dans un plus grand confort. Avec les fonds j’avais pu m’acheter ma propre maison, mes propres meubles, et même un chien. J’avais assez de stock de nourritures pour me passer du restaurant du patron, enfin, ma vie était toute faite. De plus, j’avais gagné une certaine réputation. Bien que chacun de mes clients gardaient jalousement le secret, une rumeur sur mon compte circulait. Bien sûr, personne n’osait me dévoiler au grand jours, mais si j’avais de plus en plus de clientèle, c’est bien qu’il devait y avoir une raison. Lorsque l’on demandait mon nom ou quelconques renseignements sur mes petits services, tous les habitants des villages voisins répondaient qu’ils n’en savaient rien, mais pourtant, tout le monde savait ce que j’étais réellement. Les autorités recensèrent une forte hausse de la criminalité dans mes parages, mais ils ne se doutaient pas que j’étais à l’origine de tous ces meurtres, car à vrai dire, j’avais pas mal de commande...
_Gaaldor ! Hurla Gwalïn pâle par la fatigue à force de courir. Qu’est ce que tu fout ? La princesse t’attend depuis un quart d’heure !
_Je suis désolé Gwalïn...
_Ce n’est pas à moi de le dire ! Cours !
_Je m’habille et j’arrive...
_Non ! Maintenant ! Elle veux te voir maintenant !
Décidément, le destin se met toujours en travers de ma route, je n’avais même pas entamé mon histoire sur le fondement du clan. C’était une des choses primordial que ma disciple devait savoir, elle devait savoir pourquoi nous sommes aussi liés les uns aux autres. Je me levai et couru à travers les couloirs, en m’enfilant une tenue plus décente que juste un froc. Je me mettais une chemise blanche avec des fleurs blanches brodées et un pantalon assorti. Je n'eus pas le temps de refermer mon vêtement du haut que j’atteignis la salle du trône. « Pourquoi j’ai accepté de devenir le capitaine de Raölen ? » je me disais alors que j’étais face à la princesse, le torse quasiment nu.
_Bien messire Gaaldor, dit la princesse sur un ton ironique, vous voilà bien à l’avance, comme toujours.
_Je suis navré Dame Raölen.
_Navré ? Pas autant que moi ! Quant est-ce que vous allez apprendre le sens du mot ponctualité ?
_Je présente ici même mes plus plates excuses mon altesse. Je tenterai de venir à l’heure où il conviendra d’y être.
_Bien Gaaldo...
Elle s’interrompit et resta hébété un bref instant. Ma chemise dévoilait légèrement ma Cicatrice, alors comprenant vite cela je la refermai en quatrième vitesse.
_Je suis navré de ma négligence Dame Raölen, dis-je en espérant qu’elle ne me pause pas trop de question. Pourquoi votre majesté m’a t-elle convoqué ?
_Qu’est ce que c’est que cette blessure ?
Pourquoi est-ce que les gens font toujours l’opposé de ce qu’ils devraient faire: s’occuper de leurs oignons ! Je supportais mal les questions à ce sujet, et pour le moment je me sentais juste assez généreux pour le partager qu’avec Gweolen.
_Un simple aléas de la guerre Dame Raölen.
_Bien, répondit la noble sans conviction. Alors nous pouvons enfin parler sérieusement. Gardes ! Faites le entrer !
Sur les paroles de la femme, les soldats armés d’hallebardes de la garde seigneuriale firent entrer un petit vieil homme rachitique, il était couvert de rides et ses yeux sortaient de leurs orbites comme si ils fuyaient. Il n’était pas rasé de plusieurs semaines et il avait des cernes violettes profondes. Il n’avait pas beaucoup de cheveux non plus, mais enfin bon, à part être la plus grande représentation de la misère de l’homme et de sa condition, je ne voyais pas en quoi il avait sa place ici.
_Je vous présente l’un des plus grands commerçant de ce pays, Gheoth, fils de Therot.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:21

Lorsque la princesse me le montra, j’avais cru que ce n’était qu’un clochard qui mendiait devant la cour, mais apparemment je m’étais trompé.
_Ra-ra-ravis de faire votre ren-ren-rencontre messire Gaaldor.
Le petit bonhomme s’inclina devant moi comme une révérence lors de grands événements. Si on ne me l’avait pas présenté comme étant l’un des hommes les plus riches du Rohan, je lui aurait donné une pièce en lui souhaitant un avenir meilleur. Sa tenue était, disons, original pour son statut. Juste une chemise, une veste en cuir, et un pantalon qui fut recousu mainte fois.
_Il se trouve que cet homme a accepté de nous donner une partie de sa fortune pour nous aider a financer l’effort de guerre en échange d’un service. Gheoth, je vous prie.
_Mer-mer-merci votre al-al-altesse. Comme la-la-l’avait dit la princesse, je suis l’un des hommes le plus ri-ri-riche du pays. J’ai de nombreux sec-sec-secteur d'activité dans l’éco-éco-économie. Je vend des vivres, du bétail, des outils et même des armes. J’ai beaucoup da-da-d’argent, je serai prêt à payer n’importe quel prix que vous min-min-m’imposerez. Mais je vous en prie, aidez moi.
L’homme se mit à genoux, il m’attrapa par les chevilles, au bord des larmes.
_Je vous en prie, aidez moi !
_Calmez vous monsieur, nous ferons notre possible.
Lorsque je prononçai ces mots, son regard changea vite de consistance, il avait presque regagné espoir. En quoi pouvait-il voir un quelconque espoir en moi, il existait en ce monde des hommes bien plus braves que moi.
_Mer-mer-merci. Merci, vous êtes un vrai héros.
_Oui, répondis-je en agitant mes jambes pour les libérer. Mais maintenant j’aimerais jouir d’un minimum de liberté. Cela vous dérange t-il ?
_Heu, heu, heu...
Honteux de lui-même, il se releva et tenta de se ressaisir, mais il était toujours aussi excité qu’avant. Il se tourna vers la princesse, et dit:
_J’ai demandé à son altesse de pouvoir disposer de votre homme de main pendant le transport d’une de mes importantes transaction commerciale, est-ce que no-no-notre accord tien toujours ?
Dommage, il avait presque réussi à dire tout d’un seul trait, mais bon, les gens ne changent que très difficilement.
_Oui, répondit la noble femme, notre accord tiens toujours. Mais puis-je vous demander pourquoi vous vouliez uniquement Gaaldor ? Nous avions bien d’autres soldats qui auraient accepté à cœur joie de défendre votre cargaison, alors pourquoi voulez vous lui ?
_Depuis quelques temps, mes-mes-mes convois se font attaqués lors des expéditions vers les monts brumeux. Normalement, là-bas se fai-fai-faisait nos échanges avec les nains, mais depuis ces embu-embu-embuscades incessantes, j’ai dut mal à avoir le moindre contact avec mes collaborateurs. Mon économie flanche depuis, j’aimerais pouvoir reprendre le marché avec nos-nos-nos camarades des montagnes. Mes hommes ne savent pas à quoi nous avions affaire, ils sont plus occupés à fuir que de voir nos ennemis cachés. Mais un de mes employés à réussi à en apercevoir un, ils seraient apparemment pe-pe-petits et courbés.
Petits, courbés, je ne connais que deux races qui correspondaient à ces descriptions. Soit ce devait être des nains, soit des gobelins. Dans les deux cas, je préférais que ce soit la première théorie, car il est possible de résonner un nain, même brigand, tandis qu’un gobelin est aussi barbare et féroce qu’un orque. Si il n’y a rien à piller, ils dévorent les pauvres victimes. Mais pourquoi est-ce qu’il insistait tant à m’avoir, moi ?
_Lors de la dernière embuscade, j’ai chargé mes fils de protéger le convoie, et ils sont-sont-sont....
Il se mit à fondre en larme lors de ses dernières paroles. Il n’avait pas besoin d’en dire plus pour connaître la suite. C’était malheureux, mais je ne pouvais rien pour lui, car même si j’étais comparé aux guerriers de jadis, jamais je ne ramènerai ses enfants. Il devait se rendre à l’évidence, jamais il ne les reverra.
_Aussi, je vous le-le-le demande comme une faveur, laiss-laiss-laissez Gaaldor le glaive de l’Ouest protéger mon futur chargement, en leur mémoire.
« Gaaldor le glaive de l’Ouest » ? Qu’est ce que c’était ce surnom ridicule ? Jamais je ne m’étais présenté ainsi, alors pourquoi est-ce qu’il m’avait nommé de cette façon ? Pourquoi est-ce que les gens font tourner leurs héros en bourrique ? Je n’avais pas de glaive, et j’étais encore moins un homme de l’ouest. Enfin, je ne croyais pas être un homme de l’ouest.
_Marché conclu mon cher ami, dit la princesse sereinement. Gaaldor le chevaucheur de vent viendra à votre aide.
Encore un surnom qui ne correspond pas, pourquoi est-ce que je portais autant de surnoms sans aucun rapport avec mes facultés ? J’étais un assassin, certes je chevauchais bien mais mon atout majeur restait avant tout la discrétion. Peut être que c’était parce que j’étais trop bien caché que les gens ne me surnommaient pas « Gaaldor le fantôme » ou « Gaaldor l’invisible », comme personne ne m’avais jamais vu lors de mon travail, il était impossible pour ces pauvre gens de reconnaître mon talent. Donc, ma réputation venait des batailles que j’avais livré dernièrement. C’était l’explication la plus logique.
_Dame Raölen, demandai-je. Ne serait-il pas mieux d’envoyer un capitaine faire le travail ? Mon rôle est de rester auprès de vous, pas de m’occuper d’un cas particulier.
_Gaaldor ! Répondit-elle avec fougue et autorité. Vous ne devez pas être juste mon serviteur, vous le comprenez bien, mais votre devoir est de protéger ce fief et mon pays ! Donc, en protégeant cette homme lors de son voyage, vous aidez le Rohan par la même occasion. Protégez le convoie de cet homme, c’est un ordre !
Lorsqu’elle entrait dans ces états, mieux valait se faire tout petit, car nul ne savait quelle sommet pouvais atteindre sa colère. Et malheureusement pour moi, elle avait les yeux braqué sur ma personne. Pourquoi moi ?
_Oui votre majesté.
C’était humiliant lorsqu’elle m’écrasait de cette manière, mais après tout, elle disait vrai. En acceptant de lui faire allégeance, sans m’en rendre compte, j’avais fait une promesse à tout ce pays. Pourquoi moi ?
_Vous ac-ac-acceptez réellement de me venir en aide ? Je ne vous remercierai jamais assez messire !
_En route.
_Déjà ? At-at-attendeeeeeez !
Je le saisi par le col de la chemise et le traînai dehors, jusque devant les chariots. Ils étaient remplis jusqu’à en déborder de victuailles, d’armes et de richesses. Ce n’était pas étonnent que cet homme se fasse autant attaquer ses marchandises, rien qu’avec une de ses charrettes, un voleur pourrait devenir fortuné. Il y avait dix cavaliers armés de glaives et des arcs, ce ne devaient pas être des guerriers exceptionnels mais ils devaient déjà être aguerris. Selon moi, ce ne serait pas bien difficile de protéger les caravanes des attaques.
_Soldat ! Criai-je.
_Oui grand guerrier ?
_Faites venir Gadfindën et le reste de mes hommes, nous partons !
_Maintenant ?
_Maintenant !
Le soldat m’obéit sur le champ et alla courir vers la caserne. J’espérai qu’ils seraient assez en forme pour se battre, notre dernière bataille s’était révélé être meurtrière pour nos troupes. Je devait espérer que tout se passera mieux qu’avec les hommes de Dun de Neomer. Il valait mieux éviter de passer par l’Isengard et ses environs, et je n’avais pas une confiance infinie envers cette forêt de Fangorn, d’étranges rumeurs couraient au sujet de ces bois. Les rares survivants qui ont réussi à fuir cette agglomération d’arbre étaient victimes d’hallucinations et de folie. Ils disaient voir les arbres bouger et parler. Certains même voulaient les tuer, même si ce ne sont que des paroles de fous, je n’aimait pas trop l’idée qu’il puisse exister de tel monstres.
_Mon-Mon-Monsieur ?
Je me retournai et je vis que je tenais toujours le pauvre riche malheureux par la chemise. Je l’avais complètement oublié celui-là.
_Je suis navré Gheoth, lui dis-je en le lâchant. Désolé, je m’étais laissé emporté.
_Ce-ce-ce n’est rien, me répondit le petit bourgeois en se frottant la poussière. Ça arrive à tou-tou-tout le monde, j’ai l’habitude.
Le capitaine rohirrim arriva, avec tous mes soldats derrière lui.
_Nous partons ?
_Oui Gadfindën. Nous allons vers les monts brumeux.
_Quand ?
_Maintenant si possible.
_Heu, fit-il en me désignant. Ne voulez vous pas vous préparer un minimum avant de partir ?
Je me regardai, j’avais oublié que je n’étais qu’en petite chemise et avec un pantalon de soie. Ce devaient être les bandages à force d’être serrés trop fort, la douleur me faisait oublier tout le reste.
_Bien, préparez vous et nous partons !
_Bien, Grand guerrier Gaaldor.

Lorsque nous fûmes tous prêts, nous partions vers de nouveaux horizons en compagnie de Gheoth et de ses acolytes. Maintenant, nous prenions l’habitude d’avoir sur nous nos équipements d’assassin, au cas où. Mes cavaliers avaient changé de lances et d’épées, les anciennes étaient usés de notre dernier combat. Les lames étaient émoussées à force de trancher, de fracasser les os et sectionner la chaire. Tharin avait cassé son arme en empalant un homme sauvage, donc il dut lui aussi choisir une nouvelle arme. Le pommeau de son glaive était joliment sculpté, représentant deux têtes de cheval qui formaient un M. Araltor et les frères Haltin se réapprovisionnèrent en flèches, ils avaient quasiment vidé tout leur carquois la dernière fois.
_Voilà, dit le petit bonhomme qui était à côté de moi. Nous allons traverser la rivière de O-O-Onodlo, il y a un pont. Ensuite nous emprunterons un chemin su-su-sûr à travers le Plateau, puis nous passerons une seconde rivière, et nous arriveront au champ célébrant. Nous se-se-serons ensuite dans la Lorient, les el-el-elfes se sont toujours montré gentil envers moi et m’ont toujours laissé passer. Ensuite nou-nou-nous traverserons entre le Célébrant et la forêt de Fangorn. Et après nous ar-ar-arriverons vers les mont brumeux où je dois réapprovisionner nos confrères nains-nains-nains en équipements, en nourriture et en armes. Ils me donneront une bo-bo-bonne paye et je pourrais ensuite couper cette voie de transaction.
_Pourquoi couper cette transaction commerciale ? Demandai-je étonné.
_Question de ren-ren-rentabilité. Depuis les attaques je perd plus d’argent que ce que j’en gagne, alors ça ne vaut-vaut-vaut pas le coup.
_Je connais cette état d’esprit aussi, lui dis-je. Moi aussi j’exerçais un petit commerce.
_Ah-ah-ah bon ? Quel sec-sec-secteur ?
_Un petit commerce pas très connu, lui répondis-je en sentant que j’avais trop parlé. Peu de gens faisaient appel à mon activité, mais lorsqu’ils le faisaient, c’était toujours une bonne affaire.
_Je vois, me dit Gheoth. Vous-vous-vous avez le respect de votre travail bien-bien-bien fait. Mais aujourd’hui les gens ho-ho-honnêtes sont rares, à moins d’être chanceux vous ne trou-trou-trouvez pas de bons produits par rapport à leur prix.
_Puis-je vous demander, Gheoth, une petite chose sans rapport avec notre discussion ?
_Bien sûr Gaaldor, je vous en pr-pr-prie.
_Pourquoi portez vous ces vêtements là ? Il existe des tissus plus fins et des costumes plus affinés. Est-ce que vous préférez garder votre argent pour d’autres fins que vous habiller comme le dicterait votre rang social ?
_Mais non, dit le petit bonhomme. Je les aime bien ces habits, c’est tout. Je les tr-tr-trouve bien.
C’était un bien étrange personnage, mais bon, après tout, ne dit on pas que tous les goûts sont dans la nature. Peut être qu’il ressemblait à un gueux, mais peut être que cet accoutrement avait le mérite de disposer de caractéristiques bien plus avantageux que des habits dit noble. Je ralentis mon cheval et vint au niveau d’un des cavaliers de Gheoth.
_Bonjour jeune homme, lui fis-je. Comment vous sentez vous ?
_Bonjour messire. Alors, vous êtes réellement Gaaldor, celui dont tout le monde parle ?
_Il semblerait.
_Est-ce que vous aviez réellement affronté ces horribles orques qui portaient la main blanche ?
_Oui, à deux reprises.
_Est-ce également vous qui avez fait tombé le traître Neomer ?
_Effectivement, j’ai réussi à déjouer son complot.
_Et est-ce vous qui avez botté les fesses de deux cents hommes sauvages récemment.
_Je n’emploierais pas ce terme, mais oui, je les ai vaincu.
_Et est-ce que c’est vrai que vous avez des pouvoirs magiques ? Certains gars disent que lors du siège du château de Daodred, vous aviez invoqué un pouvoir si terrible que même le ciel s’était déchiré sous votre puissance. Est-ce que c’est vrai ?
_Non, mentis-je. Ce ne sont que des ragots. Peut être que ma bravoure a donné cette impression à mes compagnons, mais jamais le moindre éclair est sorti de cette lame.
_Je n’ai jamais parlé d’éclair sire.
Mince ! Je m’étais moi-même trahi. Je n’avais même pas songé à ce détail.
_Oublie ce que les gens racontent à mon sujet, je dis pour me rattraper. Ils seraient tellement prêt à tout pour épater leurs amis qu’ils conteraient n’importe quoi qui semblerait exceptionnel. La personne qui sait le plus de choses à mon compte, c’est encore moi-même.
_Oui messire, dit le jeune guerrier un peu déçu. Donc, comment avez vous fais pour vaincre les monstres cette nuit là ?
_La foi mon petit.
_La foi ?
_Oui, la foi en nous-même. Les hommes sont capables d’accomplir maints exploits à l’aide de cette force intérieur. Mon seul vrai pouvoir, c’est de rendre la foi aux défenseurs de ce pays. C’est par la foi en notre courage et en notre puissance que nous avions terrassé les forces du magicien blanc.
Le jeune homme cessa de me regarder comme une bête de foire comme au tout début de notre conversation, mais comme ce que j’étais réellement: un homme avec beaucoup de charisme. Nous continuons notre petit chemin à travers les plaines, puis atteignions enfin la rivière Onodlo, c’était un vaste courant d’eau qui nous séparait du grand Plateau, et il nous fallait à tout prix la traverser. Et pour cela, il n’y avait guère d’autre solution que de chercher le fameux pont. Le commerçant connaissait bien ce coin, il nous y mena en un rien de temps. Le pont n’était pas très grand, ni très large, ni très impressionnant. C’était juste un pont comme il y en avait tant en terre du milieu. Il y avait un grand homme armé d’une énorme matraque attachée à sa ceinture, et un plus jeune aux cheveux blond en train de manger une pomme.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:22

_Bonjour Gheoth ! Lança le plus jeune.
_Bonjour Gheoth ! Dit le plus musclé avec sa grosse voix stentor.
_Alors ? Reprit celui qui mangeait le fruit. Comme d’habitude ?
_Ex-ex-exactement mon petit Beandren. Il faut que je tra-tra-traverse ce pont pour mener ces marchandises là-haut, au nord.
_Ok. Bon, comme tu es un habitué, et un ami par la même occasion, nous te laissons passer pour un tarif réduit, ça te conviens ?
_Par-par-parfaitement. Mer-mer-merci Beandren. Merci Fregoth.
_De rien. Fit le géant.
Le marchand sorti de sa bourse trois grosse pièces d’argent, nous traversâmes le pont sans difficulté et nous repartîmes.
_Qui c’étaient ces deux là ? Demandai-je.
_Mes neveux. Je les ai aidé à trouver un travail, maintenant ils entretiennent les pon-pon-ponts et en échange les voy-voy-voyageurs payent une petite con-con-contribution afin de pouvoir financer leurs maintiens.
_Mais si ils sont vos neveux, pourquoi êtes vous obligé vous aussi de payer ?
_Oh ça, dit le marchand. C’est plus un petit j-j-jeu. Comme leurs pa-pa-parents sont trop pauvres pour les aider, c’est mo-mo-moi qui leur donne de l’argent pour qu’ils ne soient pas miséreux. Je les ai-ai-aime beaucoup ces deux là.
Je ralentis de nouveau la marche et rencontra encore le jeune cavalier du commerçant.
_Pourquoi est-ce qu’il parle comme ça ?
_Ah, répondit le jeune homme. C’est à cause de son travail. Il est tellement stressé par ses affaires que maintenant il butte sur des mots pour être sûr de ne pas se tromper. Au début ça nous a un peu étonné, mais avec le temps on s’habitue à tout.

Nous traversâmes le grand plateau, un endroit magnifique pour admirer le paysage. Les brigands qui avaient dû nous apercevoir jusqu’ici tournaient les talons aussitôt en comprenant que toute tentative d’attaque serait vaine. D’un côté nous longions la rivière, de l’autre on pouvait apercevoir la forêt de Fangorn. Mes guerriers se reposaient les jambes en s’asseyant sur les caravanes et les cavaliers faisaient réhydrater leur monture juste à la rivière. Jamais nous nous arrêtâmes. Lorsque la nuit tomber, les haradrims se couchaient dans les caravanes avec les cavaliers de Gheoth et les marchandises. Pendant ce temps là, les rohirrims et moi avancions dans la nuit obscure, ce qui n’était pas un gros inconvénient pour nous. Moi et mes assassins étions habitués à vivre dans la nuit, nos yeux s’étaient adaptés aux milieux sombres. Quant aux hommes du Rohan, ils avaient cette capacité à avoir une bien meilleur vision que tout autre homme dans l’obscurité. L’aube vint au bout de huit heures de garde incessante. Alors, c’étaient aux autres de monter la garde pendant le voyage et à nous de dormir paisiblement. Nous continuons ainsi notre voyage pendant deux journées et en fin de compte, une fois la Lorient atteint, nous décidâmes de nous reposer à l’orée de la forêt nord. Il nous fallait des forces pour continuer le voyage et faire face à l’éventuelle embuscade. Tout était absolument calme, c’était reposant. Les petits oiseaux chantaient et les criquets jouaient de leurs instruments.
_Tiens Gaaldor ! Fit Gadod en me lançant un morceau de pain.
Je rattrapai la nourriture tant mérité et je fis signe à mon
compagnon.
_Merci beaucoup !
Nous mangeâmes pendant une demi-heure et dormîmes
environ une autre belle demi-heure. Lorsque nous nous
levâmes, nous enfourchions nos chevaux et reprîmes la
route vers les monts brumeux. Une fois de plus, aucune
difficulté sur notre chemin. Pas la moindre petite attaque, pas le moindre mouvement suspect de la part d’un buisson, pas le moindre indice d’une embuscade. Où étaient nos ennemis ? Je fis un bref coup d'œil vers la forêt des elfes, un autre vers la forêt mystérieuse à notre sud. Rien d’anormal, tout était absolument ordinaire. En fait, tout était si anodin que c’était devenu absolument étrange. Les arbres étaient immobiles, comme tous les arbres le sont tous; les herbes se pliaient sous la force du vent, comme les herbes le font toutes; l’eau s’écoulait dans le courant comme l’eau le faisait si bien; les nuages traversaient le ciel de part et d’autre de l’horizon, comme les nuages l’avaient toujours fait... Tout était absolument dans les normes mais tout de fois, je sentais une présence maléfique dans les parages, c’était l’une de ces impressions qui vous angoisse et vous fais perdre la raison. Ma tête et mes sens ne me signalaient aucune menace, mais mon cœur sentait quelque chose de sombre et sournois caché derrière chaque arbre, chaque rocher, chaque recoin d’ombre, et même caché en chacun de nous. Ce n’était pas une peur ordinaire comme j’en avais tant connu, c’était comme si quelque un nous espionnait et s’approchait lentement vers nous, comme si il s’approchait de moi et me soufflait un air glacial sur la nuque, comme si il tendait sa tête au-dessus de mon épaule et avait la bouche au niveau de mon oreille. Je pouvais le sentir, il était si proche, si présent dans mon esprit, et il me murmura « Vis ! ».
_Aaah !
Mes camardes me regardèrent et Galog me demanda:
_Tout va bien chef ?
Je me surpris a être en train de trembler de tous mes membres, mon cœur me défonçait la cage thoracique tel un bélier mortel à grande fréquence, mon sang circulait à toute allure dans les veines, mon cerveau allait éclater sous l’effet de la pression artériel. J’avais une armée dans ma tête qui jouait de la grosse caisse, et toute une choral de panique qui chantait une cacophonie infernal.
_Ça va, répondis-je en n’étant même pas convaincu moi-même. Je vais bien.
_Tu es sûr ? Me demanda Gweolen en me rejoignant au trot.
_Oui, oui, je vais bien, ne t’inquiètes pas pour moi.
Je regardai par dessus mon épaule, pour savoir si c’était un frère Haltin qui m’avait fait une farce, ou si c’était réellement quelque chose de dangereux qui allait me sauter à la gorge. En réalité, ce n’était ni l’un, ni l’autre, il n’y avait rien, juste la plaine que nous avions parcouru.
_Gaaldor ? Me fit Gwalïn qui fumait une pipe sur une caravane de transport.
_Oui, répondis-je. J’arrive.
Il n’y avait pas âme qui vive derrière nous, juste la plaine et deux forêts mais pourtant, j’avais senti quelque chose dans mon dos. Et pourquoi cette ordre ? « Vis ! », ça ne veux strictement rien dire, je n’avais pas besoin que quelqu’un ou quelque chose me le dise pour ne pas avoir envie de mourir. Je repris la marche, mais sans pouvoir me retenir, sûrement d’instinct, je regardai une ultime fois la route derrière nous, il n’y avait toujours personne, et la présence avait disparu.

_Nous voilà ! Fit le nain. Les monts brumeux, un endroit magnifique pour ceux qui aiment creuser. Personnellement, je ne suis pas pressé d’y retourner.
_Pourquoi ? Fit l’un des cavaliers de Gheoth.
_Disons que là haut, je n’ai pas que des amis.
Le jeune homme senti qu’il valait mieux pour lui ne pas savoir tout en détail. En réalité, Gwalïn me l’avait raconté une fois, avant son départ il avait voulu fêter l’événement en invitant tout le monde à l’auberge. Lui et ses camarades vidèrent complètement les tonneaux de bières et ils n’avaient pas de quoi payer. Alors Gwalïn prit ses jambes à son cou sans demander son reste. Mais le patron et ses employés partirent à sa poursuite, et dans sa fuite, notre ami nain avait utilisé les installations d’une mine d’extraction pour semer les taverniers. Dans l’action, il brisa un élément ce qui fit effondrer toute la mine, et la rendu inexploitable pendant des années. Depuis il arriva dans le monde des hommes, et jamais en reparti, de peur d’être livré aux autorités de son pays natal. Il savait qu’en retournant dans ces montagnes, il risquait de rencontrer son passé. En gravissant le mont, je ne vis rien d’anormal, il y avait juste des cailloux qui dormaient. Nous avions dû descendre des chevaux et les tirer par la bride pour continuer le chemin. C’était un passage particulièrement étroit et le terrain était inégale, donc le marchand faisait bien attention qu’aucune roue ne tombe dans un trou, sinon elle était foutue. Filou (un autre cheval d’Ulfang ^^) était nerveux, Gweolen avait du mal à le calmer. Galopin était tout comme son compagnon, et son cavalier le rassura tant bien que mal. Mais je les comprenaient, moi aussi je sentais un danger proche. Mais pas la même sensation que tout à l’heure, celle-ci était bien une menace réelle. C’était quelque chose de bien matérielle, de palpable, je pouvais identifier sa position. Ces deux petites élévations qui nous entouraient seraient une bonne place pour une embuscade. Je tendis mon oreille, j’éveillai mon nez, j’ouvris mes yeux autant que je le pouvais, je sentais le vent danser sur ma peau. Ils nous avaient encerclé, j’entendais le son de la corde qui tordait l’arc, je sentais l’odeur de l’humidité des cavernes, j’entendais le souffle de la bête excité par la chasse, je voyais le ciel s’assombrir, ma peau s’était hérissé en touchant l’air froid de la mort.
_À couvert, hurlai-je en me baissant.
Tous me regardèrent étrangement et un jeune cavalier du Rhovanion me demanda en buvant sa gourde.
_À quoi ?
Une flèche longue d’un mètre, à la pointe en dent de scie, hurlait dans les airs et traversa la gourde de part et d’autre, et vint se planter dans le coeur de l’homme que je n’avais pu sauver.
_À couvert ! Me répéta un de mes chevaucheur en lâchant sa monture pour se cacher sous une caravane.
Tous nous nous jetions sous les abris disponible, quant aux guerriers rohirrim et aux cavaliers de l’ouestfold, ils levèrent leur bouclier pour parer une salve de projectiles meurtriers. Malgré le courage de mes soldats, cinq guerriers et deux de mes cavaliers s’effondrèrent pour rejoindre leurs ancêtres. Moi et mes douze compagnons étions cachés sous la plus grosse charrette, avec Gheoth qui tremblait et pleurait de terreur.
_Qu’est ce qui se pa-pa-passe ?
_Nous sommes attaqués ! Lui répondis-je en hurlant pour couvrir les cris de mes soldats apeurés.
_Pa-pa-par qui ?
_Nous ne savons pas !
Une nouvelle pluie de flèches se planta dans les caravanes et par la même occasion sur trois cavaliers de Gheoth. L’un mourut sans douleur, car il fut touché en pleine tête, mais les deux autres les reçurent dans le ventre, ils tombèrent par terre et agonisèrent dans d’atroces souffrances.
_Noooon ! Hurla le pauvre petit marchand impuissant en voyant ses employés se faire décimer.
« Tchak ! », un nouveau tir vint achever l’un des hommes agonisant, tandis que les autres archers embusqués nous envoyaient une autre rafale. Nous ne pouvions pas rester indéfiniment dans cet état, il nous fallait un plan. Mais nous étions pris au piège et rien ne semblait pouvoir nous sauver. Le jeune cavalier avec qui j’avais parlé durant notre voyage avait également réussi à quitter son cheval et il s’était caché sous la charrette. Je vis mes dernières troupes en train de se faire tirer dessus comme de vulgaires lapins enfermés dans une cage, il fallait que nous nous rendions à l’évidence, aucune tactique offensive était envisageable, il nous fallait fuir.
_Fuyez ! Hurlai-je.
_Non ! Répondit un cavalier trop téméraire. Nous devons vous protéger !
_C’est un ordre ! Partez tout de suite !
_Mais...
_Courez !
Le soldat fidèle accepta finalement de m’obéir, et il ordonna à toute ma cavalerie et au reste de mes soldats de fuir. Mais alors qu’il allait partir au galop, un trait lui traversa la tête et s’effondra dans un grand fracas. Je dénombrai déjà les cadavres tout autour de nous, six des cavaliers de Gheoth avaient quitté ce monde, huit de mes guerriers rohirrims, sept haradrims et douze cavaliers du Rohan et leur monture. Nos ennemis s’étaient montrés d’une grande efficacité dans l’art de tuer. Et ils avaient réussi à nous bloquer dans un piège dont moi et mes compagnons doutions que nous réussirions à en sortir. Quatre salves de flèches se figèrent dans le bois de la caravane et dans les marchandises. Puis, ils arrêtèrent de tirer. Gheoth me regarda de ses deux yeux qui fuyaient encore plus son crâne et me demanda éperdu:
_Ils son-son-sont partis ?
_Je pense...
_Alors allons nous-nous-nous en ! Hurla t-il avec un mélange de joie et de terreur dans sa voix.
Je n’avais pas fini de dire que je pensai qu’ils devaient encore être dans les parages que le petit vieux sortit la tête de l’abri pour regarder les postes de tir.
_Ça à l’air d’être bon-bon-bo...
Par chance pour lui, je réussi à le tirer par le pied de nouveau sous la charrette avant qu’un arc décoche sa flèche vers mon protégé. La pointe de fer se planta dans le sol à deux centimètres de la tête de Gheoth. Celui-ci fixa ce qui avait failli lui graver son destin funeste.
_Ils son-son-s...
_Oui ! Répondis-je d’un ton sec. Ils sont encore là, à nous viser en attendant que l’on sorte ! Vous croyez quoi, qu’ils allaient s’en aller sans s’en prendre à nous ? Ces choses veulent que nous sortions de notre trou pour nous canarder à volonté !
_Il n’y a-a-a aucun moyen de par-par-par...
_Non ! Il n’y a aucun moyen de partir ! Nous sommes coincés ! La caravane est trop lourde pour que nous puissions la pousser depuis là où nous sommes, nous ne pouvions pas quitter la charrette, nous ne pouvions pas rester ici ! Ils ont certainement envoyé des brigands pour nous achever, ils ne devraient pas tarder !
Je frappai de mon poing avec violence la terre, avec tant de rage que je me suis fais saigner des phalanges. Gweolen me regarda et me hurla:
_Arrête ! Calme toi !
_Me calmer ? Moi ? Me calmer ? Comment je peux être calme alors que nous sommes encerclés ?! Nous sommes morts, il n’y a rien à faire, nous sommes condamnés !
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:26

C’est alors, que je senti une douleur aigu sur ma joue droite, quelque chose emplie de colère venait de me cogner si fort que je perdis l’équilibre et tombai la face par terre. Je vis Gweolen qui me dominait, elle se frottait ses doigts rouges. Pourquoi elle m’avait frappé ? Comment elle a pu me toucher ? Pourquoi est-ce qu’elle avait porté la main sur moi ?
_Tu n’es pas le vrai Gaaldor ! Fit-elle en me regardant avec dédain. Lui, il n’aurait jamais perdu le sang froid ! Il sait toujours quoi faire ! Il ne perd jamais espoir !
_Mais Gweolen...
_Sous sa protection, rien n’est impossible aux Loups Noirs ! Toi, tu n’es qu’un déchet qui n’est bon à rien !
En attendant ces paroles, je senti mon coeur se fendre de toute part. Pendant quelques secondes, je m’étais cru mort, je n’étais plus rien, j’appartenais au néant. J’avais perdu la confiance de Gweolen, elle n’avait plus foi en moi. C’était donc vrai, le héros Gaaldor était parti ? Était-ce juste un lâche apeuré par les événements qui était dans cette peau ? Est-ce que c’était la fin de Gaaldor, le loup Noir ? Était-ce mon courage qui m’avait abandonné, laissant mes amis à une mort certaine ? Je sentais un goût amer et fétide dans le fond de ma gorge, une sensation désagréable s’empara de moi, je venais de perdre Gweolen. Je voyais la jeune femme en train de pleurer, des larmes coulaient sur son visage déformé par un horrible rictus de chagrin.
_Comment tu peux nous abandonner alors que l’on a vraiment besoin de toi ? Pourquoi tu es devenu lâche ? Pourquoi tu as peur ?
_Du calme... Fis-je en tentant de me relever, mais un second coup me frappa dans le nez. Mes compagnons empêchèrent Gweolen de se jeter sur moi, mais je sentais néanmoins une atroce douleur naître en moi. Ce n’était pas la douleur physique, mais mental. Je me retournai la face en sang, et je vis la fille se débattre pour sauter à ma gorge.
_Pourquoi tu nous abandonnes Gaaldor ? Pourquoi tu m’abandonnes ? Je veux Gaaldor !
Elle réussi en fin de compte à se libérer et m’attrapa par le col, me plaqua au sol et me hurla:
_Rend moi Gaaldor ! Rend le moi !
Alors qu’elle me fixait dans les yeux, je me sentais toujours un peu plus vide au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Qui était réellement Gaaldor ? Qui étais-je réellement ? Est-ce que je n’était qu’un minable en qui le Loup Noir avait vécu, puis il se serait enfui en me voyant aussi misérable face au danger. Est-ce que j’allais réellement laisser la meute de ce héros mourir ? Je n’étais plus rien, j’étais devenu si faible en un rien de temps. Après tout, si je devais mourir ici ou ailleur, quel importance ? De toute façon mon destin était déjà scellé, alors à quoi bon. Si ma vie ne valait plus rien, alors, au moins elle devait servir à quelque chose. J’avais trouvé une solution, ils n’auraient que très peu de temps, mais c’était la seule chose à faire.
_Laisse moi me lever. Fis-je à Gweolen.
_Pourquoi ?
_Laisse moi me lever, si tu tiens à la vie.
Je ne sais pas ce qu’elle vu à ce moment là, mais son regard changea instantanément. Serait-ce Gaaldor qui serait de retour ? Elle m’obéit et je réussi à me remettre sur mes genoux.
_Que vas-tu faire ? Me demanda un frère Haltin.
_Je vais vous donner une chance de vivre. Répondis-je tout simplement. C’est mon devoir.
Depuis que j’avais intégré l’armée de Raölen, j’avais oublié pourquoi je m’étais battu depuis toutes ces années. J’étais le chef de ce clan, il était de mon devoir de le protéger, même au péril de ma propre vie. J’avais oublié que mon rôle était de les sauver de tous les dangers. Maintenant je me souvenais, et il était grand temps pour Gaaldor de revenir pour protéger les siens. Mon corps sera leur bouclier, mon cadavre sera leur muraille, mon macchabée sera leur armure sans faille, mon esprit tourmentera quiconque portera tord à un seul de mes hommes, et mon fantôme hantera celui qui osera toucher le moindre cheveu de Galog, Gadod, Gardor, Gwalïn, Karlin, Garlin, Tharin, Araltor, des frères Haltins ou de Gweolen. Je m’avançai vers les bords de notre abri, j’avais l’impression de rêver: ce n’était plus moi qui portais mes jambes, c'était ma volonté; ce n’étais plus moi qui rampait, c’était ma détermination; ce n’étais plus moi qui allait se sacrifier, c’était mon courage qui allait de l’avant. Désormais, ma peau ne souhaitait que de se faire transpercer de milles pointes d’acier, chacun de mes muscles s’étaient préparés au moment fatidique, mon âme était prête à partir vers l’autre monde. Je rampai, je rampai jusqu’à atteindre la sortie, je n’éprouvai plus de peur. Mais alors que j’étais à deux doigt de me mettre à découvert, quelque chose m’attrapa à la cheville, et m’amena vers le centre de la caravane.
_Non, dit une jeune voix. Ce n’est pas à vous de mourir, pas aujourd’hui.
Je me retournai et vis le cavalier de Gheoth avec une étincelle dans le regard.
_Que faites vous ? Demandai-je paniqué.
_Vous aviez dit que votre véritable pourvoir était de donner la foi aux hommes. Je crois que vous aviez raison, vous m’avez rendu mon courage perdu, j’ai retrouvé la foi en moi même ! Si vous mourrez aujourd’hui, plus personne ne saura retrouver la foi, c’est pourquoi c’est mon devoir de vous protéger.
_Mais, tu vas mourir !
_Ravi de vous avoir connu, Gaaldor l’espoir de l’ouest...
Le jeune homme me lâcha et rampa vers l’extérieur. Et moi, hébété, je ne pus rien faire. Pourquoi ce devait être aux justes de se sacrifier ? Il ne méritait pas la mort, pourquoi c’était à ce garçon de défier le prince de l’au-delà ? Les secondes semblaient être une éternité, tout se passer si lentement, mais à la fois si vite. Je n’eux pas le temps de le retenir qu’il roula sur lui-même jusqu’à être à découvert.
_ Allez-y ! Ordonna t-il.
Alors, nous obéîmes sans rétorquer, seules nos vies comptaient désormais J’entendis les cordes se tendre de toute leur torsion, le ricanement diabolique de l’archer qui allait tuer et allait jouir de tuer. Mais il était maintenant trop tard pour reculer, il avait fait son choix, et aucun retour en arrière était possible dorénavant. Nous réussîmes à atteindre l’extrémité de la charrette et commencions à courir. Derrière nous, le jeune cavalier était levé, ses yeux emplis de larme de joie et de terreur regardaient le ciel bleu. Il écarta ses bras, et souris.
_Que c’est beau...
Une salve de flèches se concentra sur le pauvre inconscient qui fut percé de toutes parts. Il hurla de douleur et cracha le sang qui remplissait ses poumons. Il se tordit de souffrance, la tête au niveau des genoux. Un long filet d’hémoglobine coula de sa bouche, ses globes oculaires étaient révulsés, la mort coulait dans ce qui restait de ses veines. Mais il ne céda pas encore à l’attraction des limbes, il ne souffrait plus, il était déterminé.
_Adieu monde !
Sept flèches se plantèrent encore dans son corps, et une huitième vola et traversa sa tête. Pendant ce temps là, nous avions pris la poudre d’escampette, les archers ennemis ne purent encocher assez vite pour nous tirer dessus. Et alors que nous disparitions à travers les montagnes, je me retournai, et je vis le malheureux tomber face contre terre, il baignait dans son fluide vital. Un épais brouillard couvrait sa rétine, sa chair était meurtrie de toute part, toutes ses artères étaient ouvertes en déversant le précieux liquide de la vie, mais pourtant, malgré la souffrance et les ténèbres qu’il avait traversé, il avait un léger sourire au coin des lèvres. Il avait accompli son devoir, il était heureux.

Nous finîmes par rejoindre le reste de nos troupes, les soldats étaient restés dans l’espoir de revoir leur grand guerrier revenir. Lorsqu’ils me virent, ils poussèrent des hurlements de joie, les cavaliers levèrent leur lance en mon éloge, les guerriers rohirrims et haradrims me donnèrent de chaleureux coup sur les épaules, le capitaine Gadfindën était descendu de son cheval pour me rejoindre. Je pouvais sentir leur bonheur de me retrouver, mais mon cœur me repoussait de leur sentiment commun. Je ne pouvais m’empêcher de revoir tous ces morts, tous ces innocents qui furent massacrés par ma faute, à ce pauvre cavalier dont je ne connaissais même pas le nom qui était mort pour notre survie. Je ne savais plus que faire, si je devais rire d’être en vie ou pleurer parce que j’avais failli. Pourquoi c’était toujours les bons qui partaient les premiers, pourquoi ne m’avait-il pas laissé à mon juste châtiment ? Je ne méritais pas d’être sauvé, j’avais commis trop d’atrocité durant ma vie pour être épargné en ayant la conscience tranquille. Alors, pourquoi ce fut ce jeune homme qui s’était empaler et non moi ? Il aurait put avoir un avenir fleurissant, il aurait put avoir une femme, des enfants, une propriété, et même devenir quelqu’un qui aurait contribué à l’épanouissement de ce monde. Moi, j’avais déjà bien vécu, j’avais connu maints hivers et printemps, même trop à mon goût. Alors, pourquoi lui plutôt que moi ? De savoir que ces lâches avaient mis fin à ses jours me remplissait de rage, de haine, de colère, et de tous les sentiments les plus violents et brutaux, ma passion contre ces meurtriers était si grande que j’aurais brûlé toute la montagne pour qu’ils souffrent dans les flammes de mon jugement cruel. Je me sentais devenir encore plus obscur qu’auparavant, encore plus meurtrier, j’avais soif de sang, je voulais que cette engeance meurt par mon épée. Autant ma méthode lorsque je tuais auparavant était d’agir avec un sang froid absolu, maintenant j’agirais avec la brutalité de mon âme enragée. Le capitaine du Rohan me regarda et me demanda ce qu’il fallait faire.
_Quelle question idiote ! Hurlai-je. Nos camarades ne doivent pas mourir dans l’inutilité la plus totale. Est-ce que nous laisserons ces caravanes à la merci de l’ennemi ? Est-ce que nous laisserons leur corps à ces infâmes ? Est-ce que vous êtes des lâches ? Nous devons les venger !
Tous me regardèrent étonné par agissement, aucun d’entre eux ne m’avaient jamais vu dans cet état. Et je comprenais très bien ce qu’ils ressentaient, moi aussi je n’avais pas l’habitude de me mettre en colère, mais cette poussé d’adrénaline et de chaleur intense qui coulait dans mes veines me rendaient plus déterminé que jamais.
_Nous irons dans ces montagnes ! Dis-je en désignant le sommet. Nous vengerons nos frères tombés ! Il n’y aura aucun de ces lâches qui doivent survivre, nous les éradiquerons avec toute notre fougue et notre désir de les voir morts ! Qui parmi vous ne souhaite pas la même chose que moi ? Maintenant il est de notre devoir de tuer ces meurtriers ! Pour nos compagnons, suivez moi, nous vaincrons et nous anéantirons tout sur notre passage ! En avant ! Hommes du Rohan ! Hommes du Rhovanion ! Tous les hommes, en avant, nous accomplirons notre vengeance !
_Mais, intervint un guerrier, nous ne sommes pas assez forts. Ils nous ont massacré la moitié d’entre nous là-haut. Nous ne pourrons jamais les battre !
_Si, dis-je. Nous pouvons les battre, sous ma protection, rien n’est impossible !

Avant de faire la moindre tentative de tactique offensive, il nous fallait en savoir plus sur notre ennemi. Nous nous revêtions de notre combinaison d’assassin, et partîmes là où nous avions été attaqué. Comme je le pensais, les caravanes et leurs marchandises avaient disparus, ainsi que les corps, mais il restait néanmoins assez d’indices pour savoir qui est l’auteur de ce coup. Déjà, les flèches qui nous avaient été si fatales étaient restées sur place, nous perdrions moins de temps pour identifier notre agresseur. Je ramassai l'une d'elle et la regardai longuement, elle avait le bois noir, les plumes étaient désorganisés, et la pointe effilée était dentelée.
C'était donc l'idéal pour tuer des soldats, ou du moins les blesser gravement. À moins de s'arracher une énorme surface de chair, il était impossible de la retirer. Nos ennemis devaient être rusés, mais tout de fois ce n'étaient que des êtres primitifs, car la fabrication de leurs flèches étaient de piètre qualité. Cette méthode d'attaque ressemblait plus à de la chasse qu'une simple embuscade, le but de nos adversaires n'était pas de nous éloigner, mais de tous nous tuer. Pour eux, nous étions ni plus ni moins que du gibier. Galog et Karlin étaient montés à la recherche d'indice.
Moi, Gweolen et les frères Haltin inspections le passage que nous avions empruntés, et le reste du groupe montaient la garde, afin de ne pas être pris par surprise. Je fixai chacune des traces, la moindre herbe pliée pouvait nous aider dans notre enquête. D'après ce que constatai, lorsque nous partîmes, les brigands étaient venus pour ramasser les corps et emmener les chariots de cargaison vers l'ouest. Ils étaient très nombreux, mais je ne pouvais déterminer leur poids exact. Ils ne devaient pas peser très lourd, la terre était à peine enfoncée sous leurs pas, mais je ne pouvais pas réellement le certifier.
_Venez ! Fit un des frères.
Nous nous précipitions vers le jeune homme qui nous pointait du bout de son doigt un bien étrange indice. Un doigt, qui était déposé par terre, à la merci de la vermine. Et cette phalange ne fut pas sectionnée par un couteau ou une dague, mais c'était comme si elle avait été rongé. Je sentais un mauvais pressentiment, je pensais qu'il ne valait mieux pas que je sache qui étaient ces criminels. Mes compagnons me rejoignirent pour me faire leur rapport.
_Gaaldor, fit Galog. Les empreintes trouvées là-haut nous indiquent clairement qui étaient notre agresseur...
_Inutile de te le cacher, continua Karlin. Nous avons affaire à des gobelins, ils sont très nombreux et organisés.
Voilà ce que je craignais le plus, des gobelins. Ces créatures des cavernes sont d'une agressivité extrême et sont d'autant plus anthropophages, ils aiment vivre en groupe, en très grand nombre, et il est impossible pour un homme de résonner avec une saloperie pareille. Ils aiment la viande humaine comme un homme aime la viande de volaille, et ils pillent tous ce qu'ils trouvent. Mais l'avantage que nous avions par rapport à eux, c'était qu'ils craignaient la lumière comme la peste. Le seul moyen de les retrouver, c'était de trouver des chemins qui les cachaient du soleil. Or, il n'y en avait que très peu de ces sentiers là, la majeur partie de cette montagne était totalement à découvert. Il fallait aussi prendre en compte le facteur taille et poids des caravanes de marchandises. Ils ne pouvaient pas emprunter un passage trop étroit et ils devaient avancer lentement. Nous n'aurions aucun problème pour les retrouver et leur tendre une embuscade. Maintenant, il nous restait le plus gros du travail, trouver l'endroit idéal pour les piéger tout en restant sur leur itinéraire. Je regardai mon compagnon nain.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:29

_Gwalïn ? Demandai-je.
_Oui chef ?
_Tu connais bien ces montagnes, tu y a vécu pendant des années, est-ce que tu pourrais nous guider ?
_Bien sûr, je connais ces montagnes comme ma poche.
_Alors qu'attendons nous...
_Je plaisantai ! M'interrompit le petit homme barbu. Ça fait des années que je n'ai plus parcouru ce gros tas de graviers, et je n'ai jamais emprunté ce chemin là ! Désolé Gaaldor, mais je ne peux t'être d'avantage utile.
J'avoue que ma déception fut assez grande, il nous fallait les chercher à travers toute cette montagne pour retrouver les sales bêtes. Et le nain ne pouvait nous faciliter la tâche, il nous faudra attendre un long moment pour les retrouver. Et si nous voulions pouvoir les rattraper avant que la nuit ne tombe, il nous faudrait agir vite dès maintenant.

_Gwalïn ? Demandai-je.
_Oui chef ?
_Tu connais bien ces montagnes, tu y a vécu pendant des années, est-ce que tu pourrais nous guider ?
_Bien sûr, je connais ces montagnes comme ma poche.
_Alors qu'attendons nous...
_Je plaisantai ! M'interrompit le petit homme barbu. Ça fait des années que je n'ai plus parcouru ce gros tas de graviers, et je n'ai jamais emprunté ce chemin là ! Désolé Gaaldor, mais je ne peux t'être d'avantage utile.
J'avoue que ma déception fut assez grande, il nous fallait les chercher à travers toute cette montagne pour retrouver les sales bêtes. Et le nain ne pouvait nous faciliter la tâche, il nous faudra attendre un long moment pour les retrouver. Et si nous voulions pouvoir les rattraper avant que la nuit ne tombe, il nous faudrait agir vite dès maintenant.

La fin de l'après midi s'annonçait, le soleil faisait petite mine, et le froid commençait à envahir les lieux. Je marchai silencieusement sur la caillasse et les rochers en forme de sabres. Accompagné de Gweolen et de Tharin, nous avancions péniblement, les yeux braqués dans le moindre recoin un peu sombre, en quête de nos ennemis. Ils étaient certainement dans les environs, mais il nous restait à les trouver, ce qui était encore loin d'être gagné. Nous nous arrêtions au-dessus d'un passage étroit qui abritait du soleil les voyageurs. Je fis signe au dresseur de rat d'envoyer notre petit éclaireur. Alors, le petit Orion suivit les ordre de son maître et pénétra dans le trou. Nous attendions une bonne dizaine de minute avant que le petit espion ne vienne faire son rapport à mon acolyte. Tharin se retourna vers moi et me fit un signe avec les doigts. « Rien dans les parages. », cette nouvelle me rabaissa le moral. Nous ne pouvions rester ici pour la nuit, ce serait une trop belle occasion pour les gobelins pour nous attaquer de nouveaux, et ils pourraient se mouvoir en toute liberté dans les ténèbres. Il n'y aurait aucune barrière pour nous protéger, nous serions livrés à la merci de ces immondes créatures des cavernes. Le temps jouait contre nous, et nous le savions. Nous traversions encore les flancs de la montagne dans l'espoir de repérer les voleurs de marchandises, et au bout de vingt longues minutes, nous nous retrouvâmes devant un autre fossé, assez large pour accueillir tout un convoie. Nous envoyâmes de nouveau Orion, et notre fidèle serviteur nous rapporta un message plus que satisfaisant. Ils étaient juste en dessous, en train de rentrer chez eux avec armes, nourritures, outils agricoles et cadavres appétissants. Je fis un bref coup d'oeil en bas, et alors je les vis, tous plus laids les uns que les autres. Ils devaient être à peu près une centaine, un tiers était des archers, un autre des combattants avec des épées courtes et des boucliers déformés, et le dernier tiers avait des lances primitives. Ces choses, elles avaient entassé les corps inertes de nos camarades comme de vulgaires faisans, prêts à être à la casserole. Certains soldats tombés s'étaient déjà fait mangés certaines parties: les bras, les jambes, les oreilles, la main, les doigts, les lèvres, les yeux... Autant dire qu'ils ressemblaient à des pièces de charcuterie sur un étalage. En les voyant rire de leur victoire, j'avais envie de les dépecer sur place et de brûler leur carcasse agonisante dans un immense feu de la vengeance. Je regardai le soleil à l'horizon, nous n'avions plus que deux heures au grand maximum, il nous fallait faire vite.

Alors que l'astre solaire était à son plus bas niveau, les petits monstres fiers de leur prise traversaient un petit vallon de pierre et de rocaille, et l'un d'entre eux dévorait gloutonnement de la joue d'un homme décapité. La chair était si tendre, si fraîche, si bonne, qu'il ne pouvait se retenir avant le repas. Ses dents acérés se plantaient dans son dîner avant d'en arracher des lambeaux de viande. Le sang dégoulinait de sa gueule animal, il jouissait à chaque morsure bestiale. Un plus petit gobelin grimpait sur les corps entassés sur la caravane, il ramassait tout ce qu'il trouvait de beau: des pièces qui brillent, des bijoux scintillants, des morceaux d'armures qui reflétaient les rayons du soleil, des bagues de fiançailles avec des jolis petits diamants incrustés dedans. Il n'hésitait pas à désarticuler ou démembrer, dans le pire des cas, les pauvres morts pour obtenir ce qu'il voulait. Pendant que ces deux là étaient occupés à faire des choses sans importances, vu qu'ils auraient pu le faire de toute façon après, il y avait au moins huit gobelins par caravanes pour les remorquer jusqu'à leur antre. Les êtres écailleux avaient dévoré les chevaux, dont Galopin et Filou. Les deux pauvres animaux moururent alors que les monstres maléfiques dévoraient leurs entrailles. Que les Valas leurs soient miséricordieux, car le châtiment qu'ils avaient subi sur cette terre méritait bien réparation. Il y avait quarante-cinq gobelins avec des épées et des boucliers, quarante-cinq autres avec des lances à la pointe effilée comme un rasoir, et quarante-cinq autres avec des arcs. Soit, il y avait bien là cent-trente-cinq adversaires redoutables contre qui nous devions faire face. Je regardai le groupe de créature des cavernes qui avançait lentement vers son futur destin. J'avais pris sous mon aile mes derniers hommes disponibles, soit dix-sept archers, deux braves guerriers du Rohan, huit valeureux Haradrims, vingt-neuf cavaliers de l'ouestfold, et quatre cavaliers du Rhovanion. D'après mon estimation, il fallait bien qu'un seul de nos hommes réussisse à tuer au moins cinq ennemis pour remporter la victoire. Je le savais, ce ne serait pas une mince affaire, mais si mon plan était suivi à la lettre, ce ne sera tout de fois pas impossible. J'avais pris en compte tous les paramètres avant de me prononcer. Premièrement le nombre des deux forces. Nous étions soixante contre cent trente-cinq, ils étaient deux fois plus forts numériquement que nous. Mais deuxièmement, fallait savoir que l'infanterie gobeline n'était pas réputée pour sa résistance, et que souvent ils devaient soutenir leur assaut à l'aide de monstres abominables sortis des cavernes, tel les semi-trolls, ou de trolls entiers, et bien d'autres créatures. Or là, il n'y avait aucune bestiole de taille gigantesque pour les escorter, ils ne pouvaient compter que sur eux même pour l'issue de cette bataille. Et le troisième facteur d'un combat était l'équipement, et de ce côté là, nous avions un avantage certains. Nous avions deux avantages contre un, nos chances de victoires étaient très élevées, plus l'effet de surprise dû à l'embuscade que j'avais préparé. Il était temps de leurs rendre la monnaie de leur pièce, car notre courroux sera terrible. Mes archers étaient postés sur les buttes qui encerclaient nos cibles, cachés et abrités des représailles potentielles. Quand à mes guerriers restant, ils étaient derrière de grands rochers. Et mes cavaliers attendaient le signal pour pouvoir écraser les fuyards. Maintenant, il ne restait plus que ces vermines pour les massacrer. Il ne restait plus qu'une dizaine de mètres avant que nos cibles ne soient à porté de tir.
_Gaaldor, fit le nain à côté de moi, tu es sûr de ton coup ?
_Fais moi confiance.
Il nous fallait en priorité concentrer nos tirs sur les archers, puis ensuite sur les plus hauts gradés de l'infanterie. Voilà, c'était le moment.
_En joue ! Visez les gobelins archers, tirez !
Une volée de flèches meurtrières assoiffées de sang se figea dans le corps des bêtes des cavernes qui poussèrent un hurlement terrifiant avant de mourir. Tous terrifiés se jetèrent sous les caravanes. Les archers ennemis se mirent en position et reçurent l'ordre de faire feu. Mais les projectiles ne touchèrent point les vaillants rohirrims qui ripostèrent et tuèrent une dizaine de gobelins. Les monstres des abimes pleuraient de terreur, mais l'un des leur, arborant un crâne humain avec des plumes sur la tête, hurla:
_Grimpez sur les murs, massacrez moi ces lâches !
Je regardai derrière moi, le soleil était presque couché. Ils allaient bientôt pouvoir sortir et nous attaquer.
_Tirez ! Ordonnais-je.
Une autre salve de flèches atteignirent les gobelins et douze d'entre eux moururent. Les cavaliers de Gheoth postés de l'autre côté sortirent leurs arcs et ouvrirent le feu sur les êtres écailleux par revers. Deux immondices reçurent une flèche dans la nuque et tombèrent raides morts. Mais ça ne suffit pas à empêcher les monstres de monter la paroi rocheuse à toute allure. C'est alors que les guerriers interviennent. Moi, Tharin, Karlin, Garlin, Galog et Gadod soutenus des guerriers rohirrims restant abattions nos épées sur ceux qui arrivaient à grimper jusqu'au niveau de mes archers,
et les cadavres de gobelins retombèrent sur leurs semblables en les faisant chuter, dont quatre se cassèrent la nuque en atterrissant mal. Les piquiers haradrims avec le reste de la compagnie, guidés par Gweolen, enfoncèrent leur lame tranchante dans le corps de ces bêtes. Les archers ennemis réussirent à encocher de nouveau malgré la panique, mais mes archers se chargèrent d'envoyer dix d'entre eux dans l'au-delà. Nos adversaires parvinrent quand même à tirer leurs projectiles acérés sur nous, et tuèrent quatre archers rohirrims. Le reste des traits ricochèrent sur la roche ou rater leur cible. Je pourfendis de ma lame un autre monstre hideux et donnai l'ordre de tirer de nouveau, et cinq gobelins armés d'arcs s'effondrèrent transpercés de flèches de toutes parts. Pendant ce temps là, moi et les combattants de l'ouest commencions à être débordés par les vagues incessantes d'ennemis. Un d'entre eux réussi à grimper et enfonça sa lance dans le ventre d'un de mes soldats. Il hurla, suffoqua, tint de ses deux mains l'arme qui lui transperçait le foie et les intestins qui se tordaient de douleurs. Tharin vint à son aide et frappa l'agresseur d'un coup d'épée à la gorge, le sang gicla sur son visage et il fut aveuglé pendant un bref instant. Pendant ce temps là, un autre pilleur de convoie vint et le cogna avec son bouclier, lui donna un coup de boule et lui jeta sa lame dans le ventre.
_Tharin ! Hurlais-je en donnant un coup de pied dans la face de la créature qui tomba sur le dos.
Karlin dévia une lame gobeline et trancha le bras de son adversaire qui se replia sur lui même en tenant son moignon. Le Loup Noir le regarda et lui hurla tout en l'empalant:
_Crèves, créature de l'ombre ! La mort sera ta récompense pour t'être attaqué à nous !
La bête lâcha un dernier hurlement de douleur, de terreur, d'agonie et de désespoir avant de périr. Il vit le gobelin qui avait blessé Tharin en train de se relever, et fou furieux, l'égorgea avec son poignard avec une telle violence que son sang pourpre se rependit sur le visage de l'assassin. En tenant l'homme touché dans mes bras, je fis un signe et hurlai:
_Dégagez ! Archers, tirez !
Mes compagnons roulèrent sur les côtés pour se dégager au plus vite et une salve de flèches pénétra dans la chaire putride des monstres des montagnes. Au total, neuf gobelins épéistes et quatre lanciers reçurent le funeste châtiment par cette volée meurtrière. Je regardai mon compère qui se tenait la plaie de ses deux mains, et il me disait:
_J'ai mal Gaaldor ! J'ai si mal !
_Ne t'en fais pas Tharin ! Nous allons nous débarrasser de ces vermines et nous te soignerons dès que possible.
Je réussi à porter le vieil homme sur mes épaules et le traînai hors de la bataille. Je le fis couché sur un rocher et lui conseillai d'appuyer sur sa blessure pour stopper l'hémorragie. Ensuite, je saisis ma lame à deux mains et chargeai les forces maléfiques en pourfendant un gobelin armé d'une lance et j'enfonçai ma lame dans le crâne d'un autre. Je regardais de l'autre côté Gweolen qui menait les Loups Noirs et les Haradrims vers la victoire, avec ses deux épées elle tranchait tous les ennemis à sa portée. Gwalïn trancha en deux un ennemi situé sur sa droite et lança un couteau de lancer sur un second opposant. Un haradrim fit tournoyer sa lance en assommant deux vermines et tua une autre bête avec la pointe acérée de son arme. Deux autres le rejoignirent et empalèrent deux monstres. Mais les gobelins armés de glaive gobelin leur sautèrent dessus et leur lame s'enfonça dans le ventre des vaillants hommes à plusieurs reprises, rependant leur sang et leurs tripes. Tout en découpant un assaillant, je donnai l'ordre de repli pour les deux côtés. Nous commencions à être submergés, ça ne pouvais plus durer. Nous commençâmes à reculer et les gobelins continuèrent à avancer dans l'espoir de venger leurs semblables, mais ils ne furent pas au bout de leur surprise. Un guerrier du Rohan sonna dans un cor et quinze cavaliers rohirrims vinrent à notre secours et écrasèrent sous leurs sabots les sales bêtes. Une lance du Rohan transperça
le ventre d'un monstre qui hurla de douleur tout en se débattant, et pour en finir, le rohirrim retira son arme des entrailles avant de la replanter dans la tête de celui-ci. Gadfindën chargea au milieu de la mêlée et trancha deux têtes avec son glaive aiguisé. Trois autre chevaucheurs du Rohan formèrent une ligne droite et aplatir les gobelins sur leur passage. Un monstre caverneux enfonça sa pique dans le cœur d'un rohirrim et le fit tomber de sa monture. Immédiatement, quatre lâches profitèrent de l'occasion pour le martyriser avec leurs glaives et leurs lances. Je chargeai et tranchai le bras de l'un, démembrai un autre, transperçai le foi d'un ennemi et égorgeai le dernier. Mais trop tard, l'homme ne reverra plus jamais sa terre, il avait péri. De l'autre côté, les hommes de main de Gheoth dégainèrent leur épée et quatorze cavaliers rohirrims chargèrent les lances en avant, et ils massacrèrent les gobelins de leur rive avec aisance. Trois d'entre armés de lance eux sautèrent sur un cavalier du marchand et l'empalèrent sans aucune pitié. Gweolen alla le venger et tua d'un coup d'épée un premier, un second fut tué par une flèche d'Araltor et le dernier fut transpercé par une lance haradrim. Finalement, les piques des lances des cavaliers rohirrims eurent raison de ces ignobles créatures infectes. Notre escarmouche dura moins longtemps que prévu, tous nos ennemis étaient morts. Je parti rejoindre Tharin avec Gadod à mes côté. Le pauvre homme était très mal en point, il avait beaucoup saigné et il n'avait plus la force d'appuyer sur sa plaie.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:32

Moi et le Loup Noir enlevâmes l'armure de celui-ci et ses vêtements. Le médecin regarda attentivement la blessure et dit:
_Vite ! De l'eau ! Apportez moi mes outils !
Gwalïn nous rejoint avec la sacoche de Gadod. Contrairement à nous, Gadod n'avais pas l'attirail habituel. Sa seule arme d'assassinat était sa dague, et quelques fléchettes empoisonnées. Le reste étaient principalement des médicaments et des outils d'opérations chirurgicale. Karlin lui donna sa gourde d'eau et le spécialiste de la médecine nous demanda de reculer. Il passa un coup d'eau sur la blessure et découvrit en-dessous du sang une énorme crevasse qui menait droit à ses entrailles.
_La blessure est très profonde, commenta t-il. Il me faut opérer d'urgence. Il risque une hémorragie mortelle. Son estomac est perforé, il faut agir vite, chaque minute compte.
Il fit signe à un frère Haltin de s'approcher et de s'agenouiller. Le jeune homme obéit et Gadod commença à donner les instructions.
_Ecoute moi, c'est la vie de Tharin qui est en danger, la moindre erreur n'est pas permise. Compris ?
_Oui, répondit le garçon qui écoutait attentivement.
_C'est bien, pour commencer il faut l'endormir. Prend la fiole avec le liquide bleu.
_Celui-là ? Demanda l'archer en montrant à un objet qui ressemblait à la description.
_Oui, c'est celui-là. Ouvre la et enduis ses narines avec. C'est de la Néïel. En respirant ça devrait l'anesthésier.
Le frère Haltin obéit sur le champ et mit le produit dans la voie nasale de notre ami blessé, qui s'endormit une minute plus tard.
_Voilà, normalement il ne devrait rien sentir, si j'avais fais cette opération à vif il serait mort de douleur. Maintenant nous pouvons commencer. Pour commencer, passe moi ce crayon.
L'assistant obéit et vit Gadod regarder d'abord un dernier coup la plaie, puis il traça des lignes sur l'abdomen de Tharin. Il donna le crayon à son acolyte et fit sur un ton totalement neutre, sans le moindre sentiment qui traversait sa voix.
_Scalpel !
L'archer saisit un petit couteau dont la lame était incroyablement petite, mais extrêmement effilé. Il enfonça la petite pointe d'acier dans la peau, juste à l'emplacement du trait, et un mince filet de sang coula.
_Éponge !
Le Loup Noir saisit une serviette qui absorbait l'humidité et l'appliqua sur l'endroit où l'hémoglobine coulait. Le médecin continue de suivre le trait interrompu par la blessure, et continua après. Le sang coulait d'avantage, et le jeune homme épongea de plus belle, jusqu'à ce que sa serviette devienne complètement rouge.
_Change ! Qu'est ce que tu attends ? Prend une autre ! Je dois voir ce que je fais !
Le garçon se saisit d'une autre serviette et il épongea le sang. Après avoir suivi son trait verticale, l'homme expérimenté suivi la marque horizontale, et commença à découper la chaire avec une précaution extrême. Notre compagnon était couvert de sueur, il demanda une autre serviette pour son front. Ensuite, il continua l'incision. Il écarta le passage et réussi à aller jusqu'à l'estomac qui était gravement touché. Il saisit l'organe, le regarda sous toutes les coutures et conclu:
_Il nous faut refermer cette plaie au plus vite ! Aiguille à tricoter ! Fil !
Le jeune homme lui donna les outils, rangea le scalpel et regarda le chirurgien en action. Il recousu l'organe gastrique aussi vite qu'il le put, mais avec une précision extraordinaire. Il continua son opération jusqu'à ce qu'il se tourne vers son acolyte et lui dise:
_Ciseau !
Le frère Haltin obéit et lui donna la paire de lames tranchantes. Le médecin saisit l'aiguille et coupa le fil à son extrémité.
_Voilà ! Il est hors de danger. Maintenant il faut tout refermer.
Le médecin reprit le fil et l'aiguille à tricoter et referma la blessure. Lorsque ce fut fini, Tharin dormait toujours comme un bébé. Gadod déclara qu'il avait besoin de repos et qu'il fallait qu'il reste auprès de lui. Notre éclaireur favoris n'était pas tombé, c'était le plus important.

Lorsque Gheoth nous rejoint, il se mit à marcher vers ses caravanes. Il vit les corps entassés dessus et se mit à pleurer. Je marchai vers lui et lui mis une main sur l'épaule.
_Toutes mes condoléances, dis-je en toute sincérité. Qu'ils puissent reposer en paix là où ils sont.
Le marchand continua de lâcher en grand nombre des larmes de chagrin, de tristesse, de peur et de colère en même temps. Il se tourna vers moi et me dit:
_Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'ils devaient tous mourir ? C'est tr-tr-trop affreux !
_Je sais, moi aussi j'ai perdu des hommes durant ce voyage. Mais je me rend compte qu'ils savaient qu'ils allaient mourir en acceptant de se mettre à mes côtés.
_L'un d-d-d'eux allait avoir un en-en-enfant dans tr-tr-trois mois. Il-il-il allait devenir pè-pè-père. C'est af-af-affreux !
Je voyais de quel homme il voulait parler, dans le tas de cadavre, il y avait un bras arraché qui portait au doigt une bague de fiançailles. Ce monde se montre parfois cruel envers les justes. Certains de ces hommes avaient des enfants, d'autre allaient en avoir, et d'autres ne connaitront jamais la caresse d'une femme, mais dans tous les cas, la mort était impardonnable. Alors que le nain commençait à réciter une prière pour les morts, un léger râle se fit derrière nous. Lorsque je me retournai, je vis le capitaine des gobelins avec une flèche dans le ventre et une autre dans le bras, étalé par terre. Il avait également une blessure peu profonde à la gorge. Je marchai vers lui, et lorsque son regard croisa le mien, il se mit à rire en dévoilant ses dents cassées.
_Bravo vermine, vous avez réussi à tous nous tuer ! Bravo et bonne chance, dès que notre chef saura ce qui s'est passé, il vous enverra son armée et ne vous lâchera jamais. Tant que vous respirerez, vous n'aurez jamais la paix !
Il continua son horrible rire d'homme qui se noie. Ensuite il se mit à cracher du sang, il était en train de s'étouffer avec son propre sang. Le marchand le vit et lui sauta à la gorge, il le frappa une fois et commença à l'étrangler.
_Où sont-elles ? Dis où je te ferais regretter d'être nais ! Où sont-elles ?
Le capitaine mourant le regarda indifféremment et rit de plus belle. Gheoth le cogna de nouveau, et reposa la question.
_Tu le sais déjà ! Ha ha ha ha hargl hargl !
_Avoue crapule ! Sinon je te hanterai même en enfer ! Où sont-elles ?
_Inutile de menacer, je vais bientôt mourir !
_Tu ne m'as pas entendu ? Je te hanterai jusqu'aux enfers, jamais tu n'auras le repos tant que tu ne me diras rien !
Sur ces paroles, le petit marchand timide, bègue et peureux que nous avions connu jusque là se mit à frapper à grands coups de poing la face du gobelin, le sang commençait à lui souiller le visage et ses vêtements, il entrait même dans sa bouche, mais peu importait, il continuait toujours avec le même acharnement à cogner le monstre qui refusait de répondre. Il avait le regard d'un loup affamé, la pulsion meurtrière d'un démon. Il ressaisit la créature par le col de son armure et lui hurla à la face:
_Où elles-sont ? Répond !
_Bien ! Tu as gagné ! Arrête ! Elles ont dû être emmené dans notre repaire, une caverne au nord.
Le marchand le lâcha et en se relevant, il donna un dernier coup de pied dans la gueule de la bête écailleuse. Celui-ci recracha du sang et des dents, mais il réussi à reprendre parole.
_Maintenant que vous avez ce que vous voulez, abrégez mes souffrances, j'ai si mal !
_Abréger tes souffrances ? Répondit le marchand. N'y compte pas !
Ainsi, nous nous éloignons du chef gobelin, marchand vers les hommes qui se reposaient, et nous entendions les râles de la créature:
_Vous n'avez pas le droit ! Achevez moi par pitié ! Ne me laissez pas seul ! Vous n'avez pas le droit !
Il ne put continuer car une toux le prit et sa gorge remplie de sang coagulé l'empêchait de parler d'avantage. Nous ne saurons jamais ce qu'il advint de cette créature, mais elle ne pouvait plus s'enfuir, sa blessure était mortelle et ses poumons se remplissaient lentement de son sang, la conclusion était fatale.

Lorsque nous fîmes un feu de camp, le reste de mes hommes s'étaient rassemblé tout autour de nous. Notre nombre n'avait que légèrement baissé, mais il avait malheureusement baissé. Nous étions réduits au nombre de vingt-huit cavaliers, trois piquier haradrims, treize archers et un guerrier. Le décompte était terrifiant. Combien d'hommes j'avais perdu durant cette mission ? C'était hallucinant. Est-ce que autant de vie humaines valait tout juste la fortune d'un marchand ? Le nain revint avec une pelle sur l'épaule et dit:
_J'ai peut être horreur de creuser, mais au moins, j'ai pu enterrer nos compagnons. Ils vont me manquer ces bougres.
Il s'assit et bu une gorgée dans sa gourde. Personne n'osait parler, mais je pouvais voir le marchand nerveux dans son coin. Il y avait un mystère que je devait éclaircir, J'avais remarqué depuis le début du voyage que quelque chose n'allait pas. Je m'avançai vers lui et je m'assis à ses côtés.
_Dites moi Gheoth, pourquoi faisions nous ce voyage ?
_Je vous l'ai déjà dit, je fais une dernière affaire avec les nains et je ferme la transaction commerciale.
_Vous n'avez pas bégayé !
_Hein ?
_Non, rien. Pourquoi faisons nous ce voyage réellement ? Durant notre périple, vous avez dit que cette route commerciale ne vous ramenait plus rien, alors pourquoi faire une dernière affaire ? Même si ce n'est qu'une dernière affaire, elle ne vous rapportera rien non plus. Alors, dites moi la vérité, pourquoi ?
_Je...
_L'attaque des gobelins, c'était prévu ? Et qui c'étaient « elles ».
_Je...
_Vous savez que régulièrement vous vous faites attaqué ici, alors pourquoi ne pas prendre une autre route ? Parce que vous vouliez justement les rencontrer, les auteurs de ces embuscades.
_Oui !
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:33

Je le voyais hors de lui, à bout de nerf. Il était ruisselant de sueur et je pouvais voir sous sa peau les veines en train de battre à pleine allure. J'avais l'impression d'avoir touché au but. Je m'approchai et lui demandai:
_Pourquoi ?
_Lors d'un convoie, commença t-il. J'avais chargé ma fille et ma femme de surveiller la transaction, et...
_Je comprend, fis-je. Je sais ce que vous vouliez faire, mais malheureusement ce doit être déjà trop tard. Ce sont des monstres assoiffés de sang et affamés de chaire humaine, elles n'ont pas dû...
_Si ! M'interrompit-il. Elles ont dû survivre, je sais qu'elles sont toujours vivantes, arrêtez de dire des absurdités !
_Je sais ce que vous ressentez...
_Non vous ne savez pas ! Elles sont toujours vivantes ! Je les sens ! Elles sont toujours quelque part dans ces montagnes !
_Gheoth...
_Arrêtez ! Elles sont encore enfermées dans une de ces infectes prison à l'heure où on parle inutilement ! Elles souffrent, elles pleurent de terreur, elles meurent de faim là-dessous ! Bon sang ! Et vous vous vouliez que j'abandonne alors que je suis si près du but ? Pas question ! Je ne perdrai jamais espoir ! Jamais !
_Il faut vous rendre à l'évidence, elles sont...
_Ça suffit ! J'ai eu tord de faire appel à vous !
Sur ce, il parti dans un coin sombre pour désespérer. Je comprenais ce qu'il ressentais, au fond de moi, j'ai toujours eu l'impression de voir mourir devant mes yeux ma famille. Mais pourtant, je ne saurais qui était ma famille, ni comment elle est morte, mais je sais que j'ai perdu quelque chose par le passé. Par la suite je sus vite combler ce vide par des charmantes femmes avec qui je vivais une espèce d'histoire d'amour, mais là encore, ça ne pouvais dépasser une ou deux nuit, car aucune ne pouvais réellement me combler ce vide dans mon cœur. Pourtant, elles avaient toutes les qualités de la femme parfaite, mais je ne pouvais aimer passionnément aucune d'entre elles. J'avais toujours une espèce de barrière qui m'interdisait d'aller plus loin. Si j'avais raison, cet homme sera à jamais détruit. Je savais qu'il attendait un miracle impossible à réaliser, mais je devais le faire, du moins lui donner l'espoir. Après tout, ne serait-ce pas mon véritable pouvoir, redonner la foi en soi-même ? Je le saisi par l'épaule et lui dit dans l'oreille:
_Nous allons faire de tout notre possible.
Le petit homme me regarda de ses grands yeux presque globuleux, des perles de larmes en coulaient.
_Arrêtez de me regarder comme ça je vous en prie, fis-je en le voyant.

Lorsque tous nos soldats furent couchés, je réveillai mes Loups Noirs et nous enfilâmes notre combinaison d'assassin. Je fis une brève explication de notre mission et nous partîmes vers le nord. La montagne était entièrement plongée dans l'obscurité, la Lune était cachée par les nuages aux alentours, et nous marchions dans la nuit dans un silence absolu. Il était question de ne pas se faire repérer. Il se passa trois heures interminables avant que nous puissions voir l'entrée d'une grotte. C'était sûrement l'endroit où résidaient ces vermines. Je saisi un poignard, et toujours en rampant dans la nuit, nous nous rapprochâmes du repaire malfaisant. Comme la nuit où nous étions aller récupérer Neomer, nous rampions à intervalles de trois secondes avant de nous arrêter. Le souffle froid caressait mon visage à grandes gifles glaciales. Mes cheveux fouettaient mes yeux aveuglés, mon cœur lourd battait à toute allure. Mes mains tremblantes saisissaient les pierres tranchantes aussi effilées que des lames de rasoir. Mon ventre se frottait contre l'épaisse et irritante rocaille, les nuages volaient au-dessus de nous comme une bande de vautours affamés. Dans l'obscurité dans laquelle nous nous mouvions si bien, je vis une frêle silhouette sortir à l'entrée de la grotte, ses petits yeux jaunes se reflétaient dans le peu de lumière qui perçait les nébuleuses sombres du ciel. Il tenait une petite lance ornée d'osselets et de plumes noires. Son regard de nyctalope pouvait bien repérer nos positions, il serait difficile de s'en débarrasser sans avertir le reste de sa bande. Et le tuer immédiatement n'était pas une solution des plus discrète non-plus. Son cadavre à l'entrée de la grotte avertirait sans doute les autres gobelins. Il n'existait qu'un seul moyen, et il était très risqué.

La sentinelle surveillait l'horizon depuis un long moment, rien à signaler. La nuit profonde était son élément favori, il s'y sentait à l'aise. En réalité, tous les gobelins aiment les ténèbres profonds. Pour lui, cette luminosité était parfaite, c'était comme pour un humains si il était en plein jour. Le cercle d'argent était masqué par les nuages, et les étoiles ne le gênaient pas pour une fois. Soudains, sorti entre les rocs, une petite vermine de la pire espèce apparut. Un rat bien dodu, au petit pelage gris, à la queue de ver de terre gigotante, au petits yeux frais qui fondraient sur la langue. Un tel déjeuné était bien rare en cette saison. Le prédateur de l'ombre affamé montra ses crocs scintillants dans le noir. Son instinct de mangeur de viande le poussa à ignorer qu'il était de garde. Il enleva son casque qui le gênerait pour mordre dans sa proie et saisit son arme, qu'il lança dans la direction du diner qui esquiva le javelot et disparu entre les rochers. La bête des cavernes se sentant humiliée par cette bestiole courut après elle. Le rongeur se faufilait entre les pierres serrées pendant que son poursuivant glissait ses doigts griffus pour l'attraper. Prit dans la frénésie du prédateur, il tentait par tous les moyens de choper le rat trop agile pour lui. Le gobelin lâchait des petits cris d'excitation et de colère en même temps. Il reniflait comme un porc derrière le petit animal et léchait les minéraux dans sa folie de bête. Après une courte poursuite, la main écailleuse du monstre se referma sur la petite proie qui hurlait de terreur. Le gobelin se léchait les babines comme un loup devant un tel repas. Il saisit de ses deux mains le rat et l'amena vers sa bouche dégoulinant de bave. Soudain, il senti trois points douloureux en travers de sa gorge. Le souffle coupé, il lâcha son diner en tomba en arrière, se fracassant le crâne par terre. Il sentait un liquide chaud s'échapper de sa tête et de son cou. Il tentait de respirer mais en vain, sa trachée était sectionnée. Il mit une main en dessous du menton et lorsqu'il la regarda, il vit son sang qui coulait entre ses doigts. Sa vison devint floue, les nuages avançaient à une allure étonnante, et lorsque la lune s'échappa de l'amas de cotons céleste, il vit la silhouette d'un homme qui leva sa botte et qui la fit tombait sur lui. Là, ce fut le néant.

Après que Tharin ait écrasé la face du gobelin, il rendit son dernier souffle et alla rejoindre l'au-delà. Je rangeais ma sarbacane, ainsi qu'Araltor et Karlin. Gwalïn cacha le cadavre de la sentinelle derrière un rocher imposant. Nous reprenions notre route toujours en rampant. Ce n'était qu'une question de minutes avant que les autres ne se rendent compte de l'absence de leur camarade. Lorsque nous atteignîmes enfin l'entrée, Tharin envoya Orion faire un bref repérage. Au bout de deux minutes, le rat revint et commença à marquer la position de nos ennemis. Ce rongeur dressé avait apprit à nous signaler la présence de sentinelles sur les écorces que lui tendait son maître. Il nous symbolisa les positions de cinq coups d'incisives de cinq gobelins sur la droite de l'entrée. Trois autres étaient au fond et le reste formaient un cercle au centre. Et il fit une grosse marque juste derrière les trois du fond. Tharin nous murmura:
_Je crois qu'il veut nous dire qu'il y a un troll. Cinq gardent l'entrée, sept le butin et trois le troll. Que faisons nous chef ?
Je fis signe de s'écarter de la caverne et je murmurai au nain:
_As-tu encore l'Esssence de terre ?
_Ouais, me répondit-il. J'ai cinq bouteilles sur moi.
_Nous allons en avoir besoin. Je veux que tu en mettes devant l'entrée. Araltor et les frères Haltin, vous vous mettrez face à la grotte et vous tirerez à mon signal. Tharin, prépare une torche et garde la à l'abri des regards. Quant au reste, nous nous mettrons devant les archers pour les couvrir en cas de riposte. Allez ! En position !
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:34

Nous nous dissimulions parmi les rochers, le nain fini de répandre le produit noir vers l'entrée de la caverne et nous attendîmes que Tharin allume sa torche. Lorsque ce fut fait, je fis signe à Gweolen. Elle plaça ses deux mains en forme de creux devant sa bouche et elle souffla:
_Hoooouuuu ! Hoooouu !
Elle imitait très bien le hibou. On entendit un bref tintement métallique dans la plaie ténébreuse, mais rien n'en sorti. Elle recommença:
_Hooooouuuu ! Hooooouuuu !
Il eut encore un peu d'activité dans la gueule de pierre, mais rien de sérieux. Elle fit une troisième fois:
_Hoooouuuu ! Hooooouuuu !
_Ta gueule sale piaf ! Hurla un gobelin qui commençait à s'énerver.
_Calme toi ! Fit un autre. Il faut garder ton poste !
_Hooooouuuuuuu ! Hoooouuuu !
_Mais ta gueule !
Un gobelin furieux sorti en brandissant sa lance dans le vide pendant que deux autres tentaient de le retenir. Le monstre répugnant bavait et montrait ses crocs pointus vers notre direction.
_Je vais le butter ce sale oiseau de malheur !
À cette instant précis, je fis signe aux archers et les trois flèches touchèrent leurs cibles avec une précision incroyable. Les deux autres sentinelles adossées à l'entrée sortirent pour secourir leurs camarades, mais les trois flèches volèrent de nouveau en les exécutant. On entendit le bruit des nombreux pas aller vers la sortie de la grotte, en voyant les cadavres, ils cherchèrent de leurs petits yeux vitreux le coupable. Ce fut ce moment là que choisi Gwalïn pour apparaître, il tira un carreau qui transperça le crâne d'un archer et il tourna le dos aux gobelins en baissant le pantalon. Tout en montrant son derrière velu, il cria:
_Ciao les mochetés ! Yyyyaaa !
Il remonta vite son bas et courut aussi vite qu'il put. Bien qu'il avait de petites jambes, c'était un redoutable sprinteur qui parcourait de grandes distances en un minimum de temps. Les gobelins enragés engagèrent la poursuite pour tuer celui qui les avait nargué. Même si Gwalïn courait à une vitesse étonnante pour sa taille, les bêtes caverneuses le rattrapèrent sans difficultés. Les frères Haltins tirèrent encore deux flèches et tuèrent deux gobelins. Lorsque Gwalïn sauta par dessus la ligne noire, Tharin jeta sa torche sur l'Essence de terre qui flamba mieux que n'importe quel alcool. Le feu englouti les créatures abyssales et aveugla les survivants. Les trois archers et le nain tirèrent autant de munitions que possible sur les monstres barbares jusqu'à ce que gémissement n'y ait plus. Le troll sorti à son tour de la grotte, il était plus petit que ce que j'avais pus voir au Mordor, mais il restait néanmoins imposant. Le reflet du feu sur sa peau grise lui donnait une allure de cauchemar. Il se cacha ses petits yeux avec sa grosse main à trois doigts, il rugis si fort que je dus me boucher les oreilles. Se sentant agressé par la clarté ardente des flammes, il prit un cadavre de gobelin et le lança à travers le rideau brûlant. Le projectile tomba sur Karlin qui s'écroula sur le dos. L'impact des dures pierres lui tira un hurlement de douleur. Tharin se retira du combat, une autre blessure et c'était la mort assuré. Kadod vint au côté de Karin et l'aida à se relever.
_Couvrez-le ! Ordonnai-je. Trois flèches et un carreau fendirent les airs et se plantèrent dans l'épaisse cuirasse naturelle du troll. Il gronda de rage, certainement pas de souffrance. Il se mit à courir vers notre direction, saisit un autre gobelin mort et l'envoya de nouveau sur nous. Cette fois-ci il se rata et les tripes volèrent en éclats. Il se retourna et tira un nouveau macchabée sur la tête. Garlin sauta et esquiva l'attaque. Gweolen sorti ses couteaux et les jeta sur le troll. Les dagues s'enfoncèrent dans les bourrelets du ventre et les autres ricochèrent sur la peau solide. Galog envoya à son tour des étoiles d'acier tranchantes, c'étaient des armes étranges mais efficaces. Les lames se plantèrent sur les avant-bras et une vint se figer dans un téton du monstre. Cette partie de l'anatomie était très douloureuse, quelque soit sa race et son sexe. Le troll plus en colère que jamais attrapa une pierre et la leva au-dessus de sa tête.
_Visez les yeux ! Ordonnai-je en envoyant un couteau de lancer dans la gueule du colosse.
Deux flèches le touchèrent au niveau des épaules, une autre effleura son oreille gauche, deux dagues ratèrent la cible et un carreau le toucha aux lèvres. Distrait par la douleur, le troll jeta son rocher à deux pas de lui. Il s'arracha les différents projectiles qui l'avaient touché et nous les renvoya. Galog riposta avec deux autres étoiles tranchantes. Gardor jeta un couteau de lancer dans l'œil droit de la bête. La douleur obligea le troll à se replier de deux pas. Il appuyait contre son œil crevé en s'imaginant qu'il apaiserait ses souffrances. J'ordonnais de tirer de nouveau, il fallait profiter de l'opportunité pour achever cette bête. Une nouvelle volée tomba sur le troll qui tenta de se protéger avec son bras restant. Je lançais un couteau qui ne fit qu'érafler son épaule. Le feu brûlant déferlait sur mon visage toute sa chaleur infernale. J'étais en sueur. Le sel qui coulait dans mes yeux m'empêchait de tirer correctement. Je saisis mon dernier poignard de lancer, la lame se planta à peine dans son solide crâne. Le couteau retomba quelque secondes plus tard, laissant échapper de la minuscule plaie un filet de sang microscopique. Deux flèches volèrent et ricochèrent sur l'avant bras, le titan énervé chargea dans les flammes.
_Poussez vous !
Les Loups Noirs s'écartèrent du passage du colosse qui se cogna contre une paroi rocheuse. Le troll était envahi par la colère, il frappa de son poing noueux dans la direction de Karlin qui esquiva l'attaque avant de sortir son épée qu'il fit tomber sur la main de pierre. « Tchtank !! ». La lame ne fit que rebondir sur la peau rocailleuse. L'assassin regarda sa lame et constata qu'elle s'était ébréchée.
_Saloperie ! Hurla-t-il avant de se mettre à courir pour échapper au prédateur des montagnes.
Le troll chercha sa victime avec ses gros doigts, il saisit Karlin par le pied et commença à l'amener vers sa bouche. Gwalïn tira un carreau dans la joue du monstre qui lâcha prise, et le nain courageux prit sa hache et chargea.
_Crève sale créature !
Il fit tournoyer son arme au-dessus de sa tête et la planta dans le genoux de la bête. La lourde lame réussit à blesser le troll qui fit un pas en arrière. Adossé contre un rocher, je saisis l'occasion pour grimper sur le roc et j'escaladais le dos du démon des caverne. Lorsque j'arrivai au niveau de la tête, le troll me vit avec son œil restant. Je sorti ma dague noire et je lui crevai son énorme et horrible globe oculaire. Le sang et la clairotide* visqueuse coula sur mon bras, et lorsque je retirait mon poignard, le monstre poussa un hurlement de tonnerre, m'attrapa et me jeta sur Gardor. Gwalïn accourut et nous aida à nous relever. Tout mon flanc gauche était si douloureux que j'eus l'impression d'être dévoré par des fourmis. Gardor ne se sentait guère mieux. Mais j'étais satisfait du résultat, le troll était dorénavant aveugle, il n'avait plus aucune chance de nous battre. Dépourvu d'œil, il ne devait plus se fier qu'à son ouïe et son odorat. Araltor et les frères Haltin tirèrent sur le flanc droit de la créature qui tentait de frapper un adversaire imaginaire. Gweolen profita de l'ouverture pour sortir ses deux épées et elle attaqua si férocement le côté gauche que le sang de la bête coulait à grands flots. Le colosse se retourna, mais le temps faire face à son agresseur invisible, Gweolen était dans son dos et elle sectionna les tendons d'Achille. Le troll s'effondra en rugissant de douleur. Incapable de se lever, il se débattait pour échapper à le mort certaine qui l'attendait. Galog envoya trois étoiles dans la tête de la créature qui hurla une nouvelle fois. Gweolen, tel un félin qui attrape sa proie, sauta sur le dos du troll avec une grâce aussi redoutable que sa puissance. Elle brandit ses deux lames en l'air et elle frappa sur les deux épaules du troll. Le colosse totalement immobilisé n'avait plus que ses cris pour défouler sa rage sur nous. La jeune femme posa un de ses pied sur la tête du monstre, elle leva sa lame qui reflétait les rayons argentés de la lune, et elle la planta dans la nuque du démon, faisant couler le rubis vitale du démon. La créature lâcha juste un cri très bref, puis sa chaire devint molle et ses paupières mi-closes laissaient voir ses yeux crevés. La bête était vaincu. La jeune femme retira sa lame inondée de sang et rangea ses deux épées dans leur fourreau respectif. Elle fit un bond de gazelle par dessus la tête du troll et nous rejoint. Le nain avança vers le cadavre et le toucha avec le bout de son arme.
_Je crois qu'il est mort.
_Je crois qu'il y ait peu de choses qui peuvent survivre avec une épée en travers de la nuque, dis-je au nain en serrant Gweolen dans mes bras.

Après nous être débarrassé des cadavres puants, nous pénétrâmes dans la caverne. Elle était sombre, puante d'exhalaisons et les rochers portaient la trace de la crasse accumulée pendant toutes ces années. Il y avait des crânes de morts, certainement des pauvres victimes chargées de transporter la marchandise de Gheoth. La plupart des os étaient rongés, les gobelins devaient être vraiment affamés pour oser s'attaquer à l'homme juste pour sa viande. En avançant un peu plus, nous trouvâmes plusieurs chariots, plusieurs tonneaux, plusieurs coffres, plusieurs jarres entassés les uns sur les autres. Le butin rassemblé pouvait rendre riche n'importe quel homme. Garlin ouvrit l'un des coffres, il y avait de l'or à profusion.
_Toute cette richesse gâchée ! Commenta-t-il en nous montrant les pièces innombrables.
C'était vrai qu'il y avait une quantité faramineuse de richesses entreposées dans cette grotte. Comment de stupides gobelins pouvaient dépenser tout cet or, ils n'allaient certainement pas l'utiliser pour boire à la taverne, et les produits de luxe ne faisaient certainement pas partie de leurs projets. Tous ces vols, tous ces rapts, ils devaient bien avoir un but.
_Je vais te crever charogne !
Nous nous retournâmes et nous vîmes un gobelin qui tenait fermement une lance, il était brûlé à moitié. Un de ces yeux avait été carbonisé. Il marchait lentement vers sûrement vers notre troupe. Il brandissait son arme vers ma direction et me dit sur un ton mauvais:
_Je vais te crever sale chien ! Lorsque le grand Œil verra ce que tu as fais, il te fera payer et tu regretteras le jour où tu es né !
Lorsqu'il leva son javelot, un bruit sec et assourdissant se produisit. Le monstre caverneux s'écroula, derrière lui se tenait Gheoth qui tenait une masse. Il sauta sur le gobelin et il continua de frapper le corps inerte avec toute sa rage et toute sa haine.
_Crève ! Crève ! Crève !
Il cogna si vertement le crâne du cadavre qu'il fit éclabousser sa cervelle qui se répandit sur les paroi de la grotte. Il frappa de nouveau si fort que les tripes se répandirent, il s'acharna si bien sur le mort qu'il fut rapidement trempé par son sang. Lorsqu'il s'arrêta, il leva ses yeux vers nous. Son petit regard timide, nerveux et à la fois attendrissant était devenu celui d'un meurtrier. Ses petits cheveux crépus étaient mouillés par l'hémoglobine, et sa main serrait si fort la poignée de sa masse que l'on pouvait entendre le bois craquer sous ses doigts. Le silence dominait la pièce froide. Il marcha de deux pas en avant, et ses yeux s'écarquillèrent sur deux crânes humains. L'un était petit, l'autre était à moitié éclaté. Il saisit le plus petit, il commença à sangloter. Des larmes sortirent subitement de ses yeux, sa figure se transforma en un éclair par une horrible grimace de peine. Je compris vite que ce qu'il tenait dans sa main était le crâne de sa fille. L'autre qui était posé à côté était celui de sa femme. Il pleurait, il pleurait, il pleurait sans pouvoir s'arrêter. Le gobelin avait parlé du grand Œil, selon une de mes théories, tout cet or était destiné à Sauron. Il devait avoir d'autres secteurs pillés pour que cette opération soit rentable. Et Gheoth et sa famille n'étaient que les victimes de ces opérations malsaine. Je marchai vers Gheoth, celui-ci leva sa tête vers moi et me dit:
_Elles sont mortes ! Que vais-je devenir ?
Je ne savais pas quoi répondre. Il avait tout perdu, il n'y avait plus rien à faire. Il serra contre lui le crâne contre son torse, et il le caressait comme si sa fille était toujours vivante.
_Toute cette richesse, toute cette fortune, c'était pour elles ! Je voulais les rendre heureuses, je voulais que ma fille puisse être fière de son père, je voulais que ma femme puisse dire que son mari est un bon mari, je voulais que mon futur gendre puisse donner du bonheur à ma fille, je voulais que notre famille soit heureuse. Mais elles sont mortes ! Mortes ! Mortes ! Tout cet or, tous ces bijoux, toutes ces foutus richesses, tout ce que j'ai acquis n'a servi à rien !!
Il hurla de rage, lâcha le crâne, saisit son marteau et recommença à frapper la charpie de gobelin.
_À cause de vous je suis seul ! Salopards ! Salopards ! Salopards ! Je vous hais ! Salopards !
Il cogna si fort que le sang le recouvrait d'avantage. L'odeur de la carcasse pourrie commençais à envahir la caverne, mais Gheoth ne semblait pas être gêné par les senteurs cadavériques. Il frappa encore, encore, encore, encore.
_Je n'ai plus de but ! Je vais tous vous butter ! Tous ! Tous !
Je m'approchai de lui, et je posais une main sur son épaule.
_C'est inutile, dis-je doucement. Ce n'est pas en détruisant complètement ce corps que vous retrouverez vos proches. C'est fini, jamais elles ne reviendront.
_La ferme !
Le petit homme se retourna vers moi, je voyais que sa haine était totale. Sa colère était si forte que je sentais son aura meurtrière flotter autour de lui. Ses joues recouvertes de sang pourpre laissaient apparaître des lignes de larmes. Il était détruit, sa seule raison d'exister venait de s'éteindre. Malgré son désespoir, je le saisis et je lui dis:
_Vous avez encore des neveux qui comptent sur vous. Ils ont besoin de vous à la rivière. Qui les aidera à entretenir le pont si vous disparaissez ? Ce monde à encore besoin de vous !
Le petit bonhomme tremblait entre mes mains, mais je sentais ses muscles se décontracter. Je l'entendais sangloter, les larmes de chagrin vinrent remplacer les larmes de colère. Il leva une dernière fois ses yeux vers moi, une étincelle en apparut. Il savait ce qui lui restait à faire, et je savais ce qu'il allait faire. Ce n'était pas un choix facile à assumer, peut de gens l'aurait choisi, mais pourtant, sa détermination était sans limite. Il reprit son arme et se dirigea vers l'entrée de la grotte.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 8:35

_Que faites vous ? Demanda Gardor.
_Vous abandonnez votre or ? S'écria Gwalïn.
_Prenez le ! Dit le marchand. Je n'en n'ai plus besoin. Là où j'irais, l'or est inutile.
_Et vos neveux ? Demanda Gweolen.
_Dites leur que leur oncle est mort vaillamment dans les montagnes, fit Gheoth. Dites leur qu'il est devenu enfin un homme. J'ai un ami forgeron qui saura s'occuper d'eux. Il saura quoi faire.
Sur ce, il sorti de la caverne et parti vers les hautes montagnes. Gweolen s'apprêta à le rattraper, mais je la retins avec le bras.
_Il est complètement fou ! Hurla t-elle. Il va mourir ! Il faut l'en...
_Ce n'est pas notre combat.
Cette phrase courte mais efficace suffit à calmer les ardeurs de mon élève qui s'apprêtait à recevoir une nouvelle leçon de la vie. Le vent soufflait incroyablement fort dehors, après une rafale bruyante, je dis:
_Vois-tu Gweolen, il existe les combats pour la survie, et notre devoir est d'aider ce qui lutte pour leur vie. Mais à côté, il existe un autre type de combat, très rare, mais qui tient une place primordial. Dans le cas de Gheoth, nous ne devons pas intervenir.
_Et que s'apprête à faire Gheoth ? Demanda la jeune femme.
_Il va se battre pour son honneur. Pour l'honneur de sa famille, pour l'honneur bafoué de ses amis, pour la peine qu'il a subi devant tant de morts. Beaucoup appel ça de la vengeance, tandis que d'autre l'appel justice.
_Et pour toi ? Qu'est ce que c'est à ton avis.
Je réfléchis un long moment. Le ciel se mit à éclater de lumière, et le tonnerre vint à nos oreilles. La pluie avait commencé à frapper le sol. Tel une symphonie, l'es éclairs meurtrier et l'eau de la vie se mêlaient en un orage tendre et à la fois brutale. Finalement, je me décidais à répondre. Tout en me retournant vers les richesse, je dis:
_Aidez moi à ramasser tout cet or, c'était ce qu'il souhaitait.
_Tu te détourne de la conversation Gaaldor ! S'écria Gweolen.
_Je vais te dire ce que c'est, dis-je. Ce n'est ni de la justice, ni de la vengeance, c'est de la souffrance. Gheoth va se battre par souffrance, et plus rien ne l'arrêtera.
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Bereth

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MessageSujet: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 13:15

WOOOOOAAAAAAAAA.............. J'ai compris pourquoi tu me disais que mes textes était un peu court. lol!
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 14:16

maintenant si tu veux voir le texte qui pour moi est le mieux du forum va dans grande bataille et regarde la mission commune d'adrian et tegger .
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 21:39

Quelqu'un peu me noter cette mission plzzzzz ! Et toi ar, au boulot, t'a une bataille à écrire !


Bilan: Pertes alliées:

_1 Loup Noir blessé (très gravement)
_9guerriers morts
_10 piquiers haradrims morts
_4 archers morts
_13 cavaliers morts
_6 cavaliers de rhovanion morts
Tous les gobelins sont morts, vous vous en doutiez, et aussi le troll.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 21:40

je sais mais la chui bloker au niveau du replie je trouve pas de bonnes idées.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Avr - 21:41

Passe moi ton texte par message privé que je regarde si je peux t'aider. Et que quelqu'un me note svp !!!!!!!!
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 3 Icon_minitime

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