Récits du Nùménoréen

Non Turgo, je ne ferais pas ça

Bon, écrire cette mission m'a vite gavé. Sa m'a plus fait chier qu'autre chose et je pense que ça vas se sentir bien bien. D'autant que les moins sont passées entre chaque partie... Bref ! N'importe qui peut me noter, Ar' ne vient plus alors celui qui veut, je le remercie d'avance.

Je le ferai...

Merci de ton dévouement CC

Mission Libre


Bon sang... Par la faute de ces satanés de Haradrims, Khiliani s'était retrouvé contraint de quitter l'armée Orientale, abandonnant ses camarades du moment, dont Ulfang qu'il connaissait depuis de bons mois. En plus de cela, les Sûderons allaient sûrement pouvoir se sortir de cette situation en bon nombres et beaucoup pourraient chevaucher vers Ecclesia pour interroger le seigneur Waldemar. Ils voudraient sûrement savoir comment et pourquoi le Corsaire s'était retrouvé en Rhùn, et à son service ! Le Nùménoréen n'en revenait pas, c'était à croire qu'il était poursuivit par une malédiction ! Pourquoi avait-il fallu que le chef du Harad envoyé à l'aide des Easterlings soit comme par hasard au courant de son existence ?

Enfin... Peu lui importait pour le moment. Khiliani s'était éloigné du Rhovanion et se trouvait maintenant dans le Val d'Anduin, près de la lisière de la Forêt Noire. Après mûres réflexions, il opta pour un choix. Il n'avait qu'un seul endroit où il pouvait désormais fuir. Umbar, terres de ses aïeux et seule ville où il pourrait encore trouver des alliés et des amis. Il lui faudrait donc traverser le Gondor, puis le Harondor et le Harad... C'était un itinéraire risqué, mais il n'avait hélas pas d'autre choix.

" Bon... Il faudrait que j'évite l'Ithilien, personne n'en dit du bien. Pourtant, je n'ai pas l'ombre d'un navire pour traverser la Belfalas. "

Oui, c'est quelque chose que le Corsaire faisait assez souvent, parler tout seul et faire un point de sa situation, la décrire afin d'y voir toutes les possibilités.

" Le seul passage est Osgiliath, mais aux mains du Gondor et du Mordor, c'est de la folie. Bref, déjà, il faut que je traverse l'Anduin et j'aviserai ensuite. "

Comme s'il se répondait à lui même, Khiliani acquiesça à sa propre affirmation. Il mit pied à terre et renvoya son destrier d'une tape, puisqu'il ne pourrait pas le faire traverser les flots dangereux. Il retira ensuite chaque pièce de son armure qu'il déposa près des arbres de la forêt. Une fois qu'il ne lui restait plus que ses vêtements de lin, il conserva néanmoins sa ceinture à laquelle pendait son épée longue et son poignard. Il marcha ensuite vers l'ouest jusqu'à atteindre les rives du fleuve.

C'était un territoire qu'il ne connaissait que très peu, mais il savait néanmoins qu'en suivant l'Anduin, il arriverait jusqu'au pays de l'Arbre Blanc. Tandis qu'il s'avançait sous un soleil accablant pour cette région, il ne pu que penser que s'il avait déjà du mal pour marcher ici, ce serait bien plus difficile une fois en Harad, surtout sans l'ombre d'un guide. Cette partie du voyage dura des jours, peut être même plus après tout, il ne prenait pas la peine de compter. Khiliani se concentrait uniquement sur sa destination.

Et en chemin, il pu réfléchir davantage à son plan. Il avait l'intention d'utiliser Cair Andros pour traverser le fleuve. Ensuite, il devrait se débrouiller pour s'accaparer une armure et ainsi passer inaperçu. Grâce à cela, il pourrait rejoindre Osgiliath sans se soucier des Gondoriens, ce qui ne serait certainement pas le cas avec les Orques du Mordor qui feraient tout pour l'arrêter. Il fallait les forcer à s'attaquer entre eux, le temps que lui ne passe. Pour ça, la stratégie était simple, il fallait ouvrir un passage aux serviteurs de Sauron sur la partie ouest afin de submerger le Gondor. La diversion permettrait en effet un passage discret.

Pour en revenir à la situation actuelle, Khiliani arriva en vue des Montagnes Blanches et les contourna rapidement par le flanc est, suivant le cours d'eau. Il parvint finalement au nord de l'Ithilien et à proximité du Gondor et du Mordor, alors que le soleil était couché depuis bien longtemps.

Alors que la lune atteignait son zénith, Khiliani se trouvait aux racines des Montagnes Blanches, frontières naturelles nord du Gondor. Il était également proche d'une des villes se trouvant sur le fleuve, Anduin la Grande et celle-ci était nommée par les Hommes Cair Andros. C'était une forteresse presque imprenable et ce grâce à sa position géographique car elle se trouvait au beau milieu des flots, ne laissant que quelques barques de chaque côtés et seulement si quelqu'un de la ville s'y trouvait aussi. Le Nùménoréen comptait sur ça pour pouvoir pénétrer dans les murs et subtiliser de quoi se déguiser afin de passer Osgiliath sans danger, voir même avec des vivres. Décidé à agir, le Corsaire s'avança prudemment et avec discrétion jusqu'à atteindre les rives silencieuses. Il se posta là derrière des buissons et observa le mouvement sur l'eau claire où il remarqua le reflet pâle de l'astre.

Il aperçu aussi une barque de taille modeste qui accostait paisiblement. A son bord se trouvaient deux jeunes gens qui avaient dû avoir envie d'une soirée romantique, voir d'un bain de minuit à l'abri des regards de la cité.... C'était là une occasion en or ! S'il pouvait s'emparer de ce moyen de transport, il pourrait rejoindre l'île, ce qui lui permettrait par la suite de s'infiltrer par les remparts. Khiliani se résolu donc à assassiner ce couple qui n'atteignait pas même l'âge adulte afin de s'assurer un passage par Osgiliath. S'il souhaitait en fait passer par les ruines de cette cité, à la fois aux mains du Gondor et du Mordor, c'était pour éviter l'Ithilien qui était une région fort dangereuse pour les servants des ténèbres. Le Nùménoréen saisit alors la garde de son épée et sortit des fourrés, se déplaçant furtivement tandis que les deux tourtereaux s'affairaient sur la plage. Il s'avança jusque derrière un petit arbre au tronc suffisamment large pour le camoufler, puis il observa ses victimes.

Le jeune garçon s'était levé et se dirigeait vers les flots tout en ôtant ses vêtements et en encourageant sa compagne à le suivre. Celle-ci semblait davantage réticente à entrer dans l'eau qu'elle jugeait trop froide et demeurait assise sur le sable. Le Corsaire s'approcha donc juste derrière et d'un mouvement rapide, il l'attrapa dans son dos et plaça la lame de son arme sous son cou, en ordonnant à la Gondorienne de cesser ses cris, et au garçon de se ramener sans faire de mouvements brusques. Après quelques secondes, on ne pu plus que entendre les gémissements de peurs qui s'échappaient de leurs bouches, tandis que l'intrus restait immobile, réfléchissant. Il se redressa finalement, tout comme sa proie puis il la lâcha un instant en la poussant au sol, avant de se précipiter sur le Gondorien qu'il transperça avec son arme, en plein coeur. Celui-ci suffoqua rapidement et s'effondra face contre terre, tandis que la jeune fille hurlait et se relevait avant de partir en courant vers le nord.

Khiliani la poursuivit alors en laissant son épée choir sur le sol et en saisissant son poignard. Il réussit à la rattraper après plus d'une centaine de mètres, et ce faisant il lui sauta dessus afin de la renverser. Celle-ci éclata en sanglots et en pleurs, implorant la pitié de son assaillant et promettant de faire ce qu'il souhaitait. en l'écoutant, le Corsaire rengaina son arme et lui attrapa le menton de la main droite.

" _ Entends bien mes paroles. Je vais te laisser la vie, et ce n'est pas quelque chose qui est dans mes habitudes. Mais en échanges, tu vas devoir faire quelque chose pour moi... "

Après qu'il eut terminé sa phrase, elle repartit de plus belle, ses larmes n'arrêtant pas de se déverser, tel les chutes de Rauros près de l'Argonath. Il la lâcha et reprit la parole d'un ton qui se voulait plus rassurant.

" Non, c'est autre chose. Je dois entrer à Cair Andros, et tu vas m'y aider... Je passerai devant les gardes comme si j'étais ton oncle et une fois dans la cité, il faudra que tu m'aides à trouver un endroit où me cacher. "

La jeune fille acquiesça d'un signe répété de la tête en assurant qu'elle ferait ce qu'il demandait, et en l'implorant encore une fois de la laisser vivre. Il la saisit alors par le poignet et la redressa avant de se remettre en route vers les côtes de l'Anduin. D'un mouvement brusque, il l'installa dans la barque et après avoir récupérer son épée qu'il rangea dans son fourreau, il monta lui aussi et empoigna les rames. Après tout, si ce gringalet avait pu venir jusqu'ici par la seule force de ses bras, Khiliani n'aurait aucun mal à le faire...

Une fois débarqué sur l'île, le Nùménoréen devrait suivre une des parties les plus difficiles de son plan, mais la plus nécessaire de toute, celle que si elle l'était pas réalisée, tout ne servirait à rien. Après de multiples mouvements de bras, la petite embarcation vint finalement s'échouer sur les côtes de l'île où se dressait l'imposante forteresse. Le Corsaire débarqua sans attendre et invita la Gondorienne à se hâter de faire de même. Celle-ci s'empressa d'obéir et le suivit de très près tandis qu'il marchait vers les portes de Cair Andros. En chemin, l'homme saisit son fourreau et son épée et les camoufla par divers feuillage afin de pouvoir la récupérer par la suite. Il ne conserva que son poignard qu'il camoufla aisément.

Toutefois, alors qu'ils allaient passer tranquillement devant les quelques gardes, l'un de ces derniers interpella la jeune fille en l'appelant de son prénom et il la questionna sur sa sortie et sur l'identité de l'homme qui l'accompagnait. D'après ce que Khiliani pu comprendre, il s'agissait d'un ami des parents de sa compagne, ce qui expliquait son intérêt sur sa vie. La Gondorienne répondit alors d'un ton aussi neutre qu'elle le pouvait qu'il s'agissait de son oncle et qu'elle était sortie pour aller le chercher alors qu'il revenait d'un voyage dans la magnifique ville d'Esgaroth. Le soldat resta de marbre pendant quelques secondes, jugeant son histoire sans aucun doute et après un coup d'oeil au Nùménoréen, il les laissa passer en promettant d'aller trouver son père dès le lendemain pour vérifier tout ceci.

Le Corsaire le remercia d'un signe de tête, camouflant dans la nuit un sourire qui témoignait de la joie qu'il ressentait en cet instant. Il avait réussi à passer la garde de la cité et une autre partie difficile était déjà faite désormais. Il lui suffisait maintenant de trouver un endroit où se cacher lui et la jeune femme qui répondait au nom de Rìan. Il ne fallait pas que son père ou l'ami de ce dernier ou qui que ce soit d'autre ne puisse mettre la main dessus avant qu'il ne soit partit d'entre ces murs. Une fois dans les rues de la cité, Khiliani entraina sa victime dans une petite allée et après avoir vérifier qu'il n'y avait personne aux alentours, il prit la parole :

" _ Y a-t-il un endroit dans cette ville où on peut disparaître pendant quelques temps ? "

La Gondorienne répondit timidement qu'elle connaissait une taverne discrète sur le côté nord-ouest où les soldats allaient rarement. Elle précisa cependant que cela dépendait du temps qu'ils y resteraient. Le Nùménoréen devina toutefois que ce n'était qu'une tentative maladroite pour lui demander combien de temps il allait la garder prisonnière, mais il répliqua tout de même :

" _ Je n'ai besoin que de quelques jours... Trois ou quatre je dirais. Allez, assez parler mènes moi là-bas. "

La jeune fille acquiesça silencieusement et entreprit sa marche avec le Corsaire qui ne la lâchait pas d'une semelle. A une heure aussi tardive, ils ne croisèrent que quelques ivrognes ou mendiants qui arpentaient les rues à la recherche de quelques biens. D'ailleurs, il en vint un au devant des deux personnages, et après avoir prouver de sa démarche qu'il était plus qu'éméché, il ordonna à Khiliani de lui donner tous ses biens, de même qu'à Rìan. Tsss ! Il pensait pouvoir les dépouiller...

Le Nùménoréen attrapa la main de la Gondorienne et la fit passer derrière lui, se plaçant entre elle et son assaillant. Il saisit la garde de son poignard, qui était jusque là caché dans ses vêtements puis il somma le clochard de partir au plus vite. Celui-ci, enivré par l'alcool et se pensant ainsi invincible osa attaquer à coup de bouteille le Corsaire ! Celui-ci évita le premier coup en empoignant les bras de son attaquant et après les avoir baisser, il donna un coup de tête au mendiant qui tomba en arrière. Khiliani attrapa ensuite sa boisson et lui envoya un bon coup sur le crane, brisant le verre du récipient en ce faisant.

" Bah... Elle ne valait pas celles qu'on trouve à Umbar ! "

Et c'était bien vrai, les bouteilles qu'il connaissait si bien étaient bien plus résistantes et contenait un alcool sûrement bien meilleur. En se retournant pour remettre en route Rìan, il s'aperçut qu'elle s'était sauvée ! Le Nùménoréen se hâta de se lancer à sa poursuite et heureusement pour lui, elle avait choisit de courir vers les gardes de la porte et il pu l'intercepter juste avant et afin d'empêcher qu'ils ne soient avertis, il plaça sa main gauche sur la bouche de la Gondorienne. Cette dernière éclata de nouveau pleurs, tandis que le Corsaire repartait dans les rues en la tenant ainsi.

" C'est la dernière fois que tu fais ça, c'est compris ?! "

Ôtant sa main quelques secondes, il pu l'entendre acquiescer d'un signe de tête répété tandis que ses larmes coulaient et qu'elle tremblait de tout son corps. Khiliani la somma donc de reprendre la route vers la taverne, avant qu'il ne change d'avis et ne la tue. Cette idiote devrait maintenant être suffisamment effrayée pour ne plus rien tentée, du moins c'est ce qu'en pensait le Nùménoréen. Et si c'était faux, elle serait bien stupide. Le Corsaire n'était pas souvent clément, et elle ferait mieux de ne pas le tenter à reprendre ses vieilles habitudes. Enfin, il valait mieux se concentrer sur la prochaine étape du voyage, la taverne...

Les deux protagonistes reprirent donc leur route à travers les ruelles endormies de Cair Andros et ce n'est qu'après presque trois quarts d'heure qu'ils arrivèrent en vue d'une bâtisse qu'elle identifia comme étant leur objectif. Khiliani la fit entrer en première, suspectant un piège éventuel, ce qui ne fut heureusement pour elle pas le cas. Rìan le conduisit devant le comptoir où se trouvait le propriétaire. Celui-ci était un homme assez grand, presque autant que le Nùménoréen, bien qu'il soit excessivement fin. Une mauviette en somme comme le pensa l'intrus. Ce dernier préféra d'ailleurs laisser parler la gondorienne afin d'éviter une erreur de dialecte ou d'accent. Elle lui demanda donc une chambre, en précisant que c'était pour elle et son oncle, laissant deviner qu'elle n'avait en aucune façon l'intention de partager son lit. Lorsque le tavernier demanda l'argent nécessaire, le Corsaire saisit une bourse et le jeta sur le comptoir.

Le maigrichon s'empressa de la prendre et les conduisit à l'étage et devant leur chambre. Celle-ci était assez petite, avec une très faible lumière due à une minuscule fenêtre. Plusieurs meubles de bois se trouvaient dans la pièce, sans place réelle et il paru évident qu'ils avaient simplement été mis là au hasard pour satisfaire les rares clients... Khiliani indiqua à la jeune fille son lit, puis prit le sien. Il prit une seconde pour l'informer que si elle tentait quoi que ce soit, elle ne vivrai pas longtemps, d'autant qu'il n'avait plus besoin d'elle désormais. Et pour plus de sûreté, il ferma la porte à clef et garda la clef d'argent sur lui, de même que son poignard.

Pendant son sommeil, le Nùménoréen songea aux évènements à venir et à l'itinéraire qu'il s'était choisit. Il ne voyait aucun inconvénient à celui-ci, si ce n'est de petites difficultés, notamment lors du passage à Osgiliath ou le redoutable désert du Harad qu'il ne connaissait que peu, voir très peu. Il ne s'y était rendu que quelques fois, et toujours en compagnie d'un habitant du pays qui puisse le guider à travers les dunes.

Enfin, peu importait pour le moment, il fallait se concentrer sur le présent. Lorsque le Corsaire ouvrit les yeux, il s'aperçut que l'aube pointait et après un rapide contrôle de l'autre lit, il remarqua la Gondorienne toujours en proie au sommeil. Il s'approcha d'elle et de la main droite, il secoua légèrement son épaule afin de la réveiller. Celle-ci sursauta et s'asseya contre le sommier toute tremblante.

" Je vais partir en reconnaissance dans les rues. Sois là à mon retour... "

Tandis qu'elle acquiesçait, Khiliani ouvrit la porte et redescendit au rez-de-chaussé. Il salua d'un regard le tavernier et s'avança dans la ville. Il commença là une visite de Cair Andros, bien qu'en réalité, il cherchait quelque chose de particulier. Il arriva après plusieurs minutes sur la place du marché où régnait un bruit assourdissant. Chacun hurlait pour vendre ses produits Le Nùménoréen se fraya un passage à travers la foule jusqu'à atteindre un stand plutôt intéressant. Il interrogea le propriétaire sur la qualité et le lieu de création des bouteilles qui trônaient sur la table de bois. Le gondorien certifia, comme s'il en était fier, que ce vin avait été fait avec les plus vignes de l'Anfalas et qu'il s'agissait d'un met plus que recherché par les seigneur de l'Arbre Blanc.

" C'est bon. J'en prend une... "

Une fois payée, le Corsaire la saisit et quitta cette place, tout en sirotant son nouvel achat. Il n'avait pas tord, c'était de la qualité. Presque aussi bon qu'à Umbar ! Ce n'est que lorsque le soleil était en train de se coucher qu'il repéra une proie assez satisfaisante. Il pu remarquer une patrouille de cinq soldats qui quadrillaient la zone entourant le marché avant de rentrer à la caserne en passant par cette place. L'un des Gondoriens se séparait alors du groupe pour aller saluer une branche de sa famille qui vivait à quelques rues.

Satisfait de cette découverte, Khiliani rentra à la taverne et où il retrouva Rìan qui semblait n'avoir pas bougé un seul instant et était demeurait assise sur le lit. Le Nùménoréen répéta cette opération pendant quatre jours afin d'observer les habitudes de la patrouille et de pouvoir prévoir chacun de leurs mouvements. C'est finalement au crépuscule du cinquième jour que le Corsaire se prépara à agir. Dans la chambre, il saisit son poignard et le camoufla au niveau de sa taille et au moment où il ouvrait la porte, il s'arrêta et se retourna vers la jeune fille.[/i]

" Tu sera libre de partir demain matin. Et ce n'est pas la peine d'attendre que je revienne... "

Il sortit alors, puis descendit l'escalier grinçant et en passant devant le comptoir, il régla une dernière fois ce qu'il devait au tavernier afin d'éviter les soupçons et quitta les lieux. Une fois dans la rue, il s'avança vers la place du marché et se posta près d'un apothicaire qui se trouvait à l'entrée de la rue où le Gondorien en question se rendait chaque soir.

Il se passa là un long moment pendant lequel Khiliani faisait semblant de regarder les produits du marchant sur un stand, jusqu'à ce qu'enfin il n'entendit le groupe attendu. De ces derniers, un homme se sépara de ses équipiers et se dirigea vers la ruelle. Il passa à quelques centimètres du Nùménoréen, qui s'empressa de le suivre à la trace. Quelques minutes plus tard, au moment où il allait entrer dans une bâtisse, le Corsaire le saisit par derrière et lui planta la lame de son arme dans la gorge. Sa victime laissa échapper un faible râle avant d'expirer pendant que son assassin le trainait dans l'obscurité.

Mais au même moment, un homme ouvrit la porte, ayant aperçu son parent par une fenêtre. Il commença à l'appeler d'une voix forte, d'une voix qui ne tarderait pas à attirer foule et soldats. Khiliani soupira de lassitude et sortit de l'ombre en face du Gondorien. Il dégaina son poignard et se précipita sur lui, luttant au corps à corps pour le transpercer pendant que son adversaire appelait à l'aide. L'intrus parvint finalement à empoigner ses deux mains d'une seule des siennes et à lui transpercer l'abdomen.

Pendant que ce nouveau cadavre tombait au sol, une femme sortit en trombe de la maison, et l'homme du sud lui envoya son arme dans le thorax et la regarda s'écrouler à son tour. Afin d'éviter de se faire repérer à cause de tous ces imbéciles, il emporta chacun des corps dans le noir où il trouva une entrée d'égout et il les y jeta sans ménagement. Il n'y eut que pour le Gondorien qu'il fit exception car avant de s'en débarrasser, il lui retira chaque pièce de son armure, ainsi que sa ceinture contenant fourreau et épée.

Il se revêtit ensuite des possessions du défunt par dessus ses vêtements et une fois équipé d'une armure intégrale du Gondor, il sortit de l'obscurité et rejoignit la place du marché. Ainsi paré, le Nùménoréen se fraya un passage à travers la foule et se dirigea droit vers la porte principale. Il passa sans le moindre problème devant les gardes et rejoignit la rive. Il s'empara de l'arme du défunt et la jeta à l'eau avant de récupérer son épée Orientale qu'il plaça dans le fourreau.

Il sauta ensuite dans la barque précédemment utilisée et empoigna les rames avant de naviguer vers l'ouest. Il pu finalement débarquer en Lossarnach après de multiples mouvements de bras. Il marcha toute la nuit durant vers le sud et c'est finalement alors que le soleil perçait à l'est qu'il arriva à quelques mètres de sa destination.

" Ha... Bon sang. Voilà enfin la dernière étape ! Après ça, c'est finit le Gondor et pour longtemps ! "

Terminant son monologue, il reprit la marche vers les ruines. Quand il entra dans l'enceinte de la cité, plusieurs Gondoriens lui apparurent, de même qu'un qui semblait être officier de l'armée. Celui-ci se présenta devant Khiliani et lui demanda son identité et la raison de sa présence. Il répondit aussitôt d'un ton assez neutre malgré son accent :

" Je suis Aglahad fils de Baralnor. Je viens de Erech dans le but de défendre nos frontières.

_ C'est bien ça soldat ! Il en faudrait plus des volontaires ! Tu as de l'expérience au combat ?

_ Bien sûr. J'ai combattu les Dùnlendings aux frontières du Rohan. Ces sauvages venaient piller les villages situés dans les Pinnath Gelin. Et après les avoir vaincu, on est remonté jusqu'au Calenardhon et les Rohirrims nous ont aidé à les repousser par delà l'Isen.

_Parfait ! Pour l'instant, les Orques sont coincés de l'autre côté de l'Anduin. On a plusieurs points de passage qui sont tous fermés pour empêcher toute intrusion. A part quelques volées de flèches et tirs de catapultes, il n'y a pas grand danger. Je vais t'envoyer au centre, tu ira te présenter à la caserne. Surtout, n'approches pas des ponts, ils doivent rester ouvert et une erreur est vite venue.

_Pas de problèmes, je m'y rend sur le champ. "

Saluant le capitaine, Khiliani s'engagea dans ce qui restait des rues de jadis. Partout, des soldats couraient en tout sens tandis que des projectiles s'écrasaient de part et d'autre d'Osgiliath. Tout au long de sa progression, il interrogea divers hommes sur le chemin à emprunter. Lorsqu'il arriva finalement devant la caserne, il porta son regard sur le pont central. C'était là son objectif principal. Le Nùménoréen s'approcha de celui-ci et une fois devant, l'un des gardes lui ordonna de reculer et de s'éloigner car c'était trop dangereux pour les bleus.

Le Corsaire dégaina son épée et se précipita sur les Gondoriens. Il eut le temps d'en transpercer un sans même qu'il ne réagisse, avant d'entamer le combat avec les deux autres. Il enchaina divers assauts tout aussi violent pendant que ses ennemis hurlaient à l'aide et à la trahison. D'un rapide coup, il transperça le bras de son adversaire et l'envoya au sol avant de combattre le dernier. Et après plusieurs minutes, Khiliani pu bloquer l'arme de son assaillant, avant de saisir de la main gauche son poignard et de transpercer l'homme. Au moment où il se retourna, il aperçu le blessé qui fuyait en courant et en hurlant.

Bientôt, tout un bataillon de guerriers se présenta en bas de la route et chargea les lieux où le Nùménoréen se trouvait. Celui-ci fit volte-face vers le pont suspendu à la verticale et d'un rapide coup d'épée, il trancha les cordes qui le retenaient. Ce dernier tomba d'un bruit lourd sur les restes de murs qui se trouvaient de l'autre côté de l'Anduin.

Le Corsaire se précipita ensuite sur le pont de bois où il rencontra les Orques qui accouraient déjà pour traverser. D'un fort coup, il éventra un guerrier du Mordor, avant de contrer une hache et d'en tuer le propriétaire. Il saisit le bras du suivant et lui envoya un coup de tête, le faisant tomber dans les flots. Khiliani pénétra alors dans la partie est et tandis que les troupes arrivaient de tout côté, il descendit un reste d'escalier qui devait autrefois relier le port à la ville. Pendant qu'il cherchait un passage dans le mur, des dizaines d'Hommes et d'Orques s'affrontaient dans une sanglante mêlée...

Après de longues minutes, il trouva les traces d'un projectiles qui avait abattu une bonne partie de la muraille. Le Nùménoréen s'infiltra donc et usa de la plus grande discrétion possible pour éviter les patrouilles d'Orques et même de Trolls ! Heureusement, il réussit par miracle à quitter la ville sain et sauf et il s'engagea sur la route du Harondor.

Ce n'est qu'après de longues heures dans le désert brûlant que les Haradrims arrivèrent devant leur ancienne ville. Heureusement, avec les vivres des Mahûds et autant de guides, ce voyage fut bien plus sympathique que le précédent ! La cité possédait une rangée de remparts impressionnants avec une gigantesque porte de bois. Il y avait une bonne dizaine de tours de gardes placées sur les murs et en haut de ces derniers, Khiliani aperçut des gardes par centaines, tous armés d'arcs ou de lances. Les anciens esclaves franchirent la porte devant les soldats présent et ils furent accueillis par une multitude louanges témoignant de la joie des habitants de revoir leurs concitoyens disparus. Le Nùménoréen fut mené devant le dirigeant des lieux par le vieillard qui parlait quelque peu son langage. Le seigneur, après explication du vieux Sûderon, remercia vivement le Corsaire et lui promit une multitude de récompenses.

" Je ne veux qu'une chose. Un cheval et un guide pour Umbar et ce dès demain. "

Après traduction, le Haradrim se mit à rire et il emmena Khiliani dans une aile de son palais réservée aux invités de marque et il lui fit apporter quantité de nourriture et boissons au goût exotique. Le Nùménoréen passa une nuit paisible entre les murs de la ville, profitant de chaque instant au maximum, avant de se remettre en route. Il récupéra encore une fois un destrier et du ravitaillement avant de partir vers l'ouest, avec un guide cette fois ci pour éviter de se perdre encore une fois.. Ils parvinrent en vue de Umbar en quelques jours et c'est là que le Sûderon le laissa. Le Nùménoréen le remercia vivement et s'empressa de rejoindre la capitale de son pays, symbole de la grandeur de son peuple. Elle était gigantesque, avec ses murs hauts de plusieurs mètres, ses immenses tours et bien qu'il ne puisse pas le voir, il se rappelait très bien de la magnificence du légendaire port... Il allait enfin pouvoir revoir ces visages connus, son port, ses navires... Et surtout, il allait pouvoir enfin boire du Rhum de bonne qualité ! Encouragé par cette dernière pensée, il lança son destrier au galop et se présenta devant les gardes.

" Je suis Khiliani de Hironeiden ! Et je viens mettre mon épée au service de sa majesté. "

Consternés par cette nouvelle, les gardes le laissèrent entrer mais l'obligèrent à les suivre immédiatement à la demeure de leur souverain pour lui expliquer toute cette histoire en détail. Le Corsaire ne s'en offusqua pas une seconde et les accompagna bien volontiers jusqu'au palais. Il était enfin de retour au pays, et bon sang, ça faisait du bien !

C'est finit ! Je demande une note de n'importe qui. Celui qui as le temps merci !

C'était long tu commence a me décourager ^^ moi qui était fier de ma mission a 11 page... quand je vois sa...

Bah, c'est en forgeant qu'on devient forgeront et c'est en navigant qu'on deviens Corsaire

Si tu as le temps Karg, tu peux juste voir combien j'ai de pages ? Perso, j'écris sur WordPad

Dès que j'ai fini de corriger ma mission... Moi j'ai microsoft word...

J'ai pas lu (c'est trop long ! ), mais j'ai vu la fin, et il me semble qu'Umbar n'a pas de souverrain propre, mais est dirigée par les riches notables de la ville, et l'amiral de la flotte, Dalamyr (enfin, lui, c'est selon Games Workshop je crois, mais ça sonne bien)...
Donc en gros, il faudrait remplacer le roi par le conseil...
Si j'ai le temps, je veux bien te la noter, mais seulement si j'ai le temps !
Grob'

Et bien notes cher confrère, notes
Pour le Roi, je n'en savais rien, je me suis fier à une ancienne mission où celui qui me l'avait donner m'avait parlé d'un Roi. Je vais changer ça par le Conseil

la mission avec les nains tu a 9 pages, mais c'est plus long que moi et l'autre 13 pages

Merci, mais c'est l'autre qui m'intéressait
Pour la longueur, je pense que c'est par rapport aux espaces, non ?

peut-être... Moi je le fait plus aéré que toi j'ai l'impression que le monde préfère lire des texte aéré... certain des tiens je trouve trop de gros paragraphes^^

Bon, je lirai ce soir, si j'ai le temps, c'est demandé si gentiment !
Par contre, -3 points pour le Roi !
On est corsaire ou on l'est pas...
Grob'

Merci

Je te filerai peut être des leçons de navigation en récompenses

He ben Karg... Tu dois pas aimer les livres toi...

Sinon, question aération, je suis loin d'avoir des textes aérer mais bon, voilà quoi...

Gauthier j'adore les livres^^ seulement j'aime pas sa lire des pavé sur internet... les pavé... seulement dans les livres

Bah prend un texte de moi ou Kiki, met le sur Word, et imprime

Non mais attendez, ce récit là est aéré non ?

a moitier