Les Guerres de la Terre du Milieu
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Les Guerres de la Terre du Milieu

La reprise du jeu de rôle créer sur le forum Le Seigneur des Anneaux : l'âge des conquêtes
 
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 La marche vers l'Ombre

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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Avr - 8:02

Noootteezz moi !!!!!! Ce n'est pas Ulfang qui me corrigera, il n'est plus là depuis un bail !
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ar-pharazon
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Avr - 15:31

taille: 19.5
action: 17.5
histoire: 17.5 ( j'ai bien aimé)
orthographe: 8.5

total: 18/20


Dernière édition par ar-pharazon le Sam 18 Avr - 21:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Avr - 15:48

Merci pour la note Ar !!!!!!


Si je veux atteindre le 20, faut que je fasse des textes encore plus longs !


Dernière édition par SpardatheDevil le Dim 19 Avr - 8:32, édité 2 fois
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Bereth

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MessageSujet: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Avr - 18:48

Des textes encore plus long Shocked Shocked Shocked Faudra que tu me dises a quoi tu carbures lol!
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Avr - 21:14

Au pinard et au pétard lol!
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Avr - 21:19

il à juste de l'imagination et il sait écrire . ( en suivant l'oeuvre de tolkien bien sûr) n'est-ce pas Spara! Laughing
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Bereth

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MessageSujet: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Avr - 21:38

Parce que je crois que je vais la faire a la naine à coup de pintes de bière ou de tonneaux sa dépend des gens lol!
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeSam 18 Avr - 21:56

tant que c'est captivant et que l'histoire es bien tu peux même la faire avec un doigt dans le cul xD
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeDim 19 Avr - 8:28

Si beaucoup d'écrivains, d'artistes ou quoi ont besoin de se droguer, de boire ou desuccomber à d'autres vices pour avoir de l'imagination, ce n'est pas mon cas. D'ailleur, la seule chose que je peux considérer comme une drogue c'est l'écriture. Quant on commence, on ne s'arrête plus, on veut toujours écrire la suite, on veut toujours faire vivre à nos personnages plus d'aventures, on veut que nos oeuvres soient toujours plus belles... Donc, par le biais de l'écriture, je peux enfin faire évacuer toute mon imagination sur du papier (ou même sur un écran), et faire découvrir aux gens des histoires fabuleuses.


Vive les artistes ! lol!
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Bereth

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MessageSujet: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeDim 19 Avr - 15:52

C'est beau ce que tu viens de dire Sad sa m'a touché Sad
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Bereth

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MessageSujet: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeDim 19 Avr - 16:06

J'ai hâte de lire ton prochain texte Very Happy
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Mai - 22:16

Voilà, la bataille du Rohan terminée, je demande la permission de faire une mission libre pour que puisse perdre mon épée.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Mai - 22:37

Crois moi, pas besoin de l'accord d'un modo (même si je te le donne) pour le faire santa

Plus d'épée magique ne te sera que bénéfique (c'est une rhyme elfique santa ).
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeLun 11 Mai - 7:37

Merciiiiiii !
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeDim 17 Mai - 14:19

J'ai presque terminé ma mission libre, et bonne nouvelle pour Gauthier, j'ai plus l'épée lol! , mais maintenant ce sont les méchants qui la détienne et je suis dans la grosse merdaille ^^
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:00

Les nuages voyageaient vite au-dessus de moi, la lune et le soleil faisaient la course, les arbres tremblaient sous le vent. Mon esprit égaré traversait un océan d'ignorance afin de tout oublier. Mais les souvenirs de morts, de carnages, de feux ardents me sortirent de ma torpeur. J'étais toujours allongé, l'épée était planté devant moi comme un crucifix. Je regardai et je vis tout autour de moi un champ de ruine et de cendre. Là où se dressait le palais de Raölen il n'y avait plus que des tiges de bois brûlées qui gisaient. D'innombrables silhouettes noires étaient couchées, comme si elles attendaient qu'on vienne les libérer. Je regardai ma main, le poignard était encore incrusté dedans. Je retirai ma dague en m'arrachant un hurlement de douleur. Ensuite je plaquai mes mains au sol et je me relevai comme je pus. Une fois debout, je pouvais enfin savourer le désastre dans toute sa splendeur. Tout n'était plus que mort et désolation. Même les plus voraces corbeaux refusaient de goûter à la chaire souillée par les flammes du démon. Je marchai dans les gravas des maisons; des femmes, des enfants, des pauvres innocents étaient là, encore fumants de la veille. J'explorai les ruines et je réussi à trouver un vieux meuble noirci mais encore intact. Là dedans, je réussi à trouver un vieux chiffon que je serrai autour de ma main blessée. Lorsque je quittai les vestiges de la maison, je vis un cadavre de petite taille, les yeux blancs encore ouvert. Certainement un enfant tué lors de la furie de Gothmog. J'appuyai mes doigts sur ses paupières et je les refermai. Je constatai que malgré l'odeur infecte, ce monde de pourritures et macabre n'avait eu guère la visite des insectes. Même les mouches refusaient de pondre leurs descendances dans ces corps calcinés ? J'ai erré dans l'ancienne ville pendant un long moment, me rappelant de chaque personne qui y vivaient. Je vis même une énorme tripe noire de Neomer certainement. Je pris les vêtements d'un cadavre, c'était peut être une robe, puis je m'excusai après du mort et lui dit que de toute façon, il n'en n'avait plus besoin. Je revins vers l'épée, elle était toujours dressée, et l'esprit malveillant qui rôdait à l'intérieur me menaçait avec sa soif de sang. Avec le vêtement trouvé, je l'enroulait autour du pommeau et je pris l'épée.
_Je vais t'amener à un endroit où personne ne te trouvera en attendant que je trouve le moyen de te détruire.
« Sois damné ! » Hurla intérieurement la lame. Je pris un sac calciné dans les ruines, il pouvait encore servir. J'y rangeai Daegothmog puis je me mis le sac sur le dos. Dans les décombres, je découvris le cimeterre d'Haradel. Je fus étonné qu'il soit toujours en bonne état. Je ne pouvais arrêter de penser à ce pauvre homme que Neomer avait dévoré avant de lui même se faire déchiqueter par Gothmog. Quelle ironie, Haradel qui était à la botte des armées de Sauron voulu se rebeller pour défendre la justice, et voilà qu'il mourrait contre un rohirrim qui trahi son peuple pour rejoindre les rangs du Mordor. Et moi, au-milieu de toute cette histoire, je possédais la plus grande puissance mais je ne pouvais même pas aider mes amis. J'enfilai le sabre dans ma ceinture, étant donné que je n'avais pas le fourreau adapté, puis je pris quelques vêtements dans les vestiges des chambres seigneuriales. Les combinaisons d'infiltration qu'avait autrefois confectionné Gwalïn furent complètement brûlés lorsque le château fut proie aux flammes. Les seuls habits encore portables étaient ceux du seigneur Haradrim. Après avoir fini d'enfiler la dernière botte, je parti vers le nord. Juste avant de disparaître dans la forêt, je me tournai une dernière fois. Pendant tout ce temps j'avais tenté de protéger le Rohan contre les pouvoirs de l'Ombre, et voilà que la frappe était interne, et c'était moi-même qui avait ensevelie cette douce vie dans le néant. Je cessai de regarder le triste spectacle, le reprit la marche. Car si je voulais vaincre les ténèbres, je devais tous les jours faire un pas de plus dans l'obscurité.

« Brom ! ». La pluie tombait en fracas soudainement, les feuilles subissaient l'assaut d'un millier de petites lames célestes et se pliaient devant le dieu du climat. Le ciel fut de temps à être éclairé par une lumière assourdissante. Je continuai de marcher, sans prendre le temps de me cacher de la douche glaciale, j'avançai vers mon objectif. Cela faisait plus de deux jours que j'avais quitté la ville pour grimper sur les montagnes. Les animaux apeurés par l'orage s'étaient tous cachés dans leur cachette. Les nuages qui grondaient au-dessus de moi déversaient leurs larmes sur mon corps transit de froid. Le vent attirait d'avantage de gouttes sur mon échine pour que mon dos subisse le supplice. Mes cheveux retombaient devant mes yeux comme un rideau d'algues. J'avançais toujours, sans me retourner, mais je restai néanmoins sur le qui-vive. L'oreille grande ouverte, aucun bruit ne m'échappait, je ne manquai de remarquer la présence de chaque petite créature repliée dans son trou. Soudain, une branche craqua. Immédiatement, je me couchai et je roulai jusqu'au plus proche buisson. J'entendais des bottes écraser la boue sous le poids de leur maître. Il était presque à mon niveau. Je me roulai d'avantage de sorte que mes vêtements et moi-même prenions la même teinte que le sol. Puis, je m'immobilisai totalement. Une botte d'acier tomba à côté de moi, puis une seconde. Je ne pu que lever légèrement les yeux pour voir qui c'était. Un grand manteau noir allait presque à ses pieds, et deux gants en fer ressortaient du sombre vêtement. L'individu respirait à la manière d'un prédateur en quête de viande fraîche. Il semblait avoir repéré quelque chose. Il se tourna à droite, à gauche, mais il ne voyait rien. Finalement, il reparti et le monde retrouva son calme. Cette attitude étrange me rappelai un peu Kargagth, comme la fois où il m'avait observé en inclinant la tête à la manière d'un chien qui trouve quelque chose de peu anodin. Je restai couché encore une bonne demi-heure tout en écoutant le moindre bruit suspect. Rien à l'horizon. Je me levai et je repris la route. Dans ce monde sauvage rempli de créatures, mieux valait se passer du confort d'être toujours propre et au chaud. J'étais maintenant trempé jusqu'aux os et complètement recouvert de boue. Mais je savais que valait mieux pour moi de prendre ces teintes, maintenant ce n'était plus de la crasse à mes yeux, mais un camouflage naturel. Lorsque je repris le chemin, je pris soin de ne laisser aucune trace. Plus j'avançais, plus je restais sur mes gardes. Peut être qu'il y avait d'autres individus comme celui que j'avais croisé dans les parages. Mon estomac se mit à gargouiller. J'étais exténué, et mon vide ventre réclamait le plein d'énergie. Pourtant, je n'avais pas de temps à perdre. Tandis que je marchai, j'entendis un bourdonnement familier. Un insecte noir passa devant moi avant de disparaître dans les bosquets. Cet indice était, selon mon expérience de survie en milieux naturel, le meilleure moyen de tomber sur un repas facile. Je suivi la piste de la mouche avant que mon nez ne rencontre une odeur fétide. Gagné ! Lorsque j'écartai les fougères, je tombai nez à nez avec une charogne de biche dont les mouches cherchaient l'accès à la viande. La pluie m'empêchait de fumer ce dîner copieux, alors je n'avait autre choix que de festoyer avec les insectes macabres. Je pris mon poignard et j'éventrai la carcasse. Les tripes vieilles de la veille jaillirent sur moi comme des serpents, puis je mangeai vite la précieuse viande avant que les mouches ne collent leurs pattes velues de partout. Ne pouvant cuire mon repas sous la pluie, je mangeai la biche crue. Déjà faisandé depuis un moment, le goût m'était infecte, et j'aurais voulu cracher immédiatement, mais si je ne profitai pas de l'aubaine maintenant, je n'avais que très peu de chances de m'alimenter en chemin. Les insectes repérèrent très vite la plaie béante que j'avais ouvert, et elles me collaient en confondant mon odeur avec celle de la charogne. J'avalai vite mon dernier morceau puis je m'écartai du festin des insectes mortuaires. Une fois collées sur la carcasse, les mouches se dépêchaient de pondre leurs œufs rendant la nourriture incomestible. Bien que ce maigre repas ne me reput pas, j'avais récupéré suffisamment de forces pour reprendre mon long voyage. Je me levai et je marchai vers le nord. Selon moi, le meilleur endroit où cacher une arme si terrifiante était le col de Caradras. Là-bas, personne ne songerait à aller la chercher. De longues heures s'écoulèrent sous la pluie qui ne cessait de tomber. Le son de mes pas écartaient toutes créatures rampantes de mon passage. Les fougères se pliaient sous le poids des gouttes qui s'entassaient sur leurs feuilles. Je sentais l'humidité qui ne cessait de s'accroitre en permanence. Les nuages obscures se réunissaient pour former un cumulonimbus gigantesque. Si je ne saurais sire si c'était le soleil ou la lune qui régnait dans les hautes sphères. Je pouvais juste marcher dans les ténèbres en espérant que je ne fasse pas de mauvaise rencontre. Plus loin, alors que j'étais dans le plus profond des bois, je sentais une odeur de fumée. Serait-ce des hommes qui auraient allumé un feu ? J'écartai les branches des arbustes et je vis l'entrée d'une caverne, une lumière tremblante en émanait. Des voix en sortaient, des rires gras et des injures. Des brigands ? Ils devaient tendre des embuscades aux voyageurs malchanceux qui faisaient leurs transactions marchandes aux abords des bois. En restant cachés ici, ils pouvaient agir sans que les hommes de loi puissent les attraper. Fallait avouer que c'était bien pensé, mais malheureusement pour moi, ils se trouvaient sur mon passage. Je ne savais ni combien ils étaient, ni leur nature. Ce pouvait bien être aussi bien de petites crapules que des déserteurs armés jusqu'aux dents. Valait mieux pour moi contourner ce chemin et chercher une voie plus sûr. Par où je pouvais bien passer ? Le chemin de gauche était impraticable par ce temps de chien, et la grotte était orienté vers la droite. Devais-je reculer un peu puis m'arrêter en attendant que la pluie cesse, ou devais-je prendre des risques en rampant à découvert devant mes ennemis potentiels ? Le temps m'était compté, si ça se trouvait, le Mordor avait peut être envoyé d'autres créatures ignobles pour me traquer. Je n'avais pas vraiment le choix. Bien que j'aurais plutôt opter pour l'option la plus sage, je ne savais ni quand la pluie cesserait ni si j'étais plus à l'abri en marchant à contre sens. C'est ainsi, je me mis à plat ventre et je rampai autant que possible à l'abri des regards. Je profitai de l'obscurité pour me dissimuler autant que je pus. Avec un peu de chances, ces hommes bourrus ne remarquerai même pas ma présence. Sans Tharin et son rat, il m'était beaucoup plus dur de savoir si l'on me regardait ou pas. Je n'avais que mon instinct pour me guider. Je rampai si lentement, si silencieusement que l'on m'aurait prit pour une roche immobile. La pluie ne m'aidait guère, la boue ralentissait de beaucoup ma progression, et un éclair un peu trop lumineux pouvait révéler ma présence à tout instant. D'un coup, un bruit suspect vint de la grotte: des pas. Ils devaient surement faire leur ronde. Aussitôt, je me couchai totalement, ne laissant aucun espace entre le sol et moi. Je pu voir une silhouette noire qui sortait de la grotte, tenant un arc et trois flèches. Il marcha un peu, observait l'extérieur, puis il sorti de la caverne. Il fouilla les buissons, les fougères, même le trou dans les troncs de vieilles souches en quête d'intrus. Il ne trouva rien, puis il se dirigea vers moi. Il tâta la boue pour repérer des indices, ses doigts glissaient lentement vers moi. Alors qu'il était à deux doigts de toucher ma botte, un de ses congénères dit:
_Alors ?
L'homme se releva et répondit:
_Rien à signaler !
Un éclair dans le ciel obscure éclaira ce monde d'ombres et me révéla le visage de l'homme. Il était blond, barbu, les yeux noirs, des sourcils arqués. Un grand capuchon lui couvrait la tête, et il était couvert d'un grand manteau de camouflage. Des rôdeurs ! Bien pire que des brigands ou des déserteurs, ces hommes sont formés dès leur plus jeune âge pour se cacher dans la forêt et débusquer les embuscades. Rien de pire ne pouvais m'arriver. Si ils m'attrapaient, l'épée serait en possession du Gondor et je n'osais imaginer les dégâts qu'elle provoquerait. L'homme des bois renifla bruyamment et se murmura:
_Qu'est-ce qui puire autant ? J'ai l'impression de sentir un mort.
Il reparti vers la grotte et se réinstalla au chaud auprès du feu. Si tout à l'heure j'avais pris en compte que ce pouvait être des rôdeurs, j'aurais alors rebroussé chemin sans faire d'histoire, mais ma stupidité m'avait guidé dans une voie sans retour possible. Je me mis de nouveau à ramper, faisant deux fois plus attention qu'avant. Une moindre erreur de ma part pouvait m'être fatale. Je regardai régulièrement vers la grotte, tout en évitant que mes yeux ne reflètent une lumière vers les serviteurs du Gondor. Mais j'avais un avantage par rapport à eux, si la forêt était leur élement, moi, c'était les ténèbres mon élément. De plus, selon Kargagth, j'avais une plus grande capacité à me fondre dans l'ombre que n'importe qui. Cette pluie qui me handicapait était en même temps une bénédiction, car tant que le soleil était caché par les nuages, j'étais invisible. J'avais presque réussi à dépasser la grotte, mais là, un homme sorti de la grotte, il marchait plutôt vite, il ne prenait guère de précaution, ni armes. Me je couchais comme tout à l'heure, et le rôdeur s'arrêta juste devant moi. Est-ce qu'il m'avait repéré ? Il baissa son pantalon et il se baissa. Ses fesses s'écartèrent juste devant ma tête, et je préférai fermer les yeux pour ne pas en voir plus.
_Ouf, j'avais cru que j'allais éclater !
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:01

Il continua ainsi pendant un quart d'heure, forçant et haletant comme un bœuf. L'humidité me chatouilla les narines, je sentais que je tiendrai pas longtemps. Je me retint autant que je pus, mais je ne puis retenir un très petit éternuement. L'homme au pantalon baissé se leva, tout en se remontant le pantalon, et brandit un couteau.
_Qui est là ?
Je m'étais retrouvé dans la situation la plus difficile et ridicule en même temps. Il regarda tout autour de lui, il ne vit même pas que j'étais à ses pieds. Que pouvais-je faire ? Il me fallait trouver quelque chose et vite. Il marcha un peu, me laissant ainsi plus d'espace. Il fouilla une fougère à côté de lui, il ne trouva rien. Il tenta de se refermer la braguette tout en jurant. Je profitai pour me lever et me glisser comme une ombre derrière un arbre. Il se retourna et fit:
_Bon sang ! Même en chiant c'est impossible d'avoir la paix ! Nom d'une crotte !
Il allait prévenir ses acolytes, et ils allaient fouiller tout le bois, et là ils me trouveraient. J'aurais voulu éviter cela, mais ce monde sanguinaire ne me laissait guère le choix. Un éclair, un tonnerre, une dague, et ce fut terminé. Je trainai le corps jusque dans un buisson, à l'abri des regards indiscrets. Je me dépêchai de le recouvrir de boue et de feuillages, pour que ses amis ne se rendent pas trop vite compte de l'assassina. Par la même occasion, je lui prit ses vêtements, là où il irait, il n'en n'avait plus besoin. Et mes habits brûlés étaient trop usés. Je les rangeaient dans le sac et je me mis à ramper aussi vite que possible, tout en gardant une discrétion totale. Je parvint à dépasser la zone surveillée, puis je repris mon chemin. « Brom ! ». La nuit m'absorba dans son antre m'amena et me conduit vers sa destinée. Un trou dans les nuages me laissaient voir les étoiles. En voyant les petites flammes célestes, une seule et unique pensée me vint: Gweolen.

Je me réveillai en sursaut. J'étais trempée de sueur. À côté de moi, Tharin grognait:
_Encore un mauvais rêve ?
_C'était Gaaldor cette fois-ci. Il me manque tant.
_Je sais, fit le vieil homme en me tenant par le bras. Les deux autres nuits tu as vu Gwalïn et les frères Haltins. Moi aussi ils me manquent tous. Souvent je rêve qu'ils sont de retour dans la bande, les deux frères faisant leurs couilloneries, Gwalïn fumant sa pipe tout en nous enseignant les préceptes de la religion, et Gaaldor nous guidant à travers de nouvelles aventures. Mais à chaque fois que je me réveille, comme toi, je me rend compte qu'ils sont belles et bien plus de ce monde. Je tremblai sur ces mots, car il avait raison. Moi aussi je croyais un bref instant que mes visions n'étaient que des chimères. Mais j'avais bien vu Gwalïn se faire trancher en deux, j'avais bien vu le château tomber sur les frères, j'avais bien vu Gaaldor se sacrifier pour nous. L'elfe et les autres dormaient encore comme des souches. Je sentais une boule se former dans ma gorge. Pourquoi un homme aussi bon que Gaaldor devait mourir ? C'était grâce à lui que j'avais pu sortir de cette forteresse malsaine, c'était lui mon héros. La seule chose qui me restait à présent, c'était cette épée qu'il m'avait offerte. Tharin avait beau me rassurer, je savais que le clan des Loups Noirs ne vivra pas longtemps sans son fondateur. Je tentai de me rendormir, mais mes yeux refusaient de se fermer. Je devais tout à Gaaldor, c'était lui qui m'avait offert ce nom. Je regrettait tellement de ne pas lui avoir avoué mon amour pour lui. C'était dans ce monde de crapules le seul homme bien, car contrairement à beaucoup, il était juste et généreux. Je me souviens de la fois où il m'avait montré sa Cicatrice. Finalement, je me levai, puis je marchai jusqu'à une marre. Je vis mon reflet. Mes yeux verts lâchaient encore des larmes, j'avais beau les essuyer, elles revenaient toujours. Je sorti de ma poche la pipe qu'avais offert Gaaldor à Gwalïn juste avant la tragédie. Elle était magnifiquement taillée, à l'effigie de la tête d'un cheval. Le nain ne cessait de me raconter des blagues stupides, de me dire qu'une si jolie fille que moi n'avait rien à faire dans cette profession, de me gronder alors que lui même ne respectait pas ses propres règles, mais il était si gentil en fin de compte. Il me manquait tant, et jamais il ne reviendra pour me dire « Comment ça va ma poulette ! ». La lune brillait là-haut, éclairant le monde qui dormait. En voilà une qui n'avait pas à pleurer la mort de ses proches, car elle était solitaire, sans personne à qui elle pourrait s'attacher. Je regardai derrière moi, tous ronflaient. Il fallait me rafraîchir, je ne pouvais supporter d'avantage ces questions qui se culbutaient dans ma tête brûlante. Je défis ma bandoulière, enleva mes épaulières de cuir, décrochai les protections de mes avant-bras, sortis mes pieds de mes bottes, déboutonnais ma chemise, la fis tomber de mon corps, et je fis glisser mon pantalon. Je pénétrai dans l'eau froide et sombre, me laissant emporter par la douceur de l'obscurité. Je fis quelques brasses puis je plongeai ma tête sous l'eau. Là, tout n'était que calme et silence absolue. J'étais dans un rêve, un endroit merveilleux où il n'existe ni monstres, ni tueurs, ni méchanceté, ni haine, ni colère. J'avais l'impression d'être plongée dans le néant, de n'être plus rien, juste une conscience qui naviguerait dans le velours noir de du plaisir. En remontant ma tête à la surface pour reprendre mon souffle, j'entendis:
_On va partir, veuillez reprendre toutes vos affaires s'il vous plaît.
Je me retournai et je vis Ellenden lever le camp. Il me vit et me dit:
_Vous aussi mademoiselle.
_Mais …
_Nous n'avons pas de temps à perdre.
Alors je sorti de l'eau, plus d'un écarquillèrent les yeux en me voyant, puis je me séchai rapidement et je me rhabillai. Puis ne reprîmes la route.

La pluie avait cessé il y a environ deux heures. Je remerciai le ciel d'avoir arrêté de pleurer sur moi. Je continuai ma marche toujours de l'avant. Depuis ma rencontre avec les rôdeurs, je prenais toujours des chemins compliqués, je prenais soin d'effacer absolument toutes mes traces, de créer de faux indices, de me cacher dans les buissons les plus épineux, de me faufiler entre les parois rocheuses. J'espérai ainsi gagner un maximum de temps. Peut être qu'avec une chance inouïe, je pouvais les semer. Mais ce n'était là qu'un bien mince espoir, les rôdeurs d'Ithilien et les Dunedains sont réputés pour ne jamais abandonner une traque. La faim me tenaillait, la carcasse de biche de la dernière fois ne m'avait pas suffit. Il me fallait autre chose, de plus coriace. Cette fois-ci, je ne pouvais plus y échapper, je devais chasser ou je mourrai de faim. Peut être que sur les racines de la montagne j'avais une chance de trouver une chèvre, ou un lièvre, un animal facile à attraper. Je marchai entre les derniers arbres, et par chance, je découvris un buisson recouvert de baies. Avant de manger, je les auscultai sous toutes leurs coutures, afin de vérifier si elles étaient comestibles. C'était le cas, alors je ne perdis pas un instant et je dévorai les fruits sucrés. Alors qu'il ne restai plus qu'un grain, je m'apprêtai à le manger, mais le son de la torsion d'une corde prête à lâcher à tout moment vint à mes oreilles. Je me baissai assez vite pour éviter la flèche qui me frôla les cheveux avant de se planter dans un arbre.
_Le salopard ! Hurla un homme embusqué. Il nous a repéré !
_Attrapez-le ! Mort ou vif !
Je me mis à courir plus vite que je n'ai jamais couru. Mon cœur battait toujours plus fort. Comment avaient-ils progressé aussi vite ? J'avais peut être sous-estimé leurs talents de rôdeurs. J'entendais les branches se casser derrière moi, ils n'avaient que faire de la discrétion à présent. Trois traits filèrent dans ma direction, me ratant à chaque fois de justesse. Ils étaient forts, tirer avec autant de précision tout en courant. Je montai sur un rocher, et la pointe de fer d'un projectile rebondit juste à côté de ma main. Je bondis par-dessus l'obstacle, et je me laissai rouler sur le lichen. Je me relevai aussitôt et je repris ma course effrénée vers la survie. Je vis les abords de la montagne et j'y grimpai à toute vitesse.
_Il monte sur la montagne ! Poursuivez le !
Quatre traits tombèrent vers moi, mais aucun de ne me toucha. Je vis un rocher qui tenait en équilibre qui ne demandai qu'on le poussa pour le faire tomber. Alors je m'appuyai dessus et je le fis rouler sur le flanc de la montagne. Les chasseurs évitèrent le projectile, sauf un qui se fit rouler dessus et répandit ses viscères sur plusieurs dizaines de mètres.
_Il a tué Daornor ! Hurla un rôdeur enragé. Attrapez moi cet enfant de salope !
Je continuai mon ascension à vitesse prodigieuse, mais mes poursuivants étaient encore plus rapides que moi. « Fwuu ! Tchak ! ». Encore un tir loupé, qui atterrit dans un arbre tordu qui n'avait rien demandé. Je montai sur une petite plate-forme et je ramassai quelques cailloux. Je les lançaient vers ceux qui me traquaient. Ils les évitèrent sans grandes difficultés, mais mon dernier tir toucha l'un d'eux à la tête. Il tomba dans les vapes et un de ses compagnons vint à son secours.
_Il saigne ! Vite, tuez cet enfoiré ! Je m'occupe de lui !
_Reçu !
Déjà, ça en faisaient trois qui ne me poursuivaient plus. Je repris la montée encore plus vite. Il n'y avait plus qu'une dizaine de mètres qui nous séparaient, et cette distance se réduisait à vue d'œil. L'un d'eux attrapa mon pied et leva son arme. Je dégainai le cimeterre d'Haradel et je parai mon agresseur.
_Tu vas crever ! Hurla le rôdeur.
_Désolé, pas aujourd'hui !
Je fis dévier sa lame sur le côté puis je le poussai avec un violent coup de pied dans la aine. Le second me bondit dessus et nous nous renversâmes en arrière. Il sorti une dague qu'il tenta d'enfoncer dans ma gorge, mais je l'attrapai au poignée et je le retins. Nous suons tous les deux, nous mobilisions toute notre énergie dans le but de nous entretuer. Je réussi à repousser la lame d'acier de moi et j'attrapai mon adversaire à la gorge, appuyant sur la trachée. Le rôdeur sentait bien qu'il allait être étouffé si il ne tentait pas de se débattre. Alors, je l'immobilisai en lui bloquant ses bras dans le dos, puis avec mon avant bras, je lui appuyai sur le menton de manière à lui faire basculer la tête en arrière. Je sautai, puis en atterrissant, on entendit un terrible craquement et un cri douloureux. Sa vertèbre brisée, le rôdeur n'était plus une menace. Il était dans l'incapacité de bouger. Je réussi à reprendre la fuite, mais j'étais toujours suivi de très près. Comment je pouvais me débarrasser d'eux ? Je ne pouvais continuellement les courser, l'épuisement commençait à me gagner. Je ne pouvais pas leur tendre de pièges, ils me rattraperaient trop vite. Me cacher était inutile, ils avaient déjà localisé ma position. Que pouvais-je faire ? Il était hors de question de me rendre. Soudain, je vis une vieille souche prête à tomber. La faire tomber sur mes adversaires était inutile, ils éviteraient comme pour le rocher. Mais une autre idée me vint à l'esprit. Je grimpai dessus et je m'y cramponnai.
_Que fait-il ? Demanda un rôdeur étonné.
Le vieux tronc se brisa sous mon poids et je déballai la montagne à vive allure. Les poursuivants me voyant descendre vers eux comme une flèche m'évitèrent, l'un d'eux lâcha même un juron. Alors que je dégringolai, l'un d'eux dit:
_Poursuivez le !
_Vous êtes fou ! Il va s'écraser et nous avec si nous le suivons dans sa folie !
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:02

D'un coup, un rocher me percuta et le vieux bois se brisa en éclats. Je réussi à attraper un bout qui formait une planche et je le plaçait sous mon pied. Étrangement, je ne tombai pas, j'avais même trouvé dessus une certaine stabilité. Je mis mes deux pieds dans l'alignement de ma planche et je contournai tous les obstacles. Lorsque je vint à l'entrée des bois, je sautai de ma planche avant qu'elle explose sur un rocher absolument énorme. Je fis quelques roulade à travers les fougères et je disparu sous les épais branchages. De nouveau dans mon élément, je pu me camoufler dans la boue et dans l'herbe. Je pris de nouveau une posture totalement immobile. Les rôdeurs étaient redescendus un moment plus tard. Ils firent une battue pendant des heures, mais ils ne trouvèrent rien. En fin de compte, l'un d'eux dit:
_Il a dut s'enfuir, il n'est pas ici. Lorsque vous l'aurez trouvé, décapitez le sur place. Ce salopard a tué un de nos amis et rendu tétraplégique un de nos compagnons. Par là !
_Pourquoi par là ? Vous aviez trouvé un indice ?
_Non, mais mon instinct ne se trompe jamais.
Lorsqu'ils partirent, ils ne se doutèrent pas que j'étais depuis tout ce temps sous leurs pieds. Lorsque leur présence disparu totalement, je me relevai et je grimpai le col de Caradras.

Dans un village éloigné de toute cette haine, de cette destruction, du courroux du seigneur des ténèbres, vivait un homme nommé Rayel. Il était maréchal ferrant. Il passait ses longues et paisibles journées à travailler autant qu'il pouvait pour gagner sa croûte. Proche de la Compté, aucun de ces paysans avaient la notion de « guerre » ou de « lutte ». Ils étaient toujours occupés à leurs champs et à leur besogne. Et dans ce village, il y avait deux catégories de personnes. Celles qui s'ennuyaient et qui rêvaient d'aventures palpitantes, puis celles qui aimaient leur petite vie tranquille. Rayel appartenait à la seconde catégorie. Il n'aimait ni avoir peur ni être en colère. Sa philosophie était « Ne cherche pas le grand frisson lorsque tu as déjà suffisamment de mal à gérer ta propre vie ». Mais à vrai dire, peu de personne l'écoutaient vraiment, il était considéré comme un idiot pour beaucoup. C'était le genre de bonhomme à accepter n'importe quel travail contre de l'argent, même si pour cela il devait se rendre complètement ridicule. Malgré sa naïveté, il avait tout de même une petite place dans le village. Jusqu'au jour où une sorcière à l'œil d'or et d'argent lui dit « Un jour, les ténèbres viendront pour t'emporter et tu seras l'un des plus grands fléaux qui fut sur ce monde. ». Pour lui, ce n'était rien de grave, juste une folle de passage qui ne bouleverserait pas son existence. Mais une fois de plus sa naïveté fut sans fondement. Les villageois très superstitieux le craignirent et le mirent à l'écart. Lorsqu'il demanda « Pourquoi ? », ils lui jetaient des pierres dessus. Alors, il déménagea dans un autre village assez proche et retrouva un travail en tant que maréchal ferrant. Bien que son existence fut rempli de soucis dont il n'avait pas réellement conscience, il arrivai à payer ses impôts au seigneur du fief et à se nourrir lui-même. Un beau matin, alors que la rosée ne s'était pas encore évaporée sur les pétales de fleurs, un homme étrange arriva aux abords de la petite communauté. Monté sur un grand destrier noir, il portait une étrange armure sombre qui ne reflétait pas la lumière. Derrière ses grands cheveux noirs, son visage était incroyablement pâle, comme un mort, et deux bandes noires coulaient comme des larmes sur ses joues. Et en-dessous de ses paupières, ses yeux ténébreux avaient deux cercles dorées fendus par une pupille de chat. L'étrange personnage attira vite la curiosité de la foule, qui n'osait l'approcher. Cela ne semblait pas gêner le chevalier, il semblait même qu'il ne ressentait rien. Le jeune Rayel avait les cheveux encore tout emmêlés, il détendit ses bras en bayant.
_Bonjours messire. Dit-il. Qu'est-ce qu'un gueux comme moi peu bien faire pour vous ?
_Mon cheval a besoin qu'on lui change les fers de ses sabots, répondit l'inconnu, sans exprimer la moindre émotion dans le timbre de sa voix de glace.
_Bien messire.
Le jeune blond leva le pied de la monture, et il senti quelque chose de visqueux accroché à la patte. Lorsqu'il regarda ses mains, il découvrit une substance pourpre, presque noire, qui coulait de ses doigts.
_Qu'est ce que...
_Il a les sabots très sales en ce moment, interrompit l'homme à la peau blanchâtre.
Il descendit de s monture et tapota l'encolure. L'animal fut soudainement prit d'une incroyable mobilité. Le maréchal ferrant se leva et demanda:
_Quand même, je n'ai jamais vu ce genre de crasse ! Vous êtes sûre que votre bestiole est en bonne santé ? Moi, je m'inquiéterai.
_Nous avions fais un très long voyage, je suis chargé d'une quête des plus importante qui soit.
_Ah ouais ? Et qu'est ce que vous devez faire ?
_Je vous prie...
L'homme en armure noire montra de sa main les sabots du cheval. Rayel se baissa et ne posa pas plus de question. Il leva la patte de nouveau, le liquide froid lui collait aux mains et commençaient à tâcher ses vêtements. Cet animal ne chercha même pas à enlever sa patte, contrairement à toutes ces mules. Il se laissa faire, il ne semblait même pas réagir en réalité. Ce comportement étrange arracha quelques questions à l'esprit du petit homme, mais il s'abstint de commentaire. « Quel animal obéissant. Il est vraiment discipliné ce cheval. ». Il enleva le fer clou par clou, et toujours cette encre visqueuse qui coulait à grands flots. Il pris le bout de métal usé, il était complètement recouvert de liquide noir. Il le jeta et dit:
_Quand même, je m'inquiéterait à votre place. Votre animal ne va pas bien du tout ! Il en a de partout de cette chose ! C'est quoi ? Du sang ?
_Ce n'est rien.
_Comment ça ce n'est rien ? Je vais nettoyer tout ça, c'est impossible de travailler correctement.
Il prit un seau d'eau et il trempa la patte de l'animal dedans. L'eau cristalline devint noire, il était impossible de voir le fond du récipient à l'intérieur. Il enleva le pied était toujours aussi sale. À croire que c'était du sabot même d'où sortait toute cette saleté.
_Bah ! On va faire avec !
Il sorti une boite remplie de clous et il remplaça le fer. Le bruit mouillé désagréable résonnait à chaque fois qu'il tapait sur un clou. « C'est immonde ! C'est quoi ce cheval ? ».
_Vous n'êtes pas du coin, n'est-ce pas ?
_En effet. Je viens d'un royaume lointain.
_Ah ouais ? Et vous venez d'où ?
_Du Mordor.
_Ah... C'est beau là-bas ?
_Un paysage si digne que le monde entier devrait être ainsi.
_C'est qui le seigneur ?
_Le grand Sauron.
_J'en ai entendu parler... C'est un type bien je crois.
_Plus généreux que n'importe qui. Il est le plus sage seigneur d'entre tous.
_Et il vous paye bien ?
_Il m'offre beaucoup de pouvoirs. Je suis chargés des missions les plus délicates.
_Ah ouais ! Les missions délicates. Au fait, c'est quoi votre travail. Vous ressemblez à un chevalier. Vous aviez fais beaucoup de guerres ?
_Non, je ne suis qu'un humble serviteur dévoué à son maître.
_Un simple serviteur ? Ben ça alors ? Et vous pouviez parader avec une telle armure ? Je suis jaloux.
_C'est juste pour mon travail, j'en ai besoin pour accomplir ma tâche.
_Voilà ! Une patte de faite ! J'ai eu un mal fou avec toute cette crasse !
Lorsque Rayel changea de sabot, l'individu se mit à renifler. Le jeune homme se retourna et dit:
_C'est l'odeur des porcs qui vous dérange ? Je sais, moi non plus je ne les supportent plus. Je vais demander à mon voisin de décaler son enclos, ça me dérange dans mon travail.
Il ne semblait ne pas avoir écouté, il ne semblait même pas avoir entendu. Il continuai de renifler, les yeux fermés, comme un animal qui aurait découvert une piste. « Il doit avoir un sacré grain celui-là. Se dit Rayel. »
_Et sinon, pour le prix, ce sera un peu plus chère que d'habitude. Vous comprenez, toute cette... chose qui n'arrête pas de dégouliner, c'est difficile de travailler dans ces conditions.
Il continuait de sentir, le nez blanc s'avança vers la foule. Les gens qui l'entouraient s'écartaient lorsqu'il s'avançait vers eux. Il ouvrit ses deux yeux sombres aux disques d'or et il contempla les citoyens. Certaines femmes auraient hurlé, mais elles étaient si terrifiées qu'elles se turent. Un homme robuste s'avança et fit:
_Rayel...?
_Ne t'en fais pas ! Lui répondit le maréchal ferrant. C'est un client. J'en ai bientôt fini.
Alors que Rayel arrachait les clous noirs, l'individu aux aspects de cadavre marcha lentement. D'un geste à la fois vif et élégant, il attrapa le menton d'une jeune fille et ses yeux de serpents plongèrent dans les petits yeux bleus. La demoiselle suffoquait de terreur, mais elle était dans l'incapacité de bouger. L'homme en armure murmura:
_Ce n'est pas elle.
Puis il lâcha et se dirigea vers un vieillard tremblant. Il se mit à respirer le long de la nuque de l'aîné puis il dit:
_Ce n'est pas lui.
Il continua encore sa danse étrange, respirant et auscultant tout le monde sur son passage. Les hommes, les femmes, les enfants, les jeunes, les vieux, tous y passaient. Et à chaque fois qu'il attrapait quelqu'un, il semblait pouvoir les paralyser instantanément. La même phrase reveniat sans cesse à sa bouche. « Ce n'est pas le bon. ». Il tourna sur lui même et attrapa une femme par l'épaule. Il approcha son visage du sien, il frôla son nez près de ses oreilles, il descendit vers la nuque, puis vers la poitrine, il semblait presque plonger dans ses seins, puis il remonta vers les yeux de la femelle et dit froidement:
_Ce n'est pas elle non plus.
Lorsqu'il rompit le contact, elle perdit durant un instant son équilibre. Il valsa seul jusqu'au maréchal ferrant qui était dos à lui. L'étrange homme prit une grande inspiration, puis il ouvrit les yeux sur Rayel. Alors que l'on pourrait s'attendre à une exclamation de triomphe, il dit sur le même ton:
_C'est lui.
Le jeune homme se retourna et vit que son client le regardait d'une bien étrange manière. Il sourit et il dit:
_Est-ce que vous aviez besoin de quelque chose d'autre ?
L'étranger ne répondit pas, il continuai de fixer attentivement Rayel. Il marchai autour de lui à la manière d'un reptile, tout en souplesse et juste après de manière saccadée. Il s'approcha doucement de son oreille, son haleine de glace lui donnai des frissons dans la nuque, et lui dit à la manière d'un fantôme:
_Mon maître serait intéressé de vous donner un travail à la hauteur de votre rang.
Le jeune homme se retourna, ce qu'il venait d'entendre le fit trembler jusqu'aux os. Mais surtout, ce qui le terrifier, c'était la manière dont le voyageur l'avait dit. Il fit un faux sourire très peu convainquant et dit timidement:
_Mais voyons, je suis certains que vous deviez faire erreur.
_Je ne me trompe jamais sur ce genre de choses. Je sais que vous êtes très « intéressant ».
Les rétines d'or plongèrent leur fentes noires dans les pauvres yeux bleus encore puceaux de la véritable peur. Pour la première fois depuis sa naissance, le jeune homme senti son cœur se figer dans sa poitrine à la vue d'une si étrange créature. L'individu qui se tenait devant lui n'était certainement pas humain. Son teint de cadavre, ces veines noires qui traversaient son front, ces lèvres violettes, cette chevelure de ténèbres qui tombaient comme des filaments, ces bandes noires qui descendaient de ses joues jusqu'au menton, ce regard sombre vidé de toutes émotions, toutes ces caractéristiques qui ne l'avaient pas choqué au premier coup d'œil se révélèrent subitement, et lui donna un haut le cœur. Mais tous ses muscles étaient figés, il était dans l'incapacité la plus totale d'effectuer le moindre mouvement. Bien plus qu'une hypnose, il était en proie à la peur la plus basique, la plus instinctive, la plus primaire qui soit. Cette chose qui se dressait devant lui ne venait pas seulement d'un autre royaume comme il le prétendait, mais il venait d'un autre monde. Bien qu'il eut une apparence d'homme, il n'avait rien d'humains. Mais pourtant, il n'avait rien à voir non plus avec un animal tel qu'il soit, car même-eux exprimaient des sentiments, tandis que lui, il n'appartenait pas à ce monde. Jusque là ce qui ne semblait n'être qu'un détail changea totalement la vision de ce jeune homme qui ne priait que pour fuir.
_Je ne suis qu'un humble paysan sans valeur. Mon sang n'appartient même pas à la noblesse. Vous devriez peut être vous faire à l'idée que vous vous être trom...
_Peu importe la noblesse de sang, mon maître n'est pas regardant sur ce genre de détail futile. Mon seigneur sera vous reconnaître pour vos qualités hors du commun.
_Mes qualités...
_Oui, vos qualités. Nous avions besoin d'hommes comme vous. Je direz même que vous êtes la dernière pièce pour un grand projet.
_Moi...? Mais c'est impossible, je suis juste un pauvre minable qui ramasse n'importe quel travail au passage pour survivre.
_Vous conviendrez parfaitement. Vous êtes celui qu'il nous faut.
_Je dois vous avouer que j'ai du mal à voir où vous voulez en venir.
L'homme en armure se leva et il posa sa main sur l'encolure de sa monture. Là, le cheval qui ne donnait plus aucun signe de vie se réanima comme si un enchantement venait de se briser.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:03

L'animal lança un hennissement si enragé que même les plus courageux des citoyens reculèrent en l'entendant. Il frappa du sabot le seau qui renversa l'eau souillée par le liquide noir. Le chevalier remonta sur la selle et tendit sa main gantelée vers le maréchal ferrant.
_Venez, je vous prie.
_Mais pourquoi moi ?
_Vous comprendrez plus tard. Venez.
Il aurait fuit même si on lui proposait tout l'or du monde, mais ses jambes refusaient de lui obéir, il se mettait même à avancer vers son client sordide. Son bras se leva contre sa propre volonté et ses doigts entrèrent en contact avec le métal froid. Il plongea dans une espèce de transe, où il n'était plus rien qu'une enveloppe charnelle sans consistance. Il monta derrière l'étrange homme qui tapa de ses étriers les flancs du cheval. La bête noire rua en hennissant de nouveau toute sa rage, puis il parti au galop à travers la plaine. Les habitants du village ne purent que contempler avec terreur le spectacle, et un instinct collectif leur ordonna de rentrer chez eux et de faire comme si de rien ne s'était passé. Chevauchant vers l'horizon, le maréchal ferrant perdit conscience et plongea dans un sommeil sans rêve.

Alors que je montai le mont blanc, la neige me gelait un peu plus. M'enrobant du manteau volé au rôdeur, je me couvris autant que je pus. Le vent rempli de givre traversait le mince tissu comme si j'étais nu. Mes jambes s'enfonçaient de plus en plus dans la profonde neige. Les rochers avaient presque tous disparus, ainsi que les arbres. Les derniers végétaux existant à cette altitude étaient des petits arbustes dépourvus de feuilles. Les rafales de flocons me fouettaient la face comme un millier de petits couteaux blancs. Plus j'avançais, plus j'avais l'impression que je ralentissais. Le vêtement fouettait derrière moi, claquant sous la puissance de l'air qui me refroidissait toujours un peu plus. Mon pied buta un petit caillou caché par la neige, puis je tombai face la première dans le manteau blanc qui me brûlait de froid. Je me relevais puis en levant la tête, je vis la chose plus étrange qui soit. Un individu qui portait une grande cape noire qui le recouvrait totalement apparut devant moi. Les longs filaments de son vêtement s'agitaient dans le vent comme de longues tentacules d'ombre. Sous cette cape il portait une lourde armure aussi sombre sur laquelle était inscrite de nombreux symboles incompréhensibles. Puis je vis cet énorme casque à l'effigie d'un monstre aux longues cornes aux longs crocs qui descendaient jusqu'au bas de ce qui semblait être un visage. Une gigantesque chevelure blanche spectrale flottait derrière lui, puis dans cette ombre dans laquelle il était impossible de discerner son visage deux yeux rouges remplis de flammes de colère s'ouvrirent lentement. Sous l'influence de la peur, je regardai dans mon dos et je saisi la poignée d'une épée titanesque, la fis siffler en l'air et je l'abattis sur la silhouette qui me dominait quelques secondes plus tôt, mais la lourde lame s'enfonça dans la neige sans rencontrer d'obstacles, l'inconnu avait disparu. Je me mis ensuite à observer plus attentivement l'arme qui m'était apparu comme par magie. C'était une gigantesque lame à un seul tranchant, une sorte de cimeterre géant plat, puis le long du manche l'acier coupant continuait jusqu'à remonter agressivement derrière un anneau qui finissait la poignée de l'arme. D'étranges inscriptions étaient aussi marqués, puis un autre détail me perturba. Je portai des gants d'acier absolument énormes, et mes bras étaient incroyablement musclés. En regardant dans les reflets de l'acier, au lieu de me voir, je vis un visage à la peau noire, recouverte de glyphes indescriptibles, dont les yeux rouges étaient remplis de culpabilités derrière des cheveux d'un blanc pure. Comme une chimère, la vision s'évapora et là où je tenais quelques secondes auparavant l'épée la plus grande que j'ai jamais vu il n'y avait plus rien. Je regardai tout autour de moi. Qui était cette personne qui m'était apparut devant moi ? Et qu'est ce que c'était que j'avais vu à la place de mon reflet ? Je ne savais d'où sortait cet étrange rêve, ni pourquoi il m'était venu. Mais ces sentiments de craintes, de peurs, de colères, ce même froid, cette même marche désespérée, tout ce que j'avais ressenti, je savais que c'était vrai. Serais-je entrer en contact avec une entité jamais vue avant cela ? Je repris ma marche vers le sommet, tout en prenant garde de ne pas de nouveau me faire piéger. Bien que je n'eus jamais vu ce personnage en cape et en armure noire, je sentais que mon cœur le connaissait, il me hurlait son nom que mon esprit sourd refusait d'entendre. Serait-ce l'Ombre elle-même ? Jamais je n'avait ressenti une telle peur, même devant Kargagth, même devant la Bouche de Sauron, même devant l'homme en capuche à Osgiliath. Même les ténèbres du Mordor ne m'évoquaient pas autant d'obscurités que la simple vision de cette silhouette sombre. Il m'avait semblait que des ombres émanaient de son corps, encore plus intimidantes que toutes celles que j'ai pu voir. C'était la meilleure représentation des peurs humaines, c'était l'Ombre qui envahit nos rêves et nos cauchemars. Cette marque qu'il laissa de son passage absent resta à jamais inscrite dans ma conscience, car ce genre de chose ne s'oublie jamais. Alors que je continuai ma longue ascension, une sensation étrange m'envahit. J'avais l'impression d'être observé, même bien plus qu'un simple sentiment, j'étais persuadé d'être observé. Une fois devenu assassin, nous développons un sixième sens qui nous guide toujours et nous incite à la prudence. Cette fois-ci, je sentais le danger venir dans mon dos. Je regardai derrière moi. Dans un premier temps, je ne vis rien, mais trois secondes plus tard, je perçu un mouvement en aval. Ils imitaient ma technique ! Il était trop tard pour les tromper, je devais fuir. Je vis le col de Caradras qui se tenait devant moi. Encore tant de distances entre le sommet et moi. Je sorti mes jambes de la neige et je tentai de courir aussi vite que je pu. C'est à dire, pas très vite. C'était comme tenter un sprint dans l'eau alors que nous avons à peine pied. J'entendis en bas des jurons, puis en jetant un bref regard derrière moi, je les voyais sortir leurs armes. Ils étaient encore à peu près une dizaine à mes trousses. La poudreuse me gênait dans mes mouvements, mais je m'agitai frénétiquement pour l'écarter de mon passage. Deux flèches noires se figèrent non-loin de moi. Je me glissai derrière une bosse de neiges qui me protégea de cinq autres tirs. Je profitai que mes adversaires m'aient perdu de vue pour me coucher dans la neige et rouler de sorte de me recouvrir du blanc camouflage. Là, je sautai et je disparu dans l'élément qui m'entourait. Les flocons me recouvrirent rapidement et je devins invisible. Les rôdeurs s'approchèrent et inspectèrent la zone. L'un d'eux s'avança dans l'écume gelée et tenta de trouver mes traces. Il se baissa en voyant une empreinte de chaussure.
_Je te tiens, dit-il avant qu'une silhouette blanche apparaisse derrière lui en lui attrapant la partie supérieure du crâne et le bas du menton en tordant le cou brutalement.
Je disparu aussitôt, laissant le cadavre débouler dans la neige. Dans sa chute, le mort attira l'attention de ses camarades qui tirèrent aussitôt sur lui. Le chef fit des signes avec sa main et un rôdeur vint regarder le mort. Il se releva et dit:
_C'est un des nôtres ! Il est mort !
_Le salaud ! S'écria le chef en frappant dans la neige. Il nous a eu. Restez sur vos gardes, il est plus fort que ce qu'il nous laisse croire.
Ils optèrent pour une formation dos à dos, de sorte que je ne puisse pas les avoir par surprise. Deux hommes en capuche avancèrent lentement, les arcs bandés. Ils entendirent un bruit juste au-dessus d'eux, ils pointèrent leurs armes vers la source. Rien. Un autre écho résonna, plus près, ils visèrent de nouveau dans la direction d'où il provenait, mais encore, il n'y avait rien. Un instant plus tard, ils virent un manteau blanc leur tomber dessus. Ils tirèrent les projectiles acérés qui transpercèrent le tissu qui se posa devant eux. Ils soulevèrent la cape volée, il n'y avait personne dedans. Puis, tandis qu'ils me tournaient le dos, je sorti de ma cachette en jetant ma dague sur le premier et en plongeant mon cimeterre dans le ventre du second. Je retirai mes lames des corps aussi vite que possible et je les rangeai dans leurs fourreaux, et je m'emparai de la cape maculée de neige. Je plongeai de nouveau dans la blanche neige et ma silhouette disparu encore. Trois de mes poursuivants regardèrent les corps et l'un d'eux dit aux autres:
_Il va tous nous tuer à ce rythme là. Dorénavant, nous resterons tous groupés et personne n'a intérêt à s'éloigner.
Ils formèrent un cercle, les épées à la main, il m'était impossible de les avoir par surprise. De cette manière, même si j'arrivai à surprendre un ennemi, les autres me repéreraient immédiatement et m'embrocheraient. Le combat n'était plus une option envisageable, il me fallait trouver encore une autre astuce. J'observai le groupe attentivement, et j'espérai qu'ils partiraient le plus vite possible. Mais je savais que ça n'allait pas se passer aussi simplement, ils cherchaient à se venger et tant qu'ils ne m'auraient pas tué, ils ne lâcheraient pas prise. Alors, je m'éloignai lentement, et détachai mon manteau et le jetai par terre. Je me plongeai dans la poudreuse moins ferme et je me recouvris pour me dissimuler. Je ralentissais mon souffle au maximum, même mes oreilles ne percevaient presque aucun son. Le cercle de rôdeurs atteignit le manteau, et pendant que l'un d'eux se baissa pour le récupérer, ses camarades l'entourèrent pour le protéger d'une attaque éventuelle. L'homme au centre observa soigneusement le manteau et dit à ses camardes.
_C'est bien le manteau de Farol. Son meurtrier à dû le jeter pour pouvoir mieux mouvoir et pouvoir nous semer.
Il resta encore un moment à réfléchir en se tenant la barbe, puis il se leva.
_Non, il est futé ce gars. Il veut nous faire croire qu'il s'est enfui, mais il est encore dans les parages en réalité ce sale fumier ! Il a bien failli nous avoir de nouveau.
Puis, tandis qu'il allait ordonner de rompre le cercle, il s'arrêta encore et il resta encore plongé dans ses pensées. Il regarda de nouveau le bout de tissu et un sourire vint à ses lèvres.
_Je n'y crois pas, murmura t-il. Il est encore plus malin que ça. Il a posé ce manteau en évidence pour nous faire croire qu'il est encore dans les parages en feintant une fuite, mais il a trouvé là une astuce pour nous faire perdre un temps précieux et en nous forçant à nous poser des questions. Pour dire vrai, il a feinté une fausse fuite pour nous faire croire qu'il est encore caché, alors qu'il a déjà prit la poudre d'escampette depuis tout ce temps. Mais encore là, ce n'est qu'une fausse fuite qu'il a encore feinté pour nous faire croire en définitive qu'il est ici, alors qu'il est réellement en train de s'évader...
_Je vous prie de cesser de dire autant de théories qui commencent à me faire mal à la tête et d'abréger.
L'homme au manteau de camouflage pointant la direction vers lequel le manteau était pointé et hurla:
_Par là ! Il va nous semer !
Ils rompirent le cercle et les hommes de la forêt coururent vers là où ils crurent que je m'étais enfui. Une heure plus tard, je m'assurai que je n'étais plus surveillé puis je sorti de ma cachette. Je saisi le manteau recouvert de neiges qu'ils avaient en fin de compte abandonné puis je repris mon ascension. Je prenais soin à ce que cette fois-ci, personne ne puisse me suivre. Les flocons étaient devenus plus épais, et la faim me tenaillai plus qu'avant. Mais j'étais bientôt arrivé, plus qu'un long jour et une longue nuit de marche, et je serai là-haut, où je pourrais mettre l'arme à l'abri de tous regards. Les yeux mi-clos, je me focalisai totalement sur le mont qui se levai devant moi. Bientôt, j'attendrai le sommet, bientôt, Gothmog ne sera plus une menace pour personne.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:04

Lorsque l'aube se leva, le soleil argenté brillait de sur la neige qui brillait de mille étoiles. Toujours marchant sans relâche, je me sentais de plus en plus faible. Lorsque je regardai mes doigts, l'extrémité en était devenu bleue. Ma peau était devenue violette par le froid. Des larmes givrées m'irritaient les paupières. À chacun de mes pas, mon pied s'enfonçait toujours plus profond sous la neige. Ma transpiration devint une fine pellicule de glace qui commençai à me craqueler ma peau. La plaie de ma main droite avait des difficultés à se refermer avec ce froid permanent. De temps à autres, j'oubliai même ce que signifiait le mot « chaleur ». Je me demandai même pourquoi j'avais eu l'idée aussi stupide de vouloir cacher l'épée là-haut. Puis en y repensant, je me souvins que justement parce que ce mont est absolument inaccessible que je voulais l'amener là-bas. Alors que j'avançais encore, une étrange sensation m'envahit. Ce n'était pas mon instinct qui me disait que j'étais observé, je ne sentais aucune présence aux alentours. Mais pourtant, je sentais que dans quelques instants, ma vie allait être bouleversée. Alors que je contournai un rocher, je vis la chose la plus étrange qui m'eut été offerte de voir depuis fort longtemps. Devant moi, une grande masse noire à quasiment recouverte par la neige était allongée sur toute sa longueur. Lorsque je m'approchai, je constatai que ce que je prenais pour une grosse masse de charbon était en réalité une créature morte, la gueule ouverte vers le ciel. Sa dentition était principalement composée de crocs, mais la plupart étaient brisés. De grandes ailes étaient dépliées, mais elles étaient à moitié décomposées. J'eus à peine touché la fine membrane qu'elle se brisa comme une feuille de cendre. Lorsque je passai la main sur le corps inerte, je fus étonné qu'elle avait exactement la même texture que du charbon. Après avoir caressé la carcasse de cendre, la paume de ma main était noire. Je regardai de nouveau la tête, deux longues cornes partaient sur les côtés puis retombaient vers le bas. « Cela faisait longtemps. » dit dans ma tête la voix de Gothmog.
_Qu'est ce que c'est cette horreur ?
J'entendis le ricanement résonner à l'intérieur de la lame, puis sa voix abyssale me murmura de nouveau de ma tête. « Ceci fut autrefois un de mes serviteurs. Après ma mort, ils ont commencé à hanter les profondeurs de la terre pour échapper au courroux des puissants Valars. Celui-là est mort très récemment. ». Je continuai de regarder le cadavre de cendre, comment une telle créature a put exister sur notre monde ? Ces formes me rappelait la vision que m'avait envoyé Gothmog durant le combat contre Ulfang. Cette bête était déjà très terrifiante morte, alors je n'osais l'imaginer vivante. Et surtout, si elle été morte très récemment, qui l'avait tué ? Je marchai autour du monstre, je vis une entaille au niveau de la poitrine. Je me baissai et je m'apprêtai à la toucher quand soudain, j'entendis dans mon dos une voix familière, une voix de glace sans émotions.
_Quelle beauté, n'est-ce pas ?
Je me retournai, brandissant le cimeterre face à Kargagth qui se tenait derrière moi. Il regardait la carcasse comme un diamant noir. Il marcha ensuite vers moi, et sitôt, je saisi mon arme et je la pointai vers lui.
_C'est inutile, dit-il en touchant le front de la créature morte. Je ne viens pas pour vous tuer. C'est inutile.
_Alors pourquoi ? Demandai-je septique.
Il souffla, son haleine ne dégageait même pas de condensation. Le froid était son élément, il ne le craignait pas contrairement à moi. Il me regarda ensuite avec ses yeux étranges et me dit ces paroles que voici:
_Mon maître veut que vous ressuscitiez cette merveille.
Un long frisson me parcouru la nuque jusqu'à la dernière vertèbre. Je sentais la chaleur intense de l'épée réapparaitre dans mon dos, excitée par les mots de Kargagth. Je m'éloignai d'un pas et je balbutiai.
_Je refuse de faire revenir à la vie une chose pareille ! J'ai déjà tant perdu, je refuse de voir d'avantage de sang et de feu.
Le chevalier noir se contenta de se retourner vers la créature et de lui caresser lentement la peau de charbon. Il dit calmement:
_Mon maître n'aime pas que ses serviteurs désobéissent.
_Je ne suis pas votre esclave ! Rétorquai-je plein de rage.
_Vous l'êtes depuis que vous aviez reçu ce coup de poignard, que vous le vouliez ou non. Ne résistez pas et ce sera moins douloureux.
Je reculai encore d'un pas, puis j'entendis un souffle caverneux dans mon dos. Je me retournai et je vis une grande bête en fourrure luisante se dressait devant moi. Neomer ? J'avais cru que Gothmog l'avait tué quelques jours auparavant, et le voilà de nouveau face à moi ! Ses babines se levèrent en dévoilant une rangée de canines luisantes à la lumière du soleil. Il leva une de ses mains et frotta ses griffes sur les unes aux autres provoquant un bruit très désagréable. Je fis deux pas en arrière, dressant vainement ma lame contre mon nouvel adversaire.
_Tu vas le payer Neomer ! Hurlai-je.
Le chevalier noir vint dans mon dos, son souffle me gelait encore d'avantage la nuque.
_Rassurez vous, Neomer est belle est bien mort.
_Quoi ? Un autre loup garou ?
Kargagth semblait danser autour de moi, puis il s'arrêta net à côté du démon à fourrure d'acier.
_Voyons, les loup-garous sont tous morts il y a des millénaires. Ce que vous voyez ici appartiens à une nouvelle race. Nous avions voulu obtenir un guerrier parfait. Son but est de tuer des objectifs bien précis pour semer la panique dans les rangs de l'ennemi. Il fallait mêler puissance, rapidité, agilité et intelligence. Cette expérience est le résultat de plusieurs années de recherches. Un esprit humains dans une machine à tuer, c'était la réponse. Neomer fut le premier à s'être porté volontaire pour le test sur sujet humain. Ce fut un échec, il était bien trop grand pour ce que nous voulions obtenir. Les trois premiers furent créé sur le modèle de Neomer, puis pour la seconde génération, nous avions privilégié l'agilité et la rapidité plutôt qu'une taille de colosse. Bien qu'il appartienne à l'ancienne génération, celui-là se révèle être le meilleur traqueur de son espèce.
Il sorti de son armure un bout de tissu blanc, avec une grande tâche rouge au centre. Il huma l'odeur durant quelques instants, il semblait la savourer. Il tendit le mouchoir et dit:
_Reconnaissez-vous ce sang ?
J'écarquillai les yeux, je compris où il voulait en venir. Il avait dû le prélever durant la bataille, et maintenant il l'utilisait comme arme contre moi. C'était le sang de Gweolen. Je serrai si fort le pommeau de mon arme que je cru qu'il allait se briser.
_Monstre ! Qu'avez vous fais ?
_Rien pour le moment. C'est juste le moyen que j'ai trouvé pour vous rendre plus réceptif à mes paroles.
Il tendit le bout de tissu au monstre qui le senti, puis il le jeta par terre, le piétinant avec son énorme pied.
_Maintenant que Darnor l'a senti, il n'oubliera plus jamais cette odeur. Il suffit que je lui dise d'aller tuer cette personne et il ira la traquer jusqu'au bout du monde sans relâche.
Il s'interrompit puis fit quelques pas, toujours me fixant avec ces disques d'or fendus. Il attrapa délicatement le bout de mon arme et l'abaissa sans le moindre effort. Je voulais le tuer sans réfléchir, mais mes bras refusaient de se lever. Les lèvres violettes de Kargagth se mirent de nouveau à remuer, libérant ces paroles qui envahirent mon esprit.
_Faites ce que mon maître vous ordonne de faire, faites revenir le monstre à la vie.
Le vent souffla un long moment. Mes cheveux me fouettaient le visage, mes yeux tenaient à peine. Il tenait mon clan en otage, il menaçait Gweolen, et si j'avais le malheur de désobéir à ses vœux, il enverrait ce chasseur invincible massacrer tout ce pourquoi je m'étais sacrifié. Mais si je ramenai cette créature à la vie, ce serait toute la terre du milieux qui souffrirait des ravages des flammes et de l'ombre. Que devais-je faire ? Mon esprit m'interdisait de réveiller la bête qui avait causé déjà tant de dommages, mais mon cœur refusait d'abandonner mes amis. Pris entre deux feux, je ne pouvais prendre de décision. La sueur perlait sur mon front moite, mes tempes me faisaient terriblement mal. J'aurais hurlé tel un loup pour faire jaillir cette douleur de mon corps. Voyant mon hésitation, Kargagth ferma les yeux et dit posément.
_Résister est inutile, je vous l'ai déjà dit. Il est préférable pour vous d'obéir. Car même, si vous osiez nous désobéir, il nous suffira de vous tuer vous et vos compagnons puis nous utiliserons le nouveau porteur...
_Le nouveau porteur ?
Il se tourna vers moi, ses yeux aux pupilles de vipères me fixaient attentivement. Il leva sa main vers le ciel, les doigts écartés comme des griffes mortelles, puis dit:
_Je l'ai trouvé il y a peu de temps. À l'heure où nous parlons vainement, mes maîtres sont en train de le métamorphoser pour qu'il soit parfait. Sous Dol Guldur, nous avions érigé il y a fort longtemps un tombeau où nous entassâmes durant des siècles les Balrogs déchus, en attendant notre heure. Une fois achevé, il ira dans ces catacombes et réveillera la plus puissante armée qu'il eut sur cette terre. Tout ce que nous demandons, c'est de bien vouloir réveiller les pouvoirs de Gothmog et de ressusciter cette première pièce de ce qui deviendra ensuite le plus grand fléau que le monde n'eut jamais connu. Ensuite, vous pourrez nous confier la lame et plus jamais vous ne serez mêlé à cette triste affaire.
Ses paroles étaient certes doué de sens, le fait qu'un autre porteur potentiel existait privait d'héroïsme mon acte, et mon cœur était tenté de privilégier la vie de mes amis. Mais là encore, je repris mes esprits et je résistais à la tentation. Le cimeterre en main, je la brandi face à moi et je dis glorieusement:
_Tout ce qui sort de la bouche des ténèbres n'est qu'une bribe de mensonges !
_Voilà donc un étrange courage.
Il marcha vers moi, il attrapa agilement mon bras, puis son visage de mort s'approcha si près du miens que je cru que nous allions nous percuter. Sous souffle de cadavre me glaçait, mais il n'avait aucune haleine. Ses yeux noirs plongèrent dans les miens et là, il me murmura:
_Vous aussi vous l'avez vu, n'est-ce pas ?
Je tremblai, je ne savais quoi répondre. Il se tenait face à moi, et doucement, il réussit à me faire lâcher mon cimeterre, puis il le jeta au loin.
_Qui ? Demandais-je.
_L'Ombre.
Mon âme frémit de terreur en entendant ce nom. Mon cœur cessa de battre un instant, tout ce qui était en moi s'effondra, mon esprit voulut fuir de mon corps et partir le plus loin possible. Je me souvins de cette vision d'un homme en cape noire qui se dressait devant moi, me dominant de toute sa hauteur. Ces yeux remplis de haine, cette allure de spectre, tout ce qui le composait me paralysait d'effroi. En voyant ma réaction, Kargagth continua.
_C'était juste après ma transformation, j'étais enfermé dans la plus haute tour de Dol Guldur. Il était juste en face de moi, mais pourtant, je ne pus me retenir de hurler. Ce fut le dernier véritable sentiment que je ressenti, la peur. Il inspirait en moi plus de terreur que n'importe qui ou n'importe quoi. Et nous ne sommes pas les seuls à l'avoir vu. Beaucoup de fous, de livres anciens ou de sages parlent de cette Ombre qui leur apparaît, comme un rêve, avant de disparaître aussi vite. Le plus terrifiant, c'est qu'il a réellement existé. Depuis quand, où, et pourquoi, nul ne pourrais y répondre, mais une chose est certaine, c'est qu'il a existé un jour, et qu'il a marqué nos âmes à jamais de la terreur qu'il a insufflé. C'est pour cette raison que les hommes craignent autant l'obscurité. Nous craignons tous son retour. Bien sûr, il n'existe aucune certitude à son sujet. Mais quoiqu'il en soit, nous avions tous peur de lui. Lorsque vous l'avez vu, vous aviez enfin ressenti la peur véritable, alors vous aviez pris un certains courage face à toutes les autres peurs en les négligeant. C'est bien là une grave erreur.
Il leva sa main et le monstre s'apprêta à partir dès l'ordre donné. Je l'attrapai et je dis, paniqué:
_J'accepte !
Alors que je tenais encore le bras, le chevalier noir avait toujours cette expression d'impassibilité sur son visage, mais je vis une lueur de victoire dans son regard. Il baissa sa main et me dit:
_Vous aviez fais le bon choix.
Il s'écarta de quelques pas, puis il me regarda.
_Faites donc.
Il me montra le corps de la bête, qui allait bientôt revenir à la vie. Je marchai vers le cadavre, puis je saisi la poignée de Gothmog. Je senti la chaleur des flammes me traverser les veines, l'aura meurtrière m'envahit peu à peu, la force maléfique me gagna rapidement tous mes membres, la douleur traversa ma chaire. « Enfin... » dit l'esprit malveillant avant de s'en prendre à mon corps. Le son de l'acier craquelant retentit, des ailes de flammes poussèrent dans mon dos, l'acier rougeoyant d'une lumière démoniaque plongea la montagne dans une vision de cauchemar. Ma peau partait en poussière, mes yeux explosèrent sous la puissance du démon, et une fournaise sortait de mon corps. Avant que je ne perde totalement conscience, je plantai la lame dans le cadavre. Des éclairs sortirent de la lame infernale, le grondement de Gothmog retentit. Un tonnerre tonitruant résonna, et la colère du maïar déchu fit fondre la neige. L'énergie fut ensuite canalisée en un tourbillon qui plongea dans le corps du monstre. Le feu des enfers fit ranimer la créature, sa peau incandescente se régénéra de la décomposition, des veines de lave traversaient la membrane de ses ailes, deux lueurs de feu jailli de ses yeux creux. Je retirai la lame du crâne de la bête qui se leva et rugis. Toutes les flammes sortaient de son corps comme d'un volcan en éruption. Là, je perdis conscience.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:06

Gothmog venait de rappeler son premier soldat à la vie, la bête de feu se contempla avec admiration. En voyant son maître, il s'agenouilla, puis le corps de Gaaldor posa sa main sur son front. La voix de l'ancien prince des Balrogs résonna comme jailli des entrailles du monde:
_Toi qui m'as si bien servi durant mon absence, reçois cette vie comme une bénédiction, que nos ennemis tremblent de nouveau. Les enfants de Ilúvatar s'agenouilleront devant notre courroux. Les forêts brûleront, les elfes périront, les hommes seront châtiés, les nains mourront sous un tas de cendre, et toutes les créatures vivantes sauront de nouveau pourquoi leurs ancêtres nous avaient tant craint. Va, rejoins la ville de Melkor le tout puissant, puisse tu de nouveau faire couler le sang en mon nom.
Le balrog déplia ses grandes ailes et s'envola vers le ciel tel un phénix ardent. La lueur de son corps traversait les nuages au loin. L'on pouvait encore entendre les ailes géantes battre l'air dans un écho terrifiant. Kargagth fut heureux de la tournure des événements, ça ne pouvait se passer mieux. Il fit un pas vers le tout puissant démon, mais Gaaldor se retourna, la gueule ouverte.
_Qu'est-ce...
Un torrent de flammes absorba le guerrier à l'armure noire, puis explosa les rochers derrière lui. Le démon recula d'un pas et chargea. La créature tendit ses griffes, mais un mur de feu le frappa et lui calcina sa fourrure. Éjecté par la force de Gothmog, il se cogna contre une surface rocheuse et tomba évanoui. Le prince des Balrogs se mit à rire de rage. Il leva son arme, et frappa le sol avec tant d'ardeur que le sommet s'effondra dans une terrible avalanche. Alors qu'il admirait sa destruction, il entendit de faibles voix crier de terreur. Il se tourna et vit un petit groupes d'hommes en manteau, armés avec des arcs et des flèches ridicules. Ne sachant quoi faire, ils tirèrent, sans aucune efficacité. Le démon se tourna lentement vers eux, puis il montra ses deux grandes ailes dépliées. Il rugit encore plus fort que le tonnerre, le ciel faillit se rompre sous la puissance de la voix du prince démoniaque. Il brandit sa lame et hurla:
_Mourrez !
Il abattit son arme et une valse d'éclairs et de flammes calcinèrent les petites victimes. Tout ne fut que destruction, et pendant que Gothmog admirait son œuvre, il vit un survivant à la première attaque qui rampait. Ayant perdu son bras et sa jambe, c'était une proie facile. Le rôdeur se retourna et vis l'aura rouge avançait vers lui. La terre tremblait sous chacun de ses pas. Les yeux rouges de larmes, il supplia qu'on lui laissât la vie sauve. Pour l'immortel, rien de ce que le misérable pouvait dire ne le toucha. La chaire de l'estropié commença à brûler. Il savait qu'il rejoindrait bientôt ses camardes. Gothmog leva sa lame et un éclat de lumière rouge en sorti, montant jusque dans les cieux, puis il frappa dans un grand fracas. Dans une explosion de flammes et de foudre, Gothmog s'exaltait dans un monde rempli de chaos. Les bouts de cadavres volaient dans le ciel, tandis que le sang retombait comme une pluie. Le monstre au corps d'homme admira son règne de feu et de mort. Alors qu'il savourait pleinement sa colère, un monticule de rocher se souleva derrière lui. En-dessous, le chevalier noir se redressa à la manière d'un zombi, il n'avait même pas une seule égratignure. Comment un simple mortel pouvait se moquer de Gothmog ? Il lança un rayon d'énergie qui frappa Kargagth de plein fouet, mais l'éclair fut dévié par l'armure noire et un rocher explosa derrière lui. L'homme au teint blanc fit un pas vers l'ancien général de Melkor, puis il dit:
_Aussi instable que la dernière fois, n'est-ce pas ?
_Toi ! répondit agressivement le monstre.
Des vagues de chaleur faisaient tout fondre sur leur passage, mais elles contournaient de manière irrationnelle le chevalier. Il envoya un second éclair qui fut aussi efficace que le premier. Contrairement à tous les hommes qu'il avait rencontré dans sa vie d'antan, celui-là n'exprimait ni terreur ni effroi, il était totalement placide. Tel une ombre, il marcha à travers la fournaise sans crainte. La colère de l'esprit diabolique ne fit que grandir, il cracha une gerbe de feu sur sa victime. S'attendant à le voir réduit en cendre, le guerrier noir ne fit que traverser le mur de flammes comme à travers un manteau d'eau.
_Qu'est ce que tu es ?! Vociféra le démon en envoyant une seconde vague de feu qui n'eut aucun effet.
_Je suis Kargagth, celui qui est chargé de vous maintenir sous contrôle. Je regrette sincèrement, mais vous allez devoir souffrir, sire Gothmog.
_Disparais !!!!!
Un éclair encore plus gigantesque que tous les autres auparavant sorti de la lame et monta jusqu'au ciel qu'il déchira dans un vacarme digne de l'apocalypse avant de retomber sur le guerrier noir. Une gigantesque explosion retentit, l'éclat meurtrier brillait jusqu'au lointain, tout semblait être détruit. Alors que tout n'était que manteau de flammes, Gothmog regardai à travers les yeux de son hôte la destruction qui l'entourait. Tel une chimère, le chevalier noir traversa une flamme sans s'en soucier, puis continua d'avancer vers son but.
_Impossible ! Comment ?
La perplexité du démon n'arracha même pas le moindre sourire à son adversaire, qui était toujours aussi calme, aussi posé. Sous ses allures d'humain, il semblait invincible. Ne pouvant se résigner à la défaite, Gothmog leva une dernière fois son arme. À son tour, l'homme aux cheveux noirs de pluie dégaina une épée noire, qui semblait aussi sinistre que celui qui la portait.
_Cessez de résister. Ce sera la meilleure chose à faire, messire.
_Crèves !
Un éclat jaillit de la lame, qui parti vers les cieux, et il fit retomber sa lame... L'homme, d'un geste vif, attrapa l'acier tranchant d'une seule main. Le démon lâcha un cri de douleur, il tenta de se débattre à l'intérieur de la lame et à l'intérieur du corps, mais rien à faire, il était prisonnier, comme la dernière fois. Le froid qu'émanait la paume de son ennemi le brûlait au cœur de son essence même. Il tenta de retirer la lame, mais comme la dernière fois, il dut se mettre à genoux devant son ennemi.
_Lâche moi ! Tu es si froid ! Lâche moi !
_C'est impossible, répondit calmement Kargagth alors qu'il levai son arme. Je dois d'abord vous sortir de ce corps.
Il planta la lame glaciale dans le corps de Gaaldor. Repoussé par le froid insupportable, Gothmog se résigna à se replier dans la lame. Déconnecté de l'esprit du démon, le Loup Noir lâcha prise. Voyant cela, le serviteur du Roi-sorcier retira la lame obscure du ventre de sa victime et la laissa choir face contre terre. Le silence revint très vite, la teinte de la lame malveillante redevint normale. Il rangea l'arme diabolique dans un fourreau spécialement prévu à cette effet, qui privait Gothmog de tout ses pouvoirs tant qu'il était à l'intérieur. Kargagth regarda le paysage anéanti, puis il se tourna vers la créature aux allures de loup géant.
_Relève-toi ! Ordonna t-il. Nous avons du travail.
La créature se releva, son poitrail était brûlé jusqu'à même la chaire. Cette grande zone privée de fourrure le rendait vulnérable. Du sang coulait entre ses dents, et un de ses yeux fut calciné durant le combat, ainsi qu'une partie de son visage. Le guerrier sombre avança et ausculta la blessure.
_Bien que superficielle, tu es maintenant aussi fragile que n'importe quel mortel. Et tu ne pourras jamais te régénérer totalement. Je crains que tu ne soit plus d'aucune utilité aux yeux de mon maître. Mais ce n'est pas grave, tu appartiens à la première génération, tu étais destiné dès le départ à mourir.
_Vous êtes sûr sire qu'il n'y a pas moyen de me soigner ? Demanda le colosse en regardant celui qui le commandait. Je suis encore un excellent combattant, même sans cette fourrure pour me protéger.
_Ce qui te rend si redoutable est cette même fourrure dont tu semble si peu t'en soucier. Sans elle, tu es juste un géant trop lent pour survivre. Ne t'en fais point, même si tu meure, tu ne seras pas une grande perte. Tu appartiens à l'ancienne génération, et la nouvelle sera bien plus efficace que tu ne l'as jamais été.
_Mais...
Le guerrier noir se retourna, ses yeux fixèrent les deux grands globes oculaires rouges, la créature fut pétrifiée d'effroi. L'homme se contenta de lui tourner et le dos et de dire:
_Achève le, nous n'avons plus besoin de lui.
Le monstre se tourna vers le corps inerte de Gaaldor. Il marcha vers lui et aiguisa ses griffes tout en disant:
_On dirait bien que c'est la fin pour toi.
Il leva son long bras, et au moment de le rabattre, une pointe argentée se planta dans le torse, faisant couler le sang noir par la plaie. La créature sauta alors aussitôt sur son maître le protégeant d'une salve meurtrière à l'aide de sa fourrure restante. Lorsqu'il se releva, une troupe d'elfes apparurent, tous armés d'arcs. Kargagth regarda attentivement les nouveaux venus. Parmi eux se tenait un elfe à l'armure dorée et un autre aux cheveux d'argents. Le chevalier écarta les bras et salua les deux commandants.
_Bien le bonjour messires. Que me vaut votre visite ?
_Rend toi Kargagth ! Hurla le chef des elfes à l'armure d'or.
_Mais qui vois-je ? Fit le chevalier noir. Serait-ce le grand roi Thranduil ? Et voici le légendaire héros Glorfindel. Vous me faites là que trop d'honneur.
_Cesse donc tes manières, serpent ! Répondit Glorfindel. Rend nous l'homme et l'épée immédiatement.
Le guerrier noir avança vers Gaaldor et le poussa avec le pied.
_Reprenez-le si cela vous plaît. Nous n'avons plus besoin. Mais quand à l'épée, je crains que cela ne contrarie mon maître.
Il retourna auprès du démon et lui donna l'ordre de ne pas bouger. La bête en fourrure ne plia légèrement sur ses grandes pattes, comme un chien docile qui écouterait son maître. Alors que Kargagth tournait le dos aux elfes, prêt à partir, Glorfindel l'arrêta.
_Un pas de plus, et tu seras mort ! Tu n'es plus en mesure de nous dicter ta volonté.
L'homme à la peau blanchâtre tourna lentement la tête vers son interlocuteur. Une bourrasque de glace lui fit flotter ses cheveux durant un instant, puis il dit finalement.
_Je crois que c'est bien le contraire. Vous n'avez jamais été en mesure de me dicter votre volonté. Combien avez-vous de guerriers de votre côté, sire Thranduil ?
_Beaucoup plus que vous, répondit-il en encochant une flèche. Votre loup-garou ne survivra pas longtemps contre des flèches d'argent.
Les rôdeurs de la forêt noire tendirent leur grand arc en y insérant une grande flèche qui reflétait d'une lueur froide les rayons du soleil. Le serviteur du roi d'Angmar observa les armes dressées contre lui, Il ne semblait point perturbé. Il interrogea ensuite le roi elfe.
_Combien, selon vous, devrez-vous payer de vies pour tuer une erreur ?
Sur ces paroles, tous les soldats présents furent secoué d'un frisson commun. Le guerrier d'argent ne put se retenir de trembler. Le chevalier noir se retourna. Il fit un pas et Glorfindel dégaina son sabre. Il ordonna de tirer et une volée de flèches siffla jusqu'à rebondir de nouveau sur l'épaisse fourrure du monstre qui protégea la cible. Kargagth ne se tourna même pas, il dit simplement:
_Tue les.
La grande bête chargea sur les rangs elfes, et une grande bataille commença. Quant à l'homme au visage pâle, il continua sa route, il avait le principale: l'épée. Le reste avait peu d'importance. Il descendit ainsi la montagne jusqu'au repaire de son maître.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:06

J'avais mal à la tête, mon corps tout endolori refusait de bouger. Lorsque j'ouvris les yeux, je vis un plafond qui me cachait le ciel. Je regardais autour de moi, l'endroit était sombre, et le seul accès était une porte en fer qui ne laissait qu'une toute petite fente pour regarder au travers. J'entendis des pas derrière, puis la poignée céda, puis entra deux elfes, dont un avait les cheveux argentés, et une magnifique femme. Les deux hommes elfes portaient de nombreuses cicatrices récentes, et l'elfe au cheveux d'argent portait une attelle au bras gauche. Mais ils avaient tous un point en commun, ils avaient l'air extrêmement soucieux. Pour tenter de détendre l'atmosphère, je souris et je dis:
_Bonjours messires, bonjours madame. Que me vaut l'honneur de votre visite.
Alors que je finissais ma phrase, je fus pris d'une toux terrible que jamais j'aurais cru que ça s'arrêterait. La femme avança et me montra ses deux compagnons.
_Voici le roi Thranduil, monarque de la forêt noire, et le grand Glorfindel, épique chevalier d'argent. Je suis Dame Galadriel, la reine des elfes.
Je regardai les trois individu, et j'avais du mal à réaliser que trois personnages aussi importants étaient venus spécialement pour moi. Mon regard glissa sur les hanches superbes de la reine.
_Nous avions là un grand problème, fit Thranduil. Et vous êtes le problème.
_Pardon ? M'écriai-je en entendant cela.
_Nous savons beaucoup de choses sur vous, continua Dame Galadriel. Nous connaissons votre lourd fardeau. Nous savons tous par rapport à cette blessure infligée par les Nazgûls, il y a quinze ans.
Mon sang se figea. Alors que je fus depuis toujours à la recherche de mon passé, voilà que trois nobles sortis de nul part m'amenaient les réponses. Glorfindel fit quelques pas vers la reine et lui murmura quelque chose à l'oreille. Elle se retourna et sans même qu'elle ouvre la bouche, le chevalier aux cheveux argentés retourna à sa place. Elle avança vers moi, d'un déhanché étonnant. Ensuite, elle me parla:
_Il y a fort longtemps, vous aviez intégré l'armée du Gondor pour défendre votre terre de l'invasion orque. Puis, une fois votre service terminé, vous êtes retourné au près de votre famille. Là-bas, neuf chevaliers en capes portant un capuchon noir vous y attendaient. Ils ont massacré les vôtres et vous ont poignardé avec une lame de Morgul. Mais un magicien vous a sauvé alors que vous alliez franchir la barrière de non-retour. Voilà ce qu'il s'est réellement passé. Nous vous avions ramené chez nous pour vous soigner, mais tous nos remèdes pour effacer le mal en vous furent inefficaces. L'état de la transformation était trop avancé pour que nous puissions faire quoique ce soit et votre métamorphose vous coûta la mémoire. Alors, nous vous avions ramené auprès des hommes où votre nouvelle vie commença.
Alors qu'elle se tenait devant moi, je sentais les larmes me coulaient des yeux. Alors que j'étais là, enfin, le fardeau de l'oublie disparu et je me sentais enfin libre. Mon passé, enfin, je connaissais mon passé. J'avais enfin des racines, je n'étais pas une fripouille avant cette vie de mercenaire, mais belle et bien un homme qui voulait défendre ce qu'il aimait. Je me sentais tremblant, le frisson gagna mon corps. Même si certains points étaient encore nébuleux, j'avais retrouvé le principal. Maintenant, je savais d'où venaient tous ces rêves étranges, avec ces chevaliers qui abattaient leurs épées sur la pauvre femme, avec cette fille qui pleure, avec cette lune de sang. Je me tournais vers la femme et je la remercia de tout mon cœur.
_Je crains bien que nous n'ayons guère le temps de nous remercier mutuellement, répondit Galadriel. Comme l'avait dit mon ami auparavant, vous êtes un de nos majeurs soucis. Et le problème s'envenimera ou non en fonction de votre réponse. Avez-vous volontairement réveillé le Balrog là-haut ?
Lorsqu'elle me posa la question, je me souvins de ce qui s'était passé. Je me demandais pourquoi ressusciter ce monstre là en particulier. Puis la réponse devint claire. En menaçant mes amis, ils avaient un moyen d'exercer leur pression sur moi, mais ils auraient parfaitement m'obliger par la force à commettre cet acte. Mais si ils m'avaient forcé en usant de la puissance physique, alors tout aurait perdu intérêt. J'avais du mal à me l'avouer, mais ce Kargagth m'avait eut à plat de couture. Son intelligence n'était d'égale que son sadisme.
_Oui, répondis-je. Je l'ai réveillé volontairement.
Les trois nobles elfes me regardèrent avec effroi, tandis que je riais de ma bêtise. Ce monstre sans émotion m'avait piégé de manière remarquable. En me contraignant de faire revenir le démon à la vie, il avait fait de moi un traître aux yeux de tous. Plus personne ne pouvait me sauver maintenant. Il m'avait totalement isolé du monde, et de cette manière, je n'étais plus une menace pour leur projet. De plus, en réveillant cette bête des enfers, les peuples savaient qu'une terrible menace planait au-dessus de leur tête, et engendrait une terreur sans nom dans leurs rangs. Et pour couronner le tout, ils avaient réussi à récupérer l'épée. Les hommes en capuches m'avaient sûrement guidé jusque là-haut pour justement reprendre leur propriété. Je levai les yeux vers le plafond, et je continuai à rire de moi-même. Pourquoi je n'avais rien vu venir ? C'était évident que ce ne pouvais n'être qu'un piège, mais je ne pris même pas le soin de réfléchir que j'étais tombé bêtement dedans. Je n'avais plus qu'un nom inscrit dans mon esprit: Kargagth. Je me jurai de me venger de lui, ainsi que des spectres à manteau et de tous les autres serviteurs de Sauron. Je serrai mon poing au-dessus de ma tête, puis le fis retomber lentement sur mon visage. Ce qui était juste avant encore un fou rire devint des pleures incessants. J'avais tout perdu. Le seigneur elfe marcha tout en se tenant le menton. Un moment se passa dans le silence avant que le roi de la forêt noire ne se décide à parler.
_Cela ne nous facilite pas la tâche, Gaaldor. Vous nous avez trahi, que vous le vouliez ou non. En réveillant ce démon des temps anciens et en leur livrant une arme de destruction massive, vous vous êtes mis dans une posture fort inconfortable. Vous ne pouvez plus réintégrer nos armées et nous ne pouvons pas vous laisser partir. Nous n'avons d'autre choix que de vous séquestrer. De plus, avec la cicatrice de cette dague noire, vous restez un danger instable. Les serviteurs de l'ombre n'hésiteront pas à exploiter cette faiblesse. Et si vous aviez des informations sur l'ennemi, qui peut nous assurer que vous ne mentez pas, vous êtes encore sous l'influence des neufs. Mais pourtant, là-haut, vous aviez vu des choses, vous connaissez leur faille. Mais étant considéré comme un traitre, rien de ce que pourrez raconter ne sera reçu devant un conseil. Kargagth et ses maîtres perfides se sont montrés bien plus rusés que nous cette fois-ci. Vous êtes le seul à pouvoir réellement agir dans cette guerre, mais pourtant vos actions sont réduites à néant. En vous faisant agir comme un traitre, ils vous ont en quelque sorte tué sans se salir les mains. Maintenant que vous aviez avoué votre forfait, nous ne pouvons rien faire d'autre que vous garder prisonnier. Et ça pourrait vite s'envenimer devant un conseil, on pourrait demander votre mise à mort. L'ennemi s'est montré malin, il nous a frappé par le biais des armes, et par le biais de nos propres lois. Cela me chagrine beaucoup, mais je crains qu'en vous ramenant ici nous n'ayons commis qu'une grave erreur.
_Mais nous devons agir ! Fit Glorfindel en s'approchant de Thranduil. Nous devons faire comprendre à Elrond et au conseil que tout ceci n'est qu'une machination ! L'aurions-nous sauvé que pour mieux l'exécuter de nos propres mains ? Il possède d'importantes informations, l'ennemi n'a que faire de son cas maintenant, alors pourquoi ne pas exploiter ce qu'il a à nous dire ?
_Le roi Thranduil vous a déjà dit ce qu'il en était, interrompit Galadriel. Officiellement, Gaaldor est un traître, nous ne pouvons pas recevoir d'informations de sa part, même sous la torture. L'affaire est d'une des plus délicates qui soit. Le cœur de cet homme est bon, mais Sauron l'a corrompu. Considéré comme un ennemi, nous n'avons d'autre choix que de le traiter comme tel. C'est notre loi.
_Qu'importe les lois ! S'écria l'elfe argenté. En une heure aussi sombre, nous devions nous montrer plus sages que de simples écrits !
_Si seulement nous pouvions rompre les lois aussi facilement, répondit Thranduil. Mais tout comme moi, vous saviez que ce ne sera pas sans conséquence. Si nous libérions Gaaldor, alors imaginez un peu ce qui se passera lorsque nous voudrons juger un vrai traitre. Il utilisera cette argument en sa faveur et nous ne pourrons plus inculper les traitres qui pourront agir à leur guise.
Le chevalier elfe s'assit en fin de compte, puis il posa sa tête entre ses mains. La femme elfe se posa délicatement à côté de moi, ses yeux bleus saphir plongeaient dans les miens. « Nous savions comment tout se terminera, fit la voix de la reine qui résonnait dans ma tête. Je ne veux pas vous le cacher, et le faire serait un crime. Si nous vous gardons, ce sera une mort vaine qui vous attend. Et face à cela, moi-même suis impuissante. ». Je tentai de me détourner de son regard, mais je ne pouvais pas. Elle semblait posséder un pouvoir si redoutable que je ne pouvais le fuir. Elle continuait de me fixer, puis ses pensées rentrèrent de nouveau en moi. « Nous connaissons tous deux leur objectif. Une simple armée de démons sortis des enfers ne le sera pas suffisant. Nous deux l'avions vu, et nous savions qu'Il a existé. De son temps, ce fut la plus grande terreur qui exista, et depuis, aucune Ombre n'a pu égaler la sienne. Ce fut le plus grand guerrier de tous les temps, et jamais personne n'a pu égaler sa force. Il vont le faire revenir, Il va de nouveau marcher parmi les hommes. L'Ombre reviendra, et personne ne pourra plus l'arrêter. ». Je senti mon cœur exploser, mon âme se dissout à ce nom. Je sentais une peur sans nom m'envahir, ainsi celui que j'avais vu dans ces montagnes, allait revenir parmi les vivants ? Rien que d'effleurer ses souvenirs m'avait quasiment détruit, alors je n'osais imaginer quelle terreur il serait capable d'instaurer sur un champ de bataille. Mais une question résidait dans mon esprit, pourquoi faire appel à une si grande force ? Contrairement à se que s'imaginait la reine, l'armée de démons de feu sauraient facilement détruire les royaumes des hommes et des elfes en un rien de temps. Alors, pourquoi tous les sacrifier pour obtenir une créature encore plus malveillante ? La reine se retourna vers ses deux compagnons et leur dit:
_Vous pouviez disposer s'il vous plaît ?
Les deux elfes se levèrent, puis s'en allèrent pesant sur eux le poids d'un lourd fardeau. Ensuite, les deux nobles demandèrent à ce que l'on referme la cellule à double tour. Pourquoi tout ça ? Elle se pencha vers moi, et sorti un bout de tissu enroulé de son décolleté, puis me le tendit. Lorsque le l'attrapai, je reconnu ma dague noire en-dessous. Elle prit ensuite une fiole qu'elle me fit boire lentement. Ensuite, elle rangea le flacon et elle s'assit, se tenant la tête. Elle venait de commettre quelque chose qui pouvait remettre en cause son propre règne, j'en avais conscience, et je lui dit:
_Pourquoi ? Je ne le mérite pas.
_Taisez-vous je vous prie.
Elle tourna sa tête vers moi, les yeux en larmes. De nouveau, je la senti s'introduire en moi. « L'élixir que vous venez de boire augmentera votre capacité de régénération, et dans une semaine, lorsque toutes vos capacités seront revenus, les sentinelles se relaieront pour la garde, pendant une vingtaine de minute personne ne surveillera cette porte. À l'orée de la forêt au sud, une sentinelle elfe vous y attendra. Prenez l'épée qu'elle vous offrira, vous ne poserez pas de questions. Ensuite, courrez au sud, ne regardez jamais derrière... ». Son flux de pensées cessèrent de jaillirent dans ma tête, et j'étais là, encore sous le choc. Je voulu ouvrir la bouche, mais je compris vite que je ne devais pas parler. Alors, je tentais de structurer mes pensées pour obtenir des phrases à peu près compréhensible. « Pourquoi ? ». Son esprit refusa de répondre dans l'immédiat, alors je tentai d'insister mais elle se referma. Puis finalement, elle me dit mentalement: « Si sire Glorfindel et Thranduil me regardaient, ils seraient obligés de me dénoncer. Nous ne pouvions vous laisser partir, mais vous garder est la pire décision que je puisse faire. Si vous vous évadiez, je ne serai pas culpabilisée d'avoir laisser échapper un traitre, et je pourrai toujours jouer mon rôle dans cette guerre, et vous libre, vous pourrez jouer le votre. », « Quel rôle ? » demandai-je. Ses yeux étaient si beau, des étoiles brillaient dans ses iris. Ses cheveux semblaient flottaient tel un rideau de lumière. Des larmes de cristal coulaient le long de ses joues. « Vous êtes le seul à savoir comment vaincre Gothmog, vous êtes notre dernier espoir. Votre soif de vengeance sera vous guider jusqu'aux serviteurs secrets du Roi-Sorcier. Empêchez la résurrection de l'Ombre, sinon notre monde risque de disparaître dans un manteau de ténèbres encore plus sombre que le plus sombre chaos connu jusqu'ici. ». Elle se leva et s'approcha de la porte. Juste avant de frapper pour appeler la garde, elle se tourna une dernière fois vers moi. Ses yeux de saphir firent tomber leur dernière larme, puis elle redevint la femme sans faiblesse en un éclair. « Votre destin n'est guère enviable, j'en suis sincèrement désolé. Mais vous êtes le seul à pouvoir le faire. Votre femme et votre fille seraient fière de vous, Gaaldor. ». Elle cogna doucement trois fois la porte, et deux garde lui ouvrirent presque instantanément. Elle disparu et de nouveau, je me retrouvai seul, enfermé dans une pièce sombre. Je tenais fermement le mouchoir enroulé autour de ma dague, je l'appliquai sur mon visage et je me mis à pleurer. Le destin est une chose bien cruelle, et en plus de mon sacrifice, je faisais souffrir le monde autour de moi. Je hurlai de l'intérieur de mon cœur. La nuit semblait passer dehors, et lorsque je refermai les yeux, je voyais toujours ce même visage que je haïssais: un visage sans couleur, le front traversé de veines noires, deux yeux ténébreux avec en leur centre deux iris d'or fendus par une pupille de serpent, deux bandes noires qui coulent le long de ses joues, ces lèvres presque violettes, et cette aire impassible. Kargagth. Je le voulais voir mort, mais en même temps, lui aussi était esclave de l'Ombre. Il ne pouvait qu'obéir, et se couper de ses sentiments était le seul moyen de ne pas vomir devant les atrocités qu'il était contraint de faire. Il était comme moi, une victime de la guerre, un pauvre homme à qui on lui a retiré sa raison de vivre pour la remplacer par un vicieux but. Mais ma haine était si grande, je voulais le tuer. En attendant, je devais me reposer. Mon heure viendra, et à ce moment là, je me vengerai du mal que j'ai subi pendant trop longtemps. La nuit continua de défiler, et je continuai de pleurer dans mon mouchoir, car je savais que plus rien ne sera pareil. Un monde de sang et de mort m'attendait, car bientôt, contre l'ombre qui nous menaçait, j'allais moi-même devenir un monstre sanguinaire, car jamais je ne pourrais pardonner ma peine.
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:08

Voilà ma mission libre, j'espère qu'elle vous a plût. Je ne sais pas si dans ce cas là c'est important d'écrire un bilan de pertes, moi je ne crois pas que là ce soit vraiment nécessaire. Allez, bonne lecture Very Happy
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 19:53

très belle mission, toutes mes félicitations! Very Happy
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitimeJeu 21 Mai - 20:25

Si quelqu'un peut me noter ce serait gentil Very Happy

Et merci pour les compliments qv3me Embarassed
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MessageSujet: Re: La marche vers l'Ombre   La marche vers l'Ombre - Page 4 Icon_minitime

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